Cahier de textes de l'année scolaire 2023-2024 / VANDERPLANCKE P-L / Lycée Maurice Ravel 64500 Saint-Jean-de-Luz / Spécialité HGGSP 1 - groupe 3
T1 - INTRODUCTION ET THÈME 1 : RELATIONS INTERNATIONALES, GÉOPOLITIQUE et DEMOCRATIE



spécialité H.G.G.S.P.
 
 
Premières





CAHIER DE TEXTES DU PREMIER TRIMESTRE - Introduction et Thème 1


  ACCÈS  AU CAHIER DE TEXTES  DU DEUXIÈME TRIMESTRE


AGENDA 2023

Introduction
- semaines 37 à 39
Les relations internationales, la Géopolitique (12 heures)
évaluation des pré-requis, devoir non surveillé en semaine 39
devoir surveillé en semaine 42

Thème 1 : La Démocratie

semaines 40 à 48 (14 heures)
devoir surveillé en semaine 51

Thème 2 : Les puissances Internationales
semaines 51 à 3 (16 heures)
Traitement du thème 2 inachevé à Noël : son objet conclusif sera vu après les fêtes de fin d'année



AGENDA  - SUITE DE L'ANNÉE SCOLAIRE - projet pour 2024


deux mobilités sortantes ERASMUS+ en mars/ avril (Be.Bo.P)
possibilité d'une mobilité entrante si le PPS.ACMÉ est financé en février 2024

pivots probables (à ajuster compte tenu de l'implantation des évaluations) :
Thème 3 semaine 5 à10 16h
Thème 4 semaine 11 à 14 16 h
Thème 5 semaine 18 à 23 18 h




Mercredi 
6 septembre - rentrée

Accueil des élèves et présentation de la spécialité, information sur les coopérations internationales prévues (eTwinning SEE.SHORE et projets de partenariat ALL CITIZENS / ACMÉ et Be.Bo.P)

Quelques rappels à propos du programme, disponible en ligne (cliquez sur le bouton) :



SEMAINE 36

Consignes de travail : les élèves n'en possédant pas déjà sont priés d'acquérir une règle et des crayons de couleur. Ils seront tenus de se munir du manuel à chaque fois que le Professeur les aura prévenus de son utilisation (dans la pratique, très occasionnelle) dans le cadre des leçons ou travaux-dirigés. Attention aux références des documents, supports ou exercices dont on indiquera où les trouver dans le manuel : la pagination de la version numérisée et celle du livre sont en effet, parfois, divergentes (au gré des éditeurs). La prise de notes sera vérifiée de manière autonome par les lycéen(n)es à l'aide notamment de ce cahier numérique interactif augmenté ; dont la consultation sur PC est rendue plus commode que sur smartphone ; un classeur ou des cahiers séparant nettement les cours d'Histoire et de Géographie sont souhaitables. Il est conseillé de disposer en outre d'une ou plusieurs pochettes pour ranger des devoirs et autres supports didactiques.

Système d'évaluation : afin d'entraîner les élèves à un apprentissage durable, quelques notions seront particuliérement mises en valeur et feront l'objet d'exercices courts (IE : Interrogations écrites) sur 5 ou 10 points revenant tout au long de l'année sur l'ensemble du vocabulaire partagé, selon une logique permettant la définition et l'acquisition de pré-requis réutilisables dans le futur. Par ailleurs, des devoirs longs de type commentaire (étude critique) et dissertation (composition) seront mis en oeuvre (au moins un chaque trimestre) dans l'intention de mesurer la capacité de restitution de connaissances mais plus encore la qualité de la rédaction en Français et la solidité de l'argumentation. Même si une majorité des élèves décidera probablement de composer en Espagnol à l'examen et d'être évaluée sur la base d'autres critères, l'objectif de la section est de préparer aux deux types d'enseignement et de rendre performant les élèves, y compris en Français

En rouge magenta, le vocabulaire signalé, qu 'il faut connaître et dont on doit retenir les définitions toute l'année.



Débat sur ce que sont :

L'Histoire-Géographie (une discipine scolaire assez caractéristique de l'enseignement français, associant des champs du savoir très différents mais relevant par tradition, au niveau des établissements secondaires, des "sciences humaines"). Risque d'instrumentalisation par les gouvernants...

L'Histoire (une science dont le but est l'étude du passé, ensemble des faits révolus parfois désignés eux-mêmes comme étant "l'histoire", qui repose sur une démarche d'investigation, l'historien prétendant "enquêter" sur les causes des évenements pour établir un récit exposant  une thèse, fondée toutefois sur des faits vérifiés). Risque d'un parti-pris chauvin (nationalisme glorificateur ou victimisation)...



La Géographie (une science consistant en la description du monde, aux plans : physique ou humain ou social, voire d'une partie du monde - on parlera d'espace ou de territoire selon le cas - à partir de laquelle le Géographe vérifie la pertinence  des théories pouvant expliquer ses observations. Risque d'ethnocentrisme...

La Géopolitique a été une "pseudo-science" fondée à la fin du XIXème siècle sur la base d'une "biologisation "des états et des nations, comparés à des animaux, conception qui légitime les comportements agressifs et l'expansion territoriale au nom de la loi naturelle (celle du plus fort) et est notamment diffusée dans les milieux dirigeants de l'Allemagne nazie ;  mais c'est par ailleurs une discipline rationnelle étudiant les effets de la géographie sur les conflits et une méthode d'étude de la politique étrangère, parfois appelée "géostratégie", compte-tenu du long discrédit associé à l'expression "géopolitique", liée historiquement à la vision anglo-saxonne d'une opposition inéluctable entre puissances continentale et maritime.

La Science Politique est l'étude des cités (états dont les habitants sont responsables du gouvernement, car citoyens faisant la Loi et prenant les décisions) ; elle s'intéresse aussi aux rapports entre les cités (donc, aujourd'hui, aux états, dont presque tous, quelque soit le degré d'autoritarisme de leur régime, affectent de se présenter comme des communautés de citoyens).


Définitions complémentaires  : Science des rapports entre la géographie, les États et les relations internationales, la géopolitique prétend étudier les rivalités et conflits entre états (parfois désignés par elle, à tort, comme des  "territoires") afin de les expliquer par la géographie, mais ceci dans le cadre d'une analyse souvent accompagnée d'une mise en perspective historique. Par ailleurs, c'est aussi l'étude des conflits de pouvoir sur des territoires entre différents acteurs (qui peuvent ne pas être des états) : définition de la page 22.

La science politique décrit et élucide les rapports de pouvoir au sein de l'État et notamment la manière dont est gouverné l'État - vu comme une cité antique (Polis ou Res Publica)- mais également les  rapports entre les états (on parle, pour décrire ces interactions, de  relations internationales).

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Lancement : une présentation des tensions en Méditerranée orientale par "France 24" focalisée sur les seuls enjeux contemporains : l'antagonisme gréco-turc traditionnel n'est pas évoqué par le document, non plus que les causes profondes de l'implication militaire de la France et de l'Italie.


 






Exercice rédigé TP1 (en classe)

1. Présentez-vous en quelques lignes.

2. Identifiez la principale raison du conflit gréco-turc mentionné dans le film (voir la capsule ci-dessus) et citez au moins un autre exemple d'antagonismes fondé sur un enjeu analogue. Mentionnez par ailleurs une autre frontière maritime disputée entre deux états et/ou source de tensions.

évaluation

rentrée : une heure dont 0,3 évaluation




*
Introduction au programme de l'année
THÈME INTRODUCTIF

(et anticipation du thème 2 du programme : analyse des manifestations de la puissance et approche géopolitique des formes indirectes de puissance)





Lundi 11 septembre [10 h 20 - 12 h 10] - cours


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SEMAINE 37

Retour sur l'exercice TP1 (correction orale, visionnement de la totalité du film)


CHAPITRE I
Les relations internationales





Vocabulaire :
on parle de nation pour désigner la population d'un état voire pour désigner l'état en question (le "pavage fondamental" du monde est sa division en 200 pays, dont on fait comme s'il s'agissait dans tous les cas d'états-nations fondés sur le modèle des trois grands états-nations nés de la "révolution  atlantique" : britannique, américain et français.


1. Un champ d'étude très complexe

A - L'affaire des Historiens, mais "pas que"...




Exercice rédigé TP2
(POUR LE 13/09/23)


Révisez le vocabulaire fondamental (sept expressions en rouge  dans la trace écrite conservée sur cette page) et répondez aux questions suivantes : 
1 Identifiez la principale raison du conflit géco-turc mentionné dans le film (reportage de France 24) et citez au moins un autre exemple d'antagonisme fondé sur un enjeu analogue.
2 Analysez quelles sont les parties au conflit.
3 En quoi la géopolitique mise en oeuvre ici pour présenter les enjeux est-elle rationnelle ?
4 Rappelez les sens premier donné à la "science" géopolitique au début du XXème siècle et expliquez en quoi cette conception n'est plus admissible





Mercredi 13 septembre [10 h 20 - 12 h 10] - cours

Appel détaillé, et reformulation des consignes s'agissant des évaluations et des méthodes à acquérir (objet du DNS1 donné à faire la semaine 39 en vue de préparer le premier devoir long en classe) : rappels d'informations déjà passées à la rentrée


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B - L'étude des "flux de toute nature et de toute origine traversant les frontières" (Marcel Merle), donc des interactions entre les états (et non entre les nations ?)

développements sur le cas de L'Écosse ou du Québec : reconnus comme des nations (en Grande-Bretagne et au Canada) sans jouir du statut d'état malgré l'existence d'une population, d'un territoire et d'un gouvernement, car ce dernier n'est pas souverain ; sur celui de la Palestine ; et sur l'invention du concept de nationalité au XIXème siècle (Mme de Staël)

 C - Des relations tardivement mondialisées

note sur l'origine européenne des usages diplomatiques, le "concert des nations" restant dominé par le vieux continent jusqu'aux années 50 (Les traités conclus au XIXème siècle avec des puissances asiatiques, comme la Chine,  que l'on ne considère pas comme des pairs, à l'exception du Japon, sont le meilleur exemple d'accords léonins signés au bénéfice de l'Europe et des pays dominants et sont qualifiés "de traités inégaux" ; le Français est la langue de tous les diplomates depuis Charles Quint et François 1er jusqu'à la victoire de 1918, qui permet aux États-Unis de s'imposer comme une grande puissance mondiale et débouche sur l'instauration d'un bilinguisme (Traité de Versailles en 1919) plus favorable aux Américains ; l'ONU malgré sa prétention à l'universalité est fondée par 52 états seulement, dont l'Ukraine et la Biélorussie, pourtant intégrées à l'URSS, car très peu d'états arabes ou Afro-asiatiques sont alors indépendants - un argument utilisé pour délégitimer certaines décisions, par exemple le plan de partage de la Palesine en 1947).
 les relations internationales restent donc très longemps dominées par l'Europe ou quelques pays "neufs" - qui sont à l'époque gouvernés par des élites "blanches" se revendiquant comme étant de culture européenne (le Brésil de Getulio Vargas se voit par exemple comme une puissance latine, proche des pays ibériques et de la France et l'Italie, quand Lulla met en avant, aujourd'hui , le caractère "Africain" de sa population)
 le "Sud global" critique aujourd'hui très sévèrement certaines habitudes diplomatiques héritées du passé et conteste notamment le rôle traditionnellement dévolu à des langues impériales comme le Français (les langues officielles de l'ONU sont celles des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, plus l'Arabe et l'Espagnol, ce qui rend davantage compte du poids et du nombre de gouvernements concernés que de la masse des locuteurs -  peu de langues subsahariennes ont droit de cité : le swahili jouissant à cet égard d'un prestige très exceptionnel).


2. Des acteurs très nombreux, différents selon les théories

Vocabulaire : on parle, en science (c'est-à-dire en matière de connaissances) de théorie pour désigner un ensemble d'explications constitué en système logique ; ce système comprend des règles déduites d'observations qui sont vérifiées par l'expérimentation ; une théorie propose donc des modèles explicatifs et assume une valeur prédictive puisque,dans la mesure où elle est exacte, ses hypothèses se réalisent en conformité.

A -  La théorie classique, jugée trop réductrice car portant un regard exclusif sur "les intérêts nationaux"

et pourtant utilisable, en dépit de ses lacunes éventuelle ; on la qualifie la plupart du temps de théorie "réaliste" (les relations sont essentiellement conflictuelles, entre états qui sont soucieux avant tout d'eux-mêmes)

B - La théorie dite marxiste, de fait inopérante car trop simpliste

et battue en brèche par la théorie libérale - qui croit en la possibilité d'une coopération apaisée des états (même s'ils ne sont pas socialistes) dans le cadre du Droit, et par l'expérience libre-échangiste impulsée depuis 1944 par les États-Unis ; elle est abandonnée de facto avec l'implosion du monde communiste, les états socialistes, entre 1945 et 1991, s'étant distingués de toute manière  par des relations globalement tendues entre eux

C- L'approche sociologique, surtout mise en avant par le monde anglo-saxon


et consistant à tenir compte des théories des RI tout en les jugeant a priori insuffisante pour rendre compte des "forces profondes" agissant sur les relations internationales ; l'état n'est pas l'unique acteur, d'autres intervenants sont essentiels




Exercice TP3
(POUR LE 18/09/23)


1. Vérifiez la qualité de vos notes
et préparez éventuellement le cours prochain en lisant la fin de la leçon ; l'aide à la prise de notes est consultable à partir de cette page en cliquant sur le planisphère

2. Révisez par ailleurs le vocabulaire essentiel.





Lundi 18 septembre [10 h 20 - 12 h 10] - cours

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SEMAINE 38


3. Une conception très chamboulée dans le temps long


A - A l'origine, les relations internationales sont "le fait du Prince" : et, en pratique, constituent une activité ostensiblement belliqueuse
B - A l'époque contemporaine : la pression des intérêts de toute sorte sur la politique des gouvernements se fait croissante
C - Depuis 1919 : des efforts répétés tendent à créer une "communauté internationale" pacifiée, mais l'entreprise est contrariéé par la montée des antagonismes idéologiques






Exercice TP4
(POUR LE 20/09/23)

Vérifiez votre prise de notes, préparez le cours en lisant la trace écrite disponible en cliquant sur l'image ci-dessous.










Mercredi 20 septembre [10 h 20 - 11 h 15] - cours

 
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4. Géopolitique ou géostratégie ? A la recherche d'une science "des conflits et des autres interactions" entre états, qui soit prédictive et rationnelle


A - La Terre du Milieu 
(les premières lectures géopolitiques et la théorie du Pivot)

L'Allemand Ratzel (décédé en 1904) passe pour le père de la Géopolitique ; il partage tous les préjugés de son temps et développe une conception biologisante et dualiste, opposant"civilisés" et prétendus "sauvages" (sur lesquels le déterminisme géographique pèserait beaucoup, tandis que les nations industrielles du monde blanc s'en seraient affranchies). Son discours, comme celui de la plupart de ses contemporains,  est aujourd'hui totalement discrédité, en raison de la politique allemande au XXème siècle puis des preuves apportés par la science contre les conceptions racialistes.

Le Britannique Mackinder, quoique également persuadé de la supériorité de l'Homme européen, en particulier Anglo-Saxon,  et fervent impérialiste, est d'accord avec la proposition de Ratzel de voir le monde comme une "île globale" mais serait le premier à avoir développé une théorie jugée "opératoire" : il défend le concept de "Géostratégie", terme préféré à "Geopolitik" mais équivalent. Inquiet des possibilités offertes à la puissance continentale qui parviendrait à contrôler le pivot eurasiatique ("Heartland") et à unifier le Vieux-Monde, il estime en effet indispensable que la puissance maritime (de facto : l'Angleterre, laquelle doit "tenir la mer" comme Sir Raleigh l'a recommandé dès le XVIIème siècle) domine la périphérie de l'Eurasie ; il semble rétrospectivement avoir annoncé un conflit de long terme entre les puissances britannique puis américaine et la puissance continentale (lequel combat s'est vraiment produit entre 1914 et 1991, dans le cadre des trois guerres mondiales, voire encore plus tôt, à l'époque du "Grand Jeu" ayant opposé les intérêts anglais et russes en Asie centrale).








Mercredi 20 septembre [11 h 15 - 12 h 10] - cours

 
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B. La Guerre de l'Anneau
(la nécessité d'un "espace vital" affirmée à la veille de la seconde guerre mondiale ; l'émergence de l'anneau maritime parmi les grands enjeux)

La Géopolitique allemande se déconsidère définitivement en raison des deux guerres 1914-1918 et 1939-1945 qui semblent causées par la volonté de domination germanique et voient l'échec de la tentative allemande pour s'imposer en "puissance intersticielle" autonome entre les Anglo-Saxons et la Russie (enjeu majeur en 1914, la Grande-Bretagne choisissant alors de combattre le IIème reich pour empêcher qu'il ne lui succède comme économie-monde hégémonique). Haushofer, principal géopoliticien de l'époque, recommande une "combinaison Nord-Sud" qui permettrait à l'Allemagne de mettre la main sur les colonies européennes en Afrique et au Moyen-Orient pour  faire partie des trois ou quatre blocs régnant sur le monde. Malgré son influence sur les nationaux-socialistes (qui  l'apprécient, notamment parce qu'il a vulgarisé la notion "d'espace vital"  reprise dans "Mein Kampf") il n'est pas suivi par Hitler, qui s'intéresse peu à l'Afrique mais identifie au mépris des thèses de Haushofer le "lebensraum" à la Russie, dont il veut absolument s'emparer (car elle serait peuplée de sous-hommes et gouvernée par des Bolchéviques et des Juifs).

Les géopolitologues anglo-saxons des années 40 (Mackinder, toujours, mais aussi l'américain Spykman, adepte des thèses de l'amiral Mahan, mort en 1914, sur l'importance à donner à la force navale pour fonder une puissance impériale) perçoivent l'existence d'un anneau maritime plus important encore que le centre continental : toute une série d'archipels et  de territoires littoraux formant un anneau intérieur (baptisé par opposition aux continents et îles extérieurs) désigné  par Spykman par l'expression "Rimland" et dont il faut s'assurer la maîtrise pour dominer à coup sûr le Heartland.


C. La Digue
(Une  préfiguration très prophétique de la "Guerre Froide" par les militaires états-uniens)

Spykman et l'école états-unienne insistent sur l'existence, en périphérie et au delà de l'anneau maritime, de continents "off shore"  parmi lesquels l'Afrique, qui ne donc fait plus partie, pour eux, en dépit de sa proximité d'avec l'Europe et l'Asie, du coeur ou pivot. Attaché à la notion d'équilibre des forces entre puissance maritime et continentale, il estime nécessaire que l'Amérique dispose de points d'appui solides dans le Rimland (Japon, Philippines, Indonésie, archipels de l'océan indien, îles britanniques...).

Les considérations de Spykman en 1943 (année de sa disparition) semblent prémonitoires dans le sens où elles anticipent très largement la politique d'endiguement du communisme ("containment") menée par "le Monde Libre" face au bloc sino-soviétique ; elles expliquent le maintien de cette stratégie occidentale même après l'implosion de l'URSS, dans la mesure où il s'agit en fait, du point de vue de la Géostratégie, beaucoup moins de mener une croisade du bien (démocratie libérale) contre le mal (communisme) que de gérer un dispositif de précaution afin d'empêcher une éventuelle unification du bloc eurasiatique autour du "pivot" russo-sibérien, voire ukrainien.

D. Les Cercles
(L'effet perturbateur de la mondialisation et les tendances hégémoniques récentes)

[trace écrite : aide à la prise de notes en cliquant sur le planisphère plus haut]


TP 5
(POUR LE 2 OCTOBRE)
- Prenez connaissance du contenu du cadre suivant et compéltez en conséquence la prise de notes
(recopiez notamment la conclusion du chapitre)
- Répondez aux questions figurant sous le film, plus loin


Une lecture concentrique née dans les année 80, quand le monde était encore bipolaire et l'accès de la puissance soviétique aux mers chaudes une éventualité très redoutée.
 
Un exemple de géopolitique globale (relativement) récente :


Géographes français, les auteurs réintroduisent les territoires nationaux au coeur de leurs préoccupations et sur le planisphère qu'ils produisent pour rendre compte des conflictualités globales dans les années 80 : ils sont plutôt inscrits dans la tradition de la Géostratégie.

*

Un exemple de géopolitique régionale : une Chine décrite comme "décentrée" :  cliquez pour lire l'article sur la carte et, par ailleurs, visionnez une interprétation possible des récentes ambitions chinoises
(d'après P. Gentelle)

 un petit film dans lequel l'auteur lui-même résume sa vision du "malaise territorial" de la Chine



LA CHINE DANS LA MONDIALISATION



SYNTHÈSE

1. Quelle conception la Chine a-t-elle du monde et où se situe-t-elle à l'origine, d'après Gentelle ? Parle-t-il comme  Historien, Géographe ou enseignant ? Quelles raisons font que son propos suscite de l'intérêt ?
2. Dans le récit du chercheur, à quelle époque la Chine est-elle dominante par rapport à sa périphérie ? Quel est alors son rapport territorial ?
3. En quel siècle la Chine paraît-elle réduite à un territoire résiduel, en raison des invasions étrangères ? Où se replie-t-elle alors et quelle vocation naît d'après l'auteur de cette situation ?
4. A partir de 1368 et jusqu'en 1644, quelle est la posture de l'empire chinois à l'égard de l'extérieur ?
5. Quels impérialismes sont subis du XVIème siècle à 1949 : en quoi la proclamation de la RPC est d'abord une restauration de l'indépendance et de "la dignité" nationales ?
6. Quel retournement d'alliance s'opère dans les années 70 d'après P. Gentelle. En quoi l'alliance qu'il prétend pouvoir observer à cette époque est paradoxale ?
7. L'exposé a-t-il un sujet précis ?  En quoi les prédictions de l'auteur, formulées en 2000, se sont-elles ou non réalisées ? Quel but prète-t-il à la Chine ?



Lire une réflexion sur l'éclipse subie par 
la Géopolitique depuis 1945 et montrant comment, aujourd'hui, elle propose une interprétation du monde et de ses conflits qui intéresse le plus grand nombre.

Conclusion

A la lecture duale (coeur ou heartland contre puissance maritime) voire à la juxtaposition ternaire (Heartland /  anneau intérieur, ou Rimland / continents off-shore)
des origines s'est superposée à la fin du XXème siècle, alors que la bipolarisation Est-Ouest faiblissait, une réinterprétation toujours concentrique mais plus compliquée (un Nord contre des Suds ou un Centre plus ou moins éclaté et des Périphéries ?).

Néanmoins, l'endiguement de la Russie voire du binome Russie-Chine (puissances continentales contrôlant le Heartland mais préoccupées d'obtenir un large accès aux "mers chaudes") reste d'actualité pour les puissances maritimes, tandis que "la science" géopolitique demeure, pour certains observateurs, beaucoup trop focalisée sur une interprétation racialiste sinon biologisante de l'Histoire (par exemple : l'acteur principal, dans la démonstration orale de P. Gentelle, c'est bien le groupe national des Hans et non la Chine en tant qu'état, alors que son article est censément centré sur l'histoire de l'empire chinois puis de la République populaire).

La Géopolitique du XXème siècle a proposé une lecture des relations internationales, certes séduisante, mais contestable : dans laquelle le libre-arbitre des décideurs comme les initiatives des gouvernements avaient, finalement, une portée très réduites (compte tenu que c'était la Géographie qui était censée déterminer dans le temps long la politique des états voire la vitalité démographique et culturelle des peuples ; mais la grande influence exercée par les Géopoliticiens -ou Géopolitologues - sur la politique internationale des pays anglo-saxons peut faire douter de la prédictivité et de la rationalité de leurs théories, qui sont parfois des programmes, et non des déductions).

Redevenue (récemment, en France)  une discipline enseignée dans le Supérieur,
(Paris VIII est pionnière en ce domaine : elle délivre des diplomes de Géopolitique depuis 1989  et inscrit son enseignement dans la suite de l'oeuvre de vulgarisation entreprise par le revue "Hérodote", lancée par Yves lacoste en 1982 dans le but de diffuser les connaissances géographiques dont disposent les décideurs et d'élucider les enjeux des conflictualités) l'étude des effets de la Géographie sur la politique et les relations internationales est explicitement introduite au lycée en 2019 (dans le cadre de la nouvelle spécialité d'Histoire-Géographie dite HGGSP).


NOTA BENE : Tous les planisphères de cette page proviennent de l'Atlas Stratégique Fayard, très remarquable, quoique relativement ancien (paru en 1983)


absence du Professeur du 25 au 29 septembre
(mobilité sortante ERASMUS+)






Lundi 2 octobre [10 h 20 - 12 h 10] - TD1

Travaux-Dirigés n°1 : méthode de la composition (rappels sur la dissertation)
et ébauche de  rédaction en réponse au sujet
"Les postulats de la Géopolitique des origines à nos jours"

Mercredi 4 octobre [10 h 20 - 11 h 15] - TD2
 
Travaux-Dirigés n°2 : méthode du commentaire (composé)


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introduction  : onze  heures dont trois heures de méthodologie



Thème 1
Comprendre un régime politique : la Démocratie



AXE 1 - Penser la démocratie (démocratie directe et démocratie représentative)





SEMAINE 40


Mercredi 4 octobre [11 h 15 - 12 h 10] - cours

  reformulation : étymologie du terme "démocratie", conditions de celle-ci (isonomie et isocratie) définition du peuple
 
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principes de la démocratie directe : vote du peuple, qui fait la loi et prend les décisions, mais n'élit pas les magistrats (tirés au sort et désignés par ce moyen, du moins s'ils sont compétents et aptes) sauf de rares exceptions (les stratèges par les Athéniens)


pratiques de la démocratie représentative : vote du peuple afin de procéder à l'élections de décideurs (le représentant)





Atelier d'appui à l'action européenne du Lycée :




Lundi 9 octobre [10 h 20 - 11 h 15] - TD3

SEMAINE 41

Travaux-Dirigés n°3 : ERASMUSDAYS
atelier d'appui au partenariat Be.Bo.P et au projet ACMÉ



LANCEMENT OFFICIEL DE LA COOPÉRATION
Beyond Boundaries: People



cliquez sur la bannière ^^pour^^^^ en savoir davantage


Atelier d'appui à l'action européenne du Lycée (1H)





Lundi 9 octobre [11 h 15 - 12 h 10] - cours


CHAPITRE II
Démocratie et Science Politique :
des inventions de l'Antiquité grecque réinterprétées et chamboulées à l'époque contemporaine

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1. Aristote : les débuts de la Science Politique



A - Le cadre : un observateur né dans la Grèce du  IVème siècle
(la domination exercée sur le monde hellénique par la démocratie athénienne vient de s'achever)
B - Le penseur : un "philosophe de la cité", qui croit au Bonheur commun, distingue l'Homme de l'Animal et entend éduquer les citoyens





TP 6
(POUR LE 11 OCTOBRE)
 
Revisionnez le film de Pierre Gentelle et éventuellement le petit reportage de France 24 diffusée en introduction en début d'année scolaire ; préparez au besoin une liste de vocabulaire traduite en Anglais. Un débat "à distance" sur le thème des région littorales et des frontières maritimes sera en effet organisé ce Mercredi avec les élèves du lycée Turc (situé sur la Mer Égée, près d'Izmir) vers lequel la première mobilité du projet Be.Bo.P est prévue en début d'année 2024.





Mercredi 11 octobre [10 h 20 - 10 h 45] - cours


C - Le chercheur : le fondateur incontestable du droit constitutionnel comparé

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Mercredi 11 octobre [10 h 45 - 11 h 15] - TD4


Travaux-Dirigés n°4 : méthode du commentaire (composé) - SUITE
 
correction TP5





Mercredi 11 octobre [11 h 15 - 12 h 10] - cours


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SEMAINE 42



2. Aristote et la distinction entre bon et mauvais gouvernement : un débat durable

A - Une classification plus complexe qu'on ne le croit à première vue

la démocratie est assimilée  par Aristote à un régime corrompu (démagogie): une perversion du régime de la cité



B - La question de l'Égalité : une chimère, pour la plupart des Grecs anciens, comme pour les Lumières du XVIIIème siècle

isonomie et isocratie sont des principes singuliers, propres à la cité des Athéniens au Vème siècle,  alors que l'égalité entre citoyens n'existe nulle part ailleurs, sauf dans les cités converties de force à la démocratie par les Athéniens, et que la société grecque est très hiérarchisée : peu de citoyens, beaucoup d'esclaves et de métèques, une élite fortunée qui exerce à ses frais les magistratures, une masse qui travaille et n'a ni les compétences ni la fortune nécessaires pour détenir des charges importantes

C - La séparation des pouvoirs : une idéal tôt proclamé

trois pouvoirs dont distingués par Aristote (le pouvoir délibératif correspond à peu près au pouvoir législatif, mais il concerne toutes les compétences de l'assemblée du Peuple)

aide à la trace écrite : cliquez plus haut sur le buste d'Aristote






TP7
(POUR LE 18 OCTOBRE)


 Faire les tâches prévues à l'origine pour ce mercredi (TP6)  et prendre connaissance du corrigé de l'exercice TP5 et des fiches de méthode en annexe en vue du DEVOIR SURVEILLÉ de lundi prochain, et de la visioconférence avec Çesme, reportée pour une raison de force majeure
 
NOTA BENE. Dans le calcul des moyennes, vu le manque de temps, qui rend toute remédiation sinon impossible du moins inopportune, on tâchera de ne pas retenir toutes les notes, en tout cas pour les élèves ayant fait autant d'exercices que requis. Les élèves ayant raté TP5 sont invités à rédiger plus clairement les prochains travaux et à ne pas omettre une partie des réponses attendues.









Lundi 16 octobre [10 h 20 - 12 h 10] - cours / TD5

SEMAINE 43

retour sur les événements récents et la minute de silence prévue à  14 heures

D - L'expérience démocratique des Athéniens au Vème siècle : une postérité ambivalente

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TRAVAUX-DIRIGÉS n°5 : Contextualiser un document
JALON 1
L' émergence du modèle athénien

documents 2 et 3 page 45 du manuel et discours de Périclès rapporté par Thucydide
distribué (extrait de "La guerre du Péloponnèse")


Un régime décrié car belliciste, fiscaliste et impérialiste, mais encore (pour Aristote) démagogique et corrompu (le misthos versé aux magistrats, les soldes des clérouques, etc.).
Le "Privilège de Liberté" réservé aux citoyens (François Jacques) : un idéal persistant dans le monde Grec et Gréco-romain, voire au delà, mais une jouissance réservée à un petit nombre d'égaux.

 
Une quête longtemps mise en sourdine....
Jusqu'à ce que les révolutions atlantiques proclament le droit du Peuple à la Liberté et à l'Égalité


documents 2 et 3 page 45 du manuel et discours de Périclès rapporté par Thucydide  (extrait de "La guerre du Péloponnèse")

Document 2 : les Athéniens, comme toutes les cités de la Grèce, apparaissent autour d'un marché (illustration n°1 : agora) et de cultes communs (illustration n°3 : acropole, temple du Parthénon et théâtres) et bâtissent des murailles pour protéger leur ville principale (et son port, en l'occurrence). Le regroupement des populations dans des cités leur permet de commercer en toute sécurité : surveillance des poids et mesures, adoption d'une monnaie et protection militaire. Probablement une assemblée des citoyens (illustration n°2 : colline de la Pnyx où siège l'ecclesia) a-t-elle réuni dès l'origine tous les chefs de famille, mais son existence ne peut être attestée par l'archéologie avant quelques siècles.

Document 3 : Au Vème siècle, le régime démocratique des Athéniens est réputé devoir beaucoup à trois fondateurs mythiques dont l'historicité et les intentions exactes sont toutefois douteuses. DRACON (non cité par le manuel) aurait, dès le VIIème, siècle fait rédiger les premières lois, désormais rendues publiques afin que nul n'en ignore
(le Droit était autrefois le monopole des familles puissantes qui seuls avaient connaissance de la teneur des lois) et réservé la possibilité d'une réduction en servitude des Athéniens insolvables à la seule catégorie des citoyens les plus modestes.  SOLON, au VIème siècle, fonde les grandes institutions de la cité (tribunal populaire, conseil, assemblée) et interdit complétement que les citoyens puissent être réduits en esclavage pour dettes. CLISTHÈNE, en 508, aurait réparti le Peuple en dix tribus - chacune issue de trois secteurs géographiques différents : un premier tiers de chaque tribu est pris dans la ville (Asty en Grec) un autre dans la campagne (Chora) et le troisième sur la côte (Paralia). Ce qui a pour effet (puisque les citoyens vont à l'armée et siègent comme magistrat quand ils sont tirés au sort avec les membres de leur tribu) de ne pas opposer les régions de l'Attique (nom du territoire des Athéniens)  entre elles et d'éloigner les citoyens les plus simples de l'influence de leurs voisins trop notables, qui ne sont pas forcément membres de leur tribu.



Périclès aurait été le premier à proposer l'indemnisation des citoyens désignés comme magistrats (la plupart le sont par tirage au sort, mais il faut encore vérifier leur qualité et leurs moyens financiers pour valider leur élection). Cette indemnité (misthos en Grec) permet à tous les citoyens, même les plus modestes, de participer au gouvernement et contribue à forger la popularité de Périclès en tant que chef du parti démocratique.  Lui-même ne préside pas la cité et n'en est pas officiellement le dirigeant, mais il exerce pendant des décennies une très forte influence sur ses concitoyens, donc sur le vote de l'ecclesia, ceci grâce à son habile maniement de l'art de la rhétorique. Il est par ailleurs sans cesse réélu stratège (l'un des dix généraux commandant l'armée) ce qui peut expliquer qu'il soit presque toujours représenté coiffé d'un casque, lequel dissimulerait selon une tradition invérifiable une "bosse" de son crâne, déformation révélatrice de son génie. Il est persuadé que le système de gouvernement athénien est le meilleur et voit en la constitution démocratique de la cité un exemple pour l'ensemble du monde Grec, n'hésitant pas, du reste, à l'exporter par la force (cf. Thucydide).

Le fait qu'on évoque "le Siècle de Périclès"pour désigner la période où Athènes est une démocratie conquérante montre toute l'ambiguïté de ce type de régime, qui s'incarne nécessairement dans des hommes exceptionnels malgré les principes d'Égalité et de Liberté que les constitutions démocratiques mettent en avant. Les successeurs de Périclès sont réputés ne pas avoir son intelligence ou ses capacités - parmi ces successeurs, il y a par exemple Alcibiade, qui  séduit par sa beauté et non par ses dons d'orateurs, mais a un comportement scandaleux (affaires des Hermès mutilés) et trahit la patrie, ou Cléon :  un tanneur -  alors que Périclès fait partie de l'une des plus nobles familles de l'Attique et est perçu comme un esprit supérieur. La médiocrité des chefs démocrates serait donc l'une des causes du déclin du modèle. Personnage complexe (qui aurait réduit le nombre de citoyens et fait en sorte de réserver la citoyenneté aux personnes nées de deux parents Athéniens) Périclès est décrit  comme un génie et constitue un modèle. Mais ses contemporains l'admirent sans toujours le comprendre (son affection pour Aspasie, sa seconde femme, une étrangère qui se mêle d'enseigner l'art du discours et dont les moeurs sont vues comme trop libres, est notamment très critiquée ; il pleure, à l'étonnement général de ses concitoyens, lors du procès où il est censé la défendre, et obtient du coup son acquittement).

Téléchargez ici la Biographie de Périclès diffusée sur papier à la classe.


Téléchargez ici le schéma du fonctionnement de la cité
et des institutions dues à Solon et Clisthène distribué aux élèves.







TP8
(Pour le 6 novembre)

COMMENTAIRE DU DISCOURS ATTRIBUÉ
à Périclès

Défense de la démocratie 

Conseils :
Présentez le document et analysez comment l'orateur "pense la démocratie" et argumente en sa faveur avant de conclure en montrant les limites, l'intérêt et la portée de cette retranscription de discours... Entre ses deux étapes, on attend un développement : relevez des éléments pertinents dans le texte et utilisez ce que vous savez de la cité des Athéniens et des remarques d'Aristote sur son régime pour renforcer ou démentir la thèse de Périclès .



évaluation [devoir facultatif]




Rendez-vous en ligne avec le lycée maritime Ulusoy de Çesme prévu le 11 puis reporté au 17 finalement remis à plus tard en raison des impondérables

pour un débat devant porter sur : fontières, littoraux et aires d'influence maritimes (Chine, Turquie) dans le cadre de la célébration des  #Erasmusdays






Mercredi 18 octobre [10 h 20 - 12 h 10] -  évaluation

DEVOIR-SURVEILLÉ n°1 - DS1

sur le Chapitre I (les relations internationales et la science dite "Géopolitique"


deux sujets de composition
Les postulats de la Géopolitique des origines à nos jours
Les relations internationales : définitions, acteurs, évolution des pratiques et des interprétations

OU
un sujet de commentaire


Téléchargez les consignes en cliquant sur l'icône ci-dessus



RAPPEL: cliquez sur le globe pour réviser la méthode du commentaire
ou celle de la composition


TP9f

(POUR LE 16 NOVEMBRE)
EXERCICE FACULTATIF

Faites une petite vidéo permettant de répondre oralement aux questions du TP5
(bonus si la production est réaliée en binôme et en Anglais)
OU
traitez le sujet 3
dans le devoir suivant (accessible en cliquant sur l'icône) :

Les grands blocs pan-continentaux imaginés par Coudenhove-Kalegi et Haushofer : une utopie des années Vingt et Trente
(appliquez la méthode du commentaire)

Les élèves absentes le 18 octobre sont priés de faire ce travail, qui n'est PAS facultatif en ce qui les concerne.




Vacances d'Automne (dites de la Toussaint)
du 22 octobre au  8 novembre







Lundi 6 novembre [10 h 20 - 11 h 15]

SEMAINE 45


POINT SUR L'ACTUALITÉ

vocabulaire : crime, assassinat, meurtre, crime de guerre, crime contre l'humanité, terrorisme

débat sur la porté des querelles sémantiques et sur l'implicite des énoncés
mise en perspective de la guerre de libération et de la logique d'escalade (terrorisme et contre-terrorisme, internaitonalisation potentielle des conflits régionaux)



Thématiques traitées plus tard (au second puis au troisième trimestres) illustrant les conflits en cours en Europe orientale et au Levant :
dynamique des puissances, conflits territoriaux et frontières, médias et guerre d'influence, instrumentalisation du religieux

explications concernant les mobilités Erasmus+ et la visioconférence différée
avec les partenaires Turcs et Portugais du projet Be.Bo.P.
report envisagé fin novembre

*
rappels de calendrier
le 20 novembre,  formation de reporter d'images
avant Noël : DEVOIR DS2




TP9
Pour le 18 décembre

Révisez la méthode du commentaire et la correction de l'explication du discours de Périclès tel que retranscrit par Thucydide, et apprenez tout ce qui concerne la cité des Athéniens dans le cahiuer de textes numériques ou le livre, en vue du devoir surveillé n°2 sur "Penser la Démocratie".



Assurez-vous d'avoir bien compris ce qu'est la Loi et pourquoi le citoyen est moralement tenu de la respecter.








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Lundi 6 novembre [11 h 15 - 12 h 10] - Leçon et TD6

CORRECTION DS1

TRAVAUX-DIRIGÉS n°6


JALON 1
L' émergence du modèle athénien

CORRECTION TP8






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 Mercredi 8 novembre [10 h 20 - 11 h 15] - Leçon




3. "Liberté des anciens, liberté des modernes" :  la fondation de la démocratie libérale

théorisée par Benjamin Constant en 1819 (par la définition d'aspirations propres à l'ère contemporaine qui justifieraient la préférence des "modernes" pour une démocratie représentative et non plus directe)


JALON 2
Participer ou être représenté : Benjamin Constant et la distinction entre
liberté des Anciens et liberté des Modernes
manuel pp 50 à 53



A - La démocratie libérale : un régime où la souveraineté populaire est, dans les faits, déléguée par les citoyens à des représentants, en contre-partie de la garantie par l'État du maintien des libertés individuelles

Du XIXème siècle à nos jours la Démocratie est à nouveau mise en place dans un nombre croissant de pays, mais son fonctionnement est, sauf exception, très éloigné de la Démocratie directe. Il s'agit d'un régime représentatif désigné sous l'expression "démocratie libérale" quand il garantit le pluralisme et l'égalité devant la Loi en s'inspirant des grandes révolutions de la fin de l'ère moderne.

extrait du discours "De la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes" (Manuel page 52)


La liberté des Anciens : un "assujettissement complet à l'autorité de l'ensemble"?
lignes 14 à 20 (et discours de Périclès rapporté par Thucydide)
Les libertés des Modernes : des valeurs communes à l'Angleterre, à la France et aux États-Unis 

lignes 1 à 13








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 Mercredi 8 novembre [11 h 15 - 12 h 10] - Leçon

B - L'importance donnée aux" jouissances privées" semble, dans la vision de Benjamin Constant, le legs principal de la Révolution française

Les libertés collectives sont moins importantes que l'autonomie de l'individu

C - L'individu représenté doit pourtant exercer son "droit de partage" du pouvoir public 


cliquez sur le portrait de Benjamin Constant pour une aide à la trace écrite







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Lundi 13 novembre [10 h 20 - 11 h 45] - Leçon

SEMAINE 46
4. L'exercice de la souveraineté et la professionnalisation du "personnel politique"
dans les démocraties actuelles

A - Souveraineté déléguée ou renforcement de la participation effective des citoyens ? L'essouflement du modèle représentatif à l'orée du XXIème siècle laisse présager son évolution - probable voire incontournable...




TABLEAU RÉCAPITULATIF DES MODÈLES DÉMOCRATIQUES DEPUIS LES ORIGINES

NOM DU RÉGIME
ET PRATIQUES
ASPIRATIONS

DÉRIVES RECONNUES
Antitiquité

LIBERTÉ DES ANCIENS
théorisée par Aristote au IVème siècle, expérimentée dès le siècle précédent par les Athéniens

démocratie
directe
fondée sur l'égalité des citoyens (mais ceux-ci sont très minoritaires dans la population)

Le vote existe mais désignation par tirage au sort de la plupart des magistrats
volonté de gouverner la Cité et d'en faire les lois pour
"le bien commun"

priorité aux libertés collectives

Le PEUPLE est souverain et exprime directement sa souveraineté

risque de démagogie
(dénoncé par Aristophane, constaté par Aristote) de la part des orateurs dominant l'assemblée du Peuple

possibles excès de la dictature de la majorité (dérive "totalitaire" effrayant rétrospectivement les observateurs contemporains)

crise débouchant sur une Tyrannie

XIXème et premier XXème siècles

LIBERTE DES MODERNES
théorisée par Benjamin Constant en 1819 mais issue des trois révolutions atlantiques (1688-1789) et donc libertés des contemporains (sic) au sens de l'historiographie française d'aujourd'hui

démocratie représentative

dite libérale
proclamant l'égalité de tous les hommes mais limitant souvent  l'exercice concret des droits civils à une partie de la population (les citoyens de sexe masculin voire les plus riches, etc.)

Le vote est parfois réservé mais la règle est l'élection des magistrats
volonté de participer à l'élection de ceux qui  gouvernent et produisent les lois  pour obtenir le bonheur commun (et jouir du bonheur individuel grâce à la protection de l'État)

priorités aux "jouissances privées" (libertés individuelles)

Le PEUPLE est souverain et exprime sa souveraineté au travers des représentants qu'il mandate (parlements)
risque d'abstention, le citoyen se contentant de jouir de ses droits sans se soucier du Bonheur commun (égoïsme)


risque de démagogie et par contre-coup  d'incompétence et de corruption des représentants élus pour administrer l'état


crise débouchant sur une Dictatur,  le Peuple revendiquant le suffrage universel don til est le plus souvent privé
Depuis la seconde guerre mondiale

LIBERTÉ
DES TEMPS PRÉSENTS
émergente avec le XXème siècle (état de Droit) théorisée par René Cassin et les rédacteurs de la Déclaration Universelle  des Droits de l'Homme de 1948 mais
en pleine évolution depuis  la fin du XXème siècle


démocratie libérale dite contemporaine

étendant ses garanties aux femmes, aux enfants, aux minorités et à chaque individu


Vote et élection de représentants (suffrage universel effectif)

démocratie déléguée au sein de l'Union Européenne (transfert de compétences, donc abandons  de souveraineté)
équilibre théorique entre libertés collectives et individuelles
(Liberty / Freedom)

mais remise en cause progressive ou nouvelle définition du Bonheur commun ?

Le PEUPLE semble déléguer sa souveraineté au profit des "monarques républicains"
qu'il a élus

voire
 
au bénéfice d'une organisation supranationale voire d'entreprises transnationales

risque d'un désintérêt complet pour la chose publique ; volonté d'être matériellement  heureux  peut-être  confondue avec la recherche du confort  voire du plaisir (consumérisme)

risque de manipulation (par instrumentalisation de peurs fondées ou non) et d'un recul des libertés concrètes ; besoin d'être protégé par l'État substitué en fin de compte à l'exigence d'une protection du bonheur et de la liberté individuelle par l'État

solution : par une mutation possible vers une hypothétique "démocratie participative" dont les contours demeurent imprécis ?
NOTA BENE : la démocratie contemporaine triomphe  au sortir de la seconde guerre mondiale, après avoir surmonté la crise des années Trente ; elle semble s'imposer dans les années 1990 comme le seul modèle de société valable (Fin de l'Histoire) malgré sa promotion de désirs assez vains (soifs de consommer et de se divertir).

On constate aujourd'hui une défiance grandissante entre le peuple et les élus. Cette situation tient à de multiples facteurs mais, notamment, à deux grands motifs.

une souveraineté limitée de facto, le procès en incompétence des dirigeants








Lundi 13 novembre [11 h 45 - 12 h 10]
Préparation aux évaluation orales du premier trimestre

SEMAINE 46


Rappel des consignes et des conditions de passation
Fomation de binômes (ou duos) et choix des sujets

les exposés vont permettre de couvrir les
JALONS 1 à 6 (thème 1, démocratie) et le JALON 20 (thème 3, frontière)
et de réfléchir à ce qu'est la GÉOPOLITIQUE
(thème introductif)


LISTE D'EXPOSÉS

JALON 0 : la Géopolitique : science ou pseudo-science ?
JAON 0' : l'Afrique, continent off shore ou nouvel heartland ?
JALON 0" : les relations internationales, de Machiavel à nos jours
JALON 1 : la cité des Athéniens : un modèle démocratique ?
JALON 2 : les bienfaits de la représentation d'après Benjamin Constant
JALON 3 : la fin de la démocratie : l'inquiétude de Toqueville
JALON 4 : le Chili, l'exemple d'une crise et de la mort d'une démocratie 1970-1973
JALON 5 : la transition démocratique au Portugal (la révolution des oeillets)
JALON 5' : la transition démocratique en Espagne
JALON 6 : Démocratie représentative et démocratie déléguée dans l'Union Européenne
JALON 20 : le Droit de la Mer





TP10
Pour le 15 novembre
Révisez tout le vocabulaire spécialisé (une dizaine de mots ou d'expressions marquées en rouge dans ce cahier de textes en ligne)
en vue d'un contrôle de connaissances qui aura lieu Mercredi prochain.


TP11

Pour le 4 décembre

Reproduisez in extenso le tableau ci-dessus sur l'évolution de la démocratie et restituez-le au professeur, en même temps que vous proposerez une ligne supplémentaire dédiée à la "démocratie populaire" puis  répondez à la question suivante : pourquoi, à votre avis, ce dernier régime n'est-il pas mentionné dans la grille ?






Mercredi 15 novembre [10 h 20 - 11 h 15] - Leçon

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B - Un sentiment récent de "crise de la représentation" voire de déclin démocratique... mais un manque évident de recul pour en interprêter la portée alors que la souveraineté des états-nations tend par ailleurs à se trouver limitée, de facto, par la mondialisation

Une conférence sur le monde de 2030
(péroraison de 2014 à l'école Polytechnique par Jacques Attali)




Contenu inspiré de la Leçon n°2 de votre manuel : pp  54-55

Décadence de la souveraineté nationale ?
On entend beaucoup de revendication hostiles aux abandons de souveraineté consentis par les états (notamment par les pays européens vis-à-vis de l'Union, sentiment qui a alimenté le courant "eurosceptique" et débouché récemment sur le Brexit) ou subis par eux (Catalans et Écossais contestant les choix espagnols et britanniques jugés contraires aux intérêts de ces entités autonomes, Africains critiquant l'influence des anciennes puissances coloniales et leur ingérence, réelle ou prétendue) ; pire encore :  le libre choix de leurs représentants par les électeurs serait limité par le manque de diversité des candidatures - les personnalités incarnant les différentes options politiques sont souvent critiquées.

En ce qui concerne les abandons de souveraineté consentis par les Nations, il est vrai que la mondialisation concourt à augmenter l'interdépendance des territoires et à réduire le pouvoir des états tandis, par ailleurs, les élites censées représenter le Peuple paraisent ne plus en être issues. Le personnnel qualifié pour gouverner tend à constituer un catégorie professionnelle constituée d'experts ou technocrates les hommes (et femmes) politiques constituent un groupe restreint -et de plus en plus fermé- de personnes ayant fait les mêmes études puis s'étant cotoyées au fil de longues carrières parallèles de représentants du Peuple. Ces gouvernants ont en outre tissé des liens très forts avec les milieux économiques (proximité du recrutement et de la formation à l'origine, intérêts familiaux, alternance dans le CV des politiciens entre emplois publics et privés...) voire avec les élites médiatiques (en France : nombreux exemples de personnalités de premier plan dont le conjoint occupe un poste d'éditorialiste ou de journaliste, notamment dans la presse audiovisuelle) de sorte que les élus finissent par être perçus comme une caste quasi héréditaire dont les efforts pour s'ouvrir à "la société civile" semblent inopérants.




C - Un procès en incompétence devenu systématique à l'encontre de dirigeants pourtant élus et de plus en plus "formés" : le symptôme d'une  défiance populaire croissante envers les (prétendues) "élites" ?

Procès du personnel politique ?
Une mouvance populiste soutient que les élus ne partageraient pas le quotidien et les préoccupations des gens et ne pourraient plus, de ce fait, entendre ni réaliser leurs aspirations (d'autant que les partis politiques traditionnels, à base idéologique, sont en net déclin et ne peuvent plus aisément guider et encadrer les mouvements d'opinion).
Alors même que la professionalisation des carrières politiques semble garantir a priori le sérieux des gouvernants et la rationnalité de leurs choix, la gouvernance de l'état est donc sous le feu des critiques de l'opinion, inquiète d'un éventuel déssaisissement (au profit des instances supranationales mais aussi des acteurs privés, dans le cadre du repli de l'État sur ses fonctions régaliennes) et dubitative quant aux capacités des leaders à agir en fonction de l'intérêt général.

Le risque que les citoyens et même leurs représentants s'en remettent à des comités de spécialistes dont ils exécuteraient les avis sans discernement paraît grand, alors que le peuple critique l'influence excessive des fonctionnaires ou chargés de mission, non élus mais qui seraient investis de la réalité du pouvoir par la faute de dirigeants insuffisants (
en France : débat sur la suppression de l'ENA lancé par le Président Emmanuel Macron, lequela aussi procédé à une réforme du corps diplomatique très controversée : elle aurait pour ambition d'ouvrir la carrière à des profils plus variés).

Dans ce contexte, la violence politique (symbolique : verbale, sur les réseaux sociaux ou dans le débat public, ou réelle : affontements entre "gilets jaunes" et forces de l'ordre, terrorisme etc.) se développe.... dans un contexte où le recours à la violence, en général, et même le nombre des homicides (en France) augmentent très sensiblement.

Cumul 17 h : cours 13 / méthodes et exercices 4
PENSER LA DÉMOCRATIE / AXE 1 du thème 1 : seize heures heures dont 1,5 méthodologie et 2 évaluation





Thème 1
Comprendre un régime politique : la Démocratie



AXE 2 - Avancées et reculs de la démocratie







Mercredi 15 novembre [11 h 15 - 12 h] - Leçon




CHAPITRE III
Crises, morts et résurrections démocratiques :
des régimes fragiles mais résilients ?




Reformulation.
Inscription des élèves dans le calendrier des évaluations orales du premier trimestre et distribution d'une information destinée aux familles et oncernant la participation aux projets européens de coopération du lycée (autorisation parentale de principe)



Exposés de novembre HGGSP - CALENDRIER OFFICIEL - annule et remplace toute version antérieure qui serait divergente

certains oraux sont en fait décalés pour être présentés début décembre


JALON 0 : la Géopolitique : science ou pseudo-science ?

VERNAGALLO le 22 à 11 h 45, reporté au 27

JALON 0' : l'Afrique, continent off shore ou nouvel heartland ?

ROBINSON+ CHÉPY le 22 à 12 h reporté au 4/12* 10 h 45

ou MARCHIN+ANSALAS LE 6 à 11 h 30

JALON 0" : les relations internationales, de Machiavel à nos jours

GAILLARD+DUPIN le 27 à 11 h 45

JALON 1 : la cité des Athéniens : un modèle démocratique ?

MOITIÉ+FAGONDO le 27 à 12 h reporté au 4/12* 11 h

JALON 2 : les bienfaits de la représentation d'après Benjamin Constant

VIOLET le 29 à 11 h 30

[JALON 3 : la fin de la démocratie : l'inquiétude de Tocqueville]

JALON 4 : le Chili, l'exemple d'une crise et de la mort d'une démocratie 1970-1973

MALAGA le 29 à 11 H 45 (17/20) OU RAYNAL le 4 à 11 h 15

JALON 5 : la transition démocratique au Portugal (la révolution des oeillets)

SORHOUET+ETCHECAHARRETA le 4 à 11 h 30

JALON 5' : la transition démocratique en Espagne

ONANDIA+PENARANDA le 4 à

ou KEROUETAN+CABANILLAS LE le 4 à 11 h 45

[JALON 6 : Démocratie représentative et démocratie déléguée dans l'Union Européenne]

JALON 20 : le Droit de la Mer

SANCHEZ+URDAMPILLETA le 4 à 12 h

          rattrapages éventuels le 6/12







Mercredi 15 novembre [12 h - 12 h 10] - évaluation
TP10
questions de vocabulaire






Lundi 20 novembre [10 h 20 - 12 h 10]
Leçon

SEMAINE 47

CORRECTION TP10

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1. L'inquiétude raisonnable de Tocqueville : un penseur libéral traumatisé par l'exemple des Anciens mais favorablement impressionné par le modèle américain


JALON 3 
La démocratie selon Tocqueveille
voir manuel pp 58-59



un aristocrate précurseur de la Sociologie, qui a voyagé aux États-Unis en 1830 et s'est convaincu que les précautions prises dans le Nouveau Monde pouvaient conduire à éviter le désaississement des élites sociales dont il redoutait qu'il ne fut la conséquence de l'application du principe d'Égalité


A - La peur (globalement infondée) que les masses n'oppriment la minorité et que le peuple se détourne  des élites

  la personnalité de Tocqueville : né noble, riche propriétaire et intellectuel, le porte à redouter les excès de la Démocratie (l'expérience des Athéniens au Vème sièle et plus encore de la récente révolution française l'ont frappé d'un effroi qui fondent ses préventions à l'égard de la démocratie représentative américaine) ; ses convictions le portent à craindre a priori le suffrage universel mais sa méthode consiste à observer la société plutôt que la seule constitution, à voir comment les libertés individuelles sont respectées dans la société (civilisation) états-unienne plutôt qu'à analyser dans quelle mesure les lois les garantissent en principe ; il entreprend de décrire l'influence du système démocratique sur les moeurs états-uniennes et fait la liste des dérives possibles de la Démocratie américaine : ce faisant, il en vient à dire son admiration pour certains aspects de celle-ci

il craint notamment que les masses n'exigent indûment le partage du pouvoir (isocratie) au lieu de se contenter de désirer l'égalité devant la Loi (Isonomie)  mais il estime que "l'égalisation des conditions" (plus tard, certains parleront de moyennisation de la société) protège le pays de cette dérive, et rend possible le fonctionnement de la Démocratie, car la population  (selon lui : ni pauvre, ni riche, dans la plupart des cas - ce qui est très contestable, car les inégalités sociales et économiques sont très grande, dès cette époque) est portée à accepter le leadership d'élites considérées comme légitimes en raison de la fluidité de la société (égalité des chances, liberté d'entreprendre, réussite par le travail) et du rejet de l'argument d'autorité que les lettrés et aristocrates manient dans d'autres sociétés moins égalitaires
 


B -  La crainte de dérives : dictature de la majorité, tyrannie d'un homme (despostime) voire de l'état (bureaucratie)

 
Tocqueville craint que les masses ne veuillent opprimer les élites au nom de "la dictature de la majorité", que le pouvoir de l'Exécutif ne se renforce excessivement voire que l'Union n'impose ses lois aux états fédérés ; mais l'opposition au centralisme (défendu par le Parti Fédéraliste, puis le Parti Républicain dès sa fondation en 1854) d'une grande proportion des Étatsuniens  (tendance du futur Parti Démocrate) le rassure, tout comme la stricte séparation des trois pouvoirs, qui s'équilibrent, et la vigueur des contre-pouvoirs (particularisme des états, liberté de la presse). La grande influence exercée par la Religion lui paraît la conséquence de ce qu'elle est contenue par la Loi (l'état est en effet laïque) mais prégnante dans les mentalités ("puritanisme", monopole protestant sur le pouvoir).



C - La confiance dans le modèle américain : un régime présidentiel dans lequel les pouvoirs sont strictement séparés et les citoyens soucieux de la bonne moralité de leurs représentants

schéma 1 : l'indépendance stricte des trois pouvoirs, caractéristique majeure du régime présidentiel états-unien, basé sur un équilibre
entre pouvoirs et contre-pouvoirs

Tocqueville apprécie la force de la démocratie locale aux États-Unis, l'attachement des citoyens à la défense de leur liberté religieuse, leur engagement dans la vie civique et associative (il ne croit guère au risque évoqué par Benjamin Constant d'un repli sur les jouissances privées) ; mais il prédit le génocide des autochtones, la querelle à venir sur la question de l'abolition de l'esclavage, et le poids croissant de l'Administration dans la société ; enfin, s'il annonce que l'Amérique et la Russie domineront le monde de demain et seront rivales, il pense aussi que le système états-unien conduira à des violences croissantes entre les Partis, et à une moindre aspiration de la population à la Liberté (qu'il attribue à l'envie d'Égalité et non au besoin de protection) ce qui pourrait déboucher sur le "despotisme de la majorité" d'autant que la liberté intellectuelle serait automatiquement, selon lui, fortement bridée par la Démocratie (risque de discimination à l'égard des minorités).

Il estime que le pouvoir judicaire peut offrir des garanties face aux excès de la majorité mais ne semble pas avoir entrevu le renforcement du pouvoir présidentiel ou détriment du Congrès (« Le pouvoir accordé aux tribunaux de se prononcer sur l’inconstitutionnalité des lois, forme encore une des plus puissantes barrières qu’on ait jamais élevée contre la tyrannie des assemblées politiques").

Conclusion
Un schéma récapitulant les conditions pour faire coexister état de droit et démocratie (libérale) :

ce qui est le voeu de Tocqueville
Note préalable : trois grandes traditions pour définir "l'état de Droit"

schéma 2 : le compromis admis par les adeptes de la Démocratie libérale avec la notion d'état de Droit








Mercredi 22 novembre [10 h 20 - 11 h 45]

2. Les paradoxes de la démocratisation des sociétés contemporaines
Contenu inspiré de la Leçon n°3 de votre manuel : pp  74-75

Reformulation : progrès qualitatif de la Démocratie (en apparence, depuis 1789 jusqu'à l'an 2000 : démocratisation des sociétés, amélioration des compétences et du niveau d'éducation des populations, bénéfice récent des technologies de l'information, opinion éclairée et de plus en plus systématiquement consultée) et nombre croissant des pays libres dites Démocraties (Amérique du Nord et Europe occidentale, puis pays du "Nord" éconmique, et, plus récemment, puissances asiatiques et sud américaines, anciennes républiques soviétiques ou satellites). Mais malaise démocratique affectant le système (nombreuses dérives : abus et corruption ; concorde menacée par des violences politiques croissantes ; désintérêt amplifiant l'abstention, crise de la représentation et des partis, impuissance des nations face à des problèmes globaux) et recul significatif du nombre des régimes démocratiques au Temps Présent (depuis 20 ans) : il s'agirait moins d'un retour à des dictatures très autoritaires que d'une émergence de formes hybrides, mai sl'Historien manque du recul nécessaire pour en juger.

Plan d'une composition (pouvant devenir une dissertation si vous définissez une problématique originale et parvenez à y répondre) traitant de cette partie du cours (avancées et reculs...). Exemples de problématiques soutenables, plan pour un développement (le cours qui suit) et indications pour une conclusion pertinente

    cours   suivant



A - Une démocratie imposée par "la Révolution Atlantique" à des philosophes des Lumières plutôt méfiants.. et toujours suspecte aux yeux de certains

Dès le départ, les intellectuels ont peur de la Démocratie, un régime oublié depuis le Vème siècle avant notre ère, décrié par Aristote, et sont très partagés sur l'interprétation du mouvement libéral et révolutionnaire. Ils redoutent (Constant, Tocqueville) la dictature de la majorité : que le poids des masses  permettent l'oppression de l'élite, mais surtout que la Démocratie ne contraigne les minorités (car elles auraient "juridiquement tort") à subir contre leur gré les décisions du grand nombre (Socrate buvant la ciguë). Les Libéraux préfèrent pour ces raisons une démocratie représentative, moins égalitaire que la démocratie directe mais moins "dangereuse" (emprise des démagogues sur le peuple, unanimisme des comportements).

C'est la biplarisation progressive de la vie politique (gauche et droite en France, centralisateurs et défenseurs des libertés locales aux États-Unis, etc.) et l'alternance au pouvoir des deux camps, une fois structurés par de partis basés sur des références idéologiques (le Parti Radical est le précurseur de ce type de forces ; PCF, PS ou LR en sont des exemples)  qui atténue la portée des décisions majoritaires malgré l'institution du suffrage universel (elles peuvent être rapidement remises en cause, et de ce fait, le pouvoir est davantage enclin au compromis, pour faire œuvre durable). Par ailleurs, l'État de Droit offre  une garantie a priori suffisante pour que les minorités soient protégées de l'arbitraire.


B - Des prémices de l'époque contemporaine à 1991 : la récurrence d'un thème (la fin de "l'Histoire") révélateur du succès profond de la démocratisation

Mortelles et souvent renversées par des coups de force (Espagne de Franco, État Français de Pétain, Chili de Pinochet, etc.) les démocraties ont la particularité de résister malgré tout aux expériences autoritaires (Seconde République en France en 1848, après la Restauration, Troisième République après le Second Empire, Révolution des oeillets et Transition des années 80 dans la péninsule ibérique, etc.). Plusieurs tendances de fond : décolonisation, unité européenne, fin de la guerre froide, paraissent favoriser l'éclosion de nouvelles nations démocratiques, pouvant rejoindre une communauté internationale incarnée par l'ONU, laquelle organisation se réclame des valeurs démocratiques.

Le triomphe des démocraties a souvent semblé inéluctable et conforme à la "marche du Progrès" au Siècle de l'Industrialisation, (1850 - 1991)  particuliérement attaché à cette vision "positive" du cours des événements. Ce sont en effet les démocraties qui gagnent les deux guerres mondiales, exportant du coup, à chaque fois, mais souvent pour de courtes périodes, leur modèle (engouement pour le régime parlementaire partagé par la Grande-Bretagne et la France en 1918 : l'Allemagne installe la République de Weimar, occidentalisation et américanisation après la victoire du Bien contre le Mal en 1945 : fondation de la RFA). Francis Fukuyama écrit en 1992 (effondrement du mur de Berlin et du bloc socialiste) que le monde va tendre à adopter le système démocratique représentatif en vigueur en Occident, qui serait la seule solution valable, et parle à ce propos de "fin de l'Histoire" (un thème déjà présent chez Hegel, impressionné par l'entrée de Napoléon à Berlin et qui en déduisait la même fin, soit la victoire (définitive) des principes démocratiques de la Révolution française (de facto, le code civil et un grand nombre de normes se sont alors imposées pour longtemps à l'Ouest de l'Elbe).




C - Un processus et des régimes toujours menacés

Le début du XXIème siècle confirme la précarité des régimes démocratiques : échec des Printemps Arabes, flambée des coups d'état en Afrique, intervention paradoxale (et pressions hostiles) de la part des États-Unis contre des gouvernements élus, en Amérique centrale et Andine (Costa Rica et Venezuela, Equateur, etc.). La Chine, première économie, ne paraît pas devoir évoluer vers un régime libéral, mais l'aspiration à la sécurité menace la cohésion des sociétés et les valeurs fondamentales de Liberté et d'Égalité  en Occident, et des pays dits démocratiques "en guerre" contre le virus ou l'Islamisme sont  prêts à accepter des mesures d'exception (contre la contagion,  le terrorisme) alors que les technologies de surveillance deviennent de plus en plus efficaces. L'État de Droit est enfin récusé par des gouvernements se réclamant pourtant de la Démocratie (y compris en Europe : la Hongrie de Victor Orban, par exemple).

Cliquez pour une explication sur l'histoire de la fin de l'Histoire

par FRANCE INTER



REPORT DES EXPOSÉS
(certains élèves absents en raison d'une activité culturelle en HLP)

Cumul 23 h : cours 16 / méthodes et exercices 7
AVANCÉES ET RECUL DE LA DÉMOCRATIE / AXE 2 du thème I : cinq heures dont 0,25 évaluation




TP11
Pour le 6/12
Apprenez le cours et consultez la production audio-visuelle. Rendez-vous capable d'expliquer ce qu'est "la fin de l'Histoire", et de reproduire et commenter le schéma sur l'état de Droit.





Thème 1
Comprendre un régime politique : la Démocratie



OBJET DE TRAVAIL CONCLUSIF
L'Union Européenne et la Démocratie




SEMAINE 48

Lundi 27 novembre [10 h 20 - 11 h 15]


CHAPITRE IV
L'Europe, entre communauté de destin et idéal démocratique :
une union politique parfois contestée par les citoyens

    cours  

1.  Des "pères fondateurs" divisés et la construction de projets européens parallèles (depuis le congrès de La Haye de 1948)



A - Des précurseurs venus d'horizons divers : intellectuels ou dirigeants

Aussi bien des écrivains ou des artistes (Victor Hugo par exemple) que des hommes d'état (Aristide Briand) ont rêvé, dans à peu près tous les pays européens, de faire un jour les Etats-Unis d'Europe. Y compris avant l'ère contemporaine, quand le but d'un tel projet était moins de  faire la paix que de s'unir contre le reste du monde (Henri IV imaginait déjà un parlement européen à Nancy et une ligue armée des Européens contre un ennemi commun : la Moscovie !).



B - Une construction européenne contemporaine hésitant dès l'origine entre supranationalité et coopération intergouvernementale (fédéralisme ou unionisme)

Le traumatisme de la guerre de 1939-1945 provoque le rejet des états-nations par certains, qui les jugent coupables car fauteurs de guerre. Des penseurs et des écrivains, comme Denis de Rougemont, estiment qu'il faut bâtir au dessus des nationalités un état européen qui se substituerait (plus ou moins progressivement) aux vieilles allégeances des peuples : c'est le but des fédéralistes, pour lesquels les états-nations sont responsables d'avoir provoqué la guerre (voire toutes les guerres). Mais d'autres, soutenus par des politiques éminents (comme Winston Churchill) entendent ne désigner par la formule "États-Unis d'Europe" qu' une structure lâche de simple coopération entre états pleinement souverains. Pour ces "unionistes" l'état-nation est en effet le seul cadre légitime d'organisation politique et démocratique.

Il existe d'emblée plus d'une Europe, puisque le Royaume-Uni  fonde une association de libre-échange (mais il finit par rejoindre en 1972, avec ses alliés irlandais et Danois, l'Europe communautaire, d'inspiration fédéraliste, créée autour de la France, l'Allemagne, l'Italie et les pays du BENELUX, et ajoutant à la pratique du libre échange la mise en place de politiques communes : par exemple la PAC, pour l'agriculture).  Diverses communautés européennes d'esprit fédéraliste se mettent en effet en place à partir de 1951 (création de la CECA qui met en commun le charbon et l'acier) autour d'un exécutif supranational siégeant à Bruxelles (formé par des commissaires ne représentant pas les intérêts de leur pays mais mandaté par tous pour gérer un domaine de compétence en particulier) d'une assemblée contrôlant l'exécutif (parlement fixé à Bruxelles et Strasbourg) et d'un tribunal habilité à trancher en cas de conflit entre les deux instances ou avec un état membre (siégeant à Luxembourg). Elles gagnent en visibilité avec la création de la CEE en 1957, dont le Parlement est élu au suffrage universel (depuis 1979) puis sont fusionnées dans une Union Européenne fondée en 1992, qui regroupe toutes les communautés existant antérieurement ; mais l'Union est gouvernée de facto sur une base plutôt "unioniste" que "fédéraliste" (car c'est le conseil des chefs d'état et de gouvernement qui a l'initiative politique).



En parallèle, diverses organisations : notamment le conseil de l'Europe (créé dès 1949, son existence explique la présence à Strasbourg de deux parlements européens distincts - celui de l'UE et le susdit conseil y cohabitant en effet - et d'une cour européenne des Droits de l'Homme) ou l'Agence Spatiale européenne, et des projets scientifiques (le CERN) ou industriels (Arianespace, Airbus) ont abouti à de grands résultats dans le cadre de coopérations interétatiques non contraignantes. Il reste que toutes les réalisations européennes, d'inspiration unionistes comme fédéralistes, arborent le même symbole : un drapeau bleu frappé de douze étoiles en signe d'harmonie (à l'origine, c'était une référence au manteau de la Vierge et aux douze apôtres, mais cette filiation, due à l'inspiration d'un fonctionnaire Strasbourgeois,  a toujours été rejetée officiellement).





Lundi 27 novembre [11 h 15 - 12 h 10] - évaluation orale

Quatre exposés prévus : seulement deux ont été faits




Atelier d'appui à l'action européenne du Lycée :




Mercredi 29 novembre [10 h 20 - 11 h 30] - TD
VISIOCONFÉRENCE



Atelier d'appui à l'action européenne du Lycée (1H)






Mercredi 29 novembre [11 h 15 - 12 h 10] - évaluation orale

Un exposé


Lundi 4 décembre [10 h 20 - 12 h 10]


JALON 5' : la transition démocratique en Espagne

ONANDIA+PENARANDA 10 h 20 : 16,5/20

JALON 0' : l'Afrique, continent off shore ou nouvel heartland ?

ROBINSON+ CHÉPY  10 h 30 : 18/20


JALON 1 : la cité des Athéniens : un modèle démocratique ?

MOITIÉ+FAGONDO 10 h 40 : 17/20

JALON 2 : les bienfaits de la représentation d'après Benjamin Constant

VIOLET  à 10 h 50 : 16,5/20


JALON 4 : le Chili, l'exemple d'une crise et de la mort d'une démocratie 1970-1973

  RAYNAL à 11 h reporté

JALON 5 : la transition démocratique au Portugal (la révolution des oeillets)

SORHOUET+ETCHECAHARRETA  à 11 h 10 : 17 / 20

  KEROUETAN+CABANILLAS à 11 h 20 : 17 / 20

[JALON 6 : Démocratie représentative et démocratie déléguée dans l'Union Européenne]

JALON 20 : le Droit de la Mer

 
SANCHEZ+URDAMPILLETA à 12 h : 17 / 20

Arrêt des notes du premier trimestre





TP12
Pour le 6/12
Ammenez votre manuel pour le prochain cours et regardez la bande-annonce du film à voir le 11/12.
On pratiquera une évaluation orale basée sur TP11 et TP12





SEMAINE 49


Mercredi 6 décembre [10 h 30 - 11 h 15]


    cours  
 
ACTIVITÉ ORALE : RAPPEL DE DÉFINITIONS
échanges sur l'état de Droit et sur la démocratie populaire
(en réponse à TP11)


Un ^^ exemple des complexités du ^^ sujet

    cours  

La "une" d'un magazine allemand  de centre-droit qui caricature, en 2005, le fonctionnement européen en s'en prenant à "la dictature des Bureaucrates" alors que la commission est, dans les faits, un organe contrôlé par les gouvernements élus des pays membres... et par un parlement également désigné par les Européens. Il s'agit en fait de critiquer les transferts de compétence des nations au profit d'entités supranationales, ou démocratie déléguée donc de défendre un projet souverainiste (coopération mais indépendance totales des états) au nom de la Liberté, d'où la croix barrant l'emplème européen et pouvant passer pour une allusion au drapeau des "confédérés" (sudistes) pendant la guerre de sécession. Le choix d'une figure inspirée d'un tableau de Delacroix montre que l'hebdomadaire compte sur une "révolte" (Aufstand) des Fançais pour réformer le fonctionnement de "l'Union" (qui, malgré son nom, n'est pas un simple instrument de coopération). A l'époque, les citoyens de l'Hexagone viennent en effet de rejeter par référendum le projet de constitution européenne, d'inspiration fédéraliste (supranationale), pourtant rédigé par une commission présidée par l'ancien président français Valéry Giscard d'Estaing.


C - Succès, crises et relance de l'intégration occidentale entre 1957 et 1992

CONTEXTE au XXème siècle

 L'Europe est construite durant la Guerre Froide, donc en opposition à l'URSS et sur les instances de l'autre superpuissance, les États-Unis, qui ont invité les bénéficiaires du Plan Marshall à partager leurs informations, à créer une union européenne des paiements et à répartir par eux-mêmes une partie des subsides qu'ils leur destinaient, et promeuvent le libre échange tout en incitant à la créaton d'alliances régionales. Les "occidentaux" se regroupent par conséquent dans l'OECE (devenue OCDE et basée à Paris) et Washington soutien dès l'origine l'effort de création d'une communauté européenne, un projet porté notamment par Jean Monnet, militant fédéraliste européen et technocrate français qui, pendant la deuxième guerre mondiale, a supervisé le "Victory Progam" en Amérique. Cette communauté vise à assurer la prospérité des populations (car, dans l'esprit des Étatsuniens, c'est la misère, et elle seule, qui peut expliquer la séduction exercée par le modèle communiste) et la diffusion de la  démocratie libérale (en opposition au Collectivisme) et à appuyer les politiques de défense continentales incluant l'Allemagne et l'Italie (développement de l'OTAN).

Deux cycles se succèdent : une construction "heureuse" pendant la phase d'expansion économique dite des Trente Glorieuses (elle dure en fait de 1955 à 1975 et le terme est forgé a posteriori par Jean Fourastié en 1979). Les approfondissements sont bien reçus car les politiques communes nouvellement implantées sont faciles à financer : les états ne sont pas endettés, les dépenses sont raisonnables. Les élargissements (agrandissements) sont tout aussi facilement envisagés car ils concernent des états voisins géographiquement et culturellement proches du noyau "carolingien" des six fondateurs. Même dans les années 80, l'entrée dans la commmunauté de pays membres méridionaux est soutenue par les opinions, malgré les récriminations de certaines catégories, par exemple les agriculteurs français...

La période suivante est marquée par une croissance molle et la montée de l'euroscepticisme : les élargissements à l'Est sont mal perçus (coût de l'intégration de l'ancienne RDA et des PECO, réticences des populations de l'Ouest vis à vis de "l'autre Europe").

AUJOURD'HUI
La "panne" est manifeste et plus durable, avec la brouille du "couple" franco-allemand.  L'élargissement à l'Est est de plus en plus contesté (par exemple : la facilitation des démarches d'adhésion en faveur de l'Ukraine ne fait pas l'unanimité) et des tensions fragilisent la cohésion entre le Nord et le Sud (les PIGS sont décriés par la presse et la classe politique allemandes mais la politique de l'euro fort dessert les intérêts des partenaires de la RFA, alors que cette dernière y gagne, en gonflant son excédent commercial, fondé sur des exportations massives, en partie lointaines, et de haute valeur ajoutée). Surtout, l'Union n'apparaît plus comme un modèle pleinemant libéral (arrivée au pouvoir de partis peu démocratiques en Pologne, en Hongrie puis en Italie) et elle peine à générer un consensus sur les grands sujets (immigration, écologie, diplomatie).


extrait du "Petit Atlas historique du XXème siècle" par MARC NOUSCHI (Armand Colin, Paris, 1997)


PHASE 1950-1969 / EUROPE "CAROLINGIENNE" (six fondateurs) / Du lancement de la première communuauté (la CECA, suite au plan Pleven présenté par la France) à la démission du général de Gaulle.
La France semble dominer cette période par ses initiatives, que ces dernières soient positives ou contre-productives. Paris met en branle la construction européenne en gérant en commun avec l'Allemagne, l'Italie et les pays du BENELUX production et échanges de charbon et d'acier ; Strasbourg est choisi comme siège du Parlement européen pour sceller la réconciliation. Mais la France fait échouer en 1954 le projet de  CED (armée européenne commune) qu'elle avait proposé à ses voisins pour s'opposer à la création d'une gande armée allemande puis refuse, par deux fois, l'entrée de la Grande-Bretagne dans la CEE, le général de Gaulle (démissionnaire en 1946) étant revenu aux affaires en 1958 et considérant que les Britanniques risquent de "dénaturer" le projet européen en le réduisant à la seule pratique du libre-échange. Le Président français impose par ailleurs en 1966 à ses  partenaires l'adoption du "compromis de Luxembourg" qui, de facto, lui donne un droit de véto et garantit le financement de la PAC (Politique agricole commune). C'est l'Italie qui a, entre temps, eu  le mérite de relancer le processus européen en portant le Traité de Rome, signé en 1957, qui crée la CEE  (la communauté du marché commun est certes une zone de libre-échange mais, elle se dote, en même temps, de politiques communes dont la principale est à l'origine la PAC, au départ très favorable aux intérêts français).



PHASE 1969-1992/ EUROPE "OCCIDENTALE" (neuf puis dix membres : intégration du Royaume-Uni et de deux de ses alliés en 1973 puis de la Grèce en 1981, sous l'impulsion de la France soucieuse de rester 'au centre"; douze après l'entrée du Portugal et de l'Espagne en 86). De l'élargissement voulu par Pompidou à l'Acte unique, la France continue de souffler le chaud et le froid en admettant dans un premier temps l'entrée du Royaume-Uni et de deux de ses alliés (Irlande, Danemark) puis en poussant ses partenaires à accueillir des états méridionaux. VGE puis Mitterrand développent une relation privilégiée avec l'Allemagne (avec laquelle Giscard soutient l'idée de faire élire le Parlement au suffrage universel direct et s'entend pour le faire présider par Simone Veil en 79 puis met en place formellement le conseil européen en tant qu'organe décisionnel et le "sytème monétaire européen"). François Mitterrand reprend à son compte avec succès le projet de tunnel sous la Manche et, après les concessions faites aux Britanniques (qui ont obtenu, grâce à l'inflexibilité de Margaret Thatcher, de diminuer leur contribution financière à l'Europe) fait nommer en 1985 Jacques Delors comme Président de la commission. Ce dernier supervise en 1986 l'instauration du marché unique européen établissant la libre circulation des capitaux et des biens mais aussi, en contrepartie, celle des hommes (une liberté concernant l'ensemble de l'espace économique européen dit EEE même si la suppression des formalités ne concerne que "l'espace Schengen", seulement). Confronté à l'implosion de l'autre europe (communiste) Mitterrand accepte la réunification allemande et le principe de l'élargissement à l'Est et Kohl, en échange, renonce au mark. Magré la crise budgétaire (et pour la surmonter) le traité sur l'Union Européenne  est rédigé (Traité de Maastricht de 1992, ou TECE, finalement rejeté par les Français et les Danois, mais plus ou moins appliqué malgré tout,  moyennant des changements de détail et le renoncement au symbole d'une Constitution Européenne)...



APRÈS 1992 / EUROPE "ÉLARGIE" MAIS "DÉCONSTRUITE" (l'UE "enfle" jusqu'à atteindre 27 membres : après l'Autriche,  la Suède et la Finlande, devenues membres en 1995, 13 PECO adhèrent en effet à l'UE au début du XXème siècle. La création de l'euro, planifiée dès 1992 par le Traité de Maastricht, effective en tant que "monnaie invisible" en 1999, puis réelle en 2002 est une réussite spectaculaire mais elle pose le problème de la gouvernance économique de L'UE. Mmonnaie (trop ?) forte gérée par une Banque Centrale Européenne installée à Francfort, l'euro sert en apparence les intérêts de l'Allemagne (exportatrice de biens industriels à forte valeur ajoutée) mais est en réalité administrée par une structure de type "fédérale" ou supranationale, la BCE,  tandis que chaque gouvernement national tente de mener sa propre politique conjoncturelle et qu'un fossé se dessine entre Nord et Sud (l'acronyme PIGS  est inventé en 2008 pour stigmatiser des états du Sud accusés de mauvaise gestion car réputés dépensiers et incapables de faire rentrer l'impôt ou de résorber le chômage : Portugal, Italie, Espagne et Grèce).   La crise financière de 2010-2012 conduit à un renforcement des pouvoirs de la BCE, qui outrepasse de facto les traités en vigueur pour imposer aux états-membres défaillants des restrictions budgétaires et des réformes strucurelles tout en rachetant en partie leur dette.

Lla crise financière et le Brexit
La Grande-Bretagne de Tony Blair, économie florissante entre 1997 et 2007, fut très occupée, à l'époque, à rendre "inviolables" les traités les plus libéraux conclus entre européens. La croissance (et la cohésion sociale) du pays s'effondrent cependant avec la crise financière de 2008,  comme celle de l'Irlande : pays qui, à l'instar de la Grèce, subit une crise de sa dette publique en 2010-2011 (on a été jusqu'à parler de PIIGGSS en incluant la Grande Bretagne parmi les états menacés ).
L'Europe se dote dès 2010 d'un fonds de créances commun dits "de stabilité financière" pour lever les doutes des marchés face aux dettes grecques mais aussi espagnoles et italiennes et elle adoucit les conditions requises pour faire partie de la zone euro (réforme du pacte de stabilité et de croissance adopté en 1997). Une mutualisation de la dette publique européenne et le lancement d'emprunts communautaires sont de plus en plus sérieusement évoqués (publiquement, depuis 2021) : mais il faudrait changer les traités et renforcer le caractère fédéral (supranational) de l'union.
Entre temps, la Croatie a rejoint l'UE en 2013 mais le Royaume Uni a décidé de la quitter l'UE : signe d'une désaffection envers le projet européen qui pourrait fair "tâche d'huile" ou opportunité pour le renforcer ? Le résultat est, en tout cas, mitigé pour les Britanniques : tensions internes entre Brexiters et Remainers et avec l'Écosse, problème frontalier avec les deux Irlande, échec sur le plan du contrôle de l'immigration, pertes de marchés sur le continent - et aussi d'investissements, délocalisations de services bancaires et financiers vers Paris (entre autres) faible succès auprès des États-Unis ou même du Commonwealth des propositions d'accords privilégiés défendues par Londres, pénuries ponctuelles pendant la crise de la COVID voire au delà ; mais la sortie effective du marché commun n' est intervenue qu'au 1er janvier 2021 : il est donc trop tôt pour évaluer la résilience à long terme du Royaume-Uni.




TP13
Pour le 11/12
Vérifiez la prise de notes et repérez l'expression qui, dans le compte-rendu à propos de "la une" du Spiegel, n'a pas été prononcée en cours. Que signifie-t-elle ?
Rappels : nous irons au cinéma le 11 puis, après la séance, nous suivrons les exposés restés "en suspens" ; venez avec votre téléphone le 13 (atelier images) puis avec votre livre pour le dernier cours de l'année 2023, le 18/12 (attention, un devoir est programmé le 21)





Ateliers d'appui à l'action européenne du Lycée :





Lundi 11 décembre 
[10 h 20 - 11 h 45]

Séance de cinéma et réunion des publics ciblés par le projet
ERASMUS+ ACMÉ
(eTwinning NOAH et coopération en cours de sélection)
ATELIER D'APPUI AU PARTENARIAT Be.Bo.P
Thème : frontières, migrants et réfugiés, impacts locaux

FILM  : BIDASOA 2018-2023


[11 h 45 - 12 h 15]

DISCUSSION SUR LE FILM ET ATELIER ORAL

JALON 0' : l'Afrique, continent off shore ou nouvel heartland ?,

MARCHIN+ANSALAS


JALON 4 : le Chili, l'exemple d'une crise et de la mort d'une démocratie 1970-1973  
RAYNAL







SEMAINE 49

Mercredi 13 décembre [10 h 20 - 12 h 10]
- TD6


PLUS D'IMAGES SUR LES ACTIVITÉS ERASMUS+
dans le groupe fermé NBE+ sur Fécebook





Travaux-Dirigés n°6 : TECHNIQUES PHOTOGRAPHIQUES ET VIDÉO
ATELIER D'APPUI AU PARTENARIAT Be.Bo.P
intervention de Louis Fabriès





Ateliers d'appui à l'action européenne du Lycée (4 h)







Lundi 18 décembre  [10 h 20 - 12 h 10]

    cours  
 
2.  Aujourd'hui : le "mécano" européen ou les contradictions d'un fonctionnement mixte

A - Après la réunification continentale : l'union à la croisée des chemins (depuis 1992)
leçon n°4 du livre pages 90 et 91

Deux tendances contradictoires sont observées : la délégation de compétences par les états à L'Union peut apparaîte à première vue comme un transfert limité de souveraineté en faveur d'une Europe vue comme un outil de coopération entre nations : affirmation du principe de subsidiarité qui laisse à chaque état de grandes marges de manoeuvre, majorité qualifiée (ou plutôt pondérée) nécessaire pour que le conseil de l'UE (représentant les gouvernements) puisse valablement décider, droit de véto "de fait" laissé aux plus grands états ou même aux gouvernements prêts à assumer un rôle d'obstruction et le risque de "sanctions"  saisie de la commission par le Conseil : c'est lui qui - formé par les gouvernemetns élus par les nations - demande aux commissaires de rédiger telle ou telle proposition.
Mais, par ailleurs, la commission propose des textes législatifs qu'elle a rédigées par elle-même qui, si celles-ci sont approuvées par le Parlement européen,
devienent des directives et doivent obligatoirement être transposées dans le Droit de chaque état membre par les parlements nationaux.  La supervision de cette procédure par la Commission fait que l'UE ressemble à l'embryon d'un futur super-état européen, L'Europe promeut de plus le principe de représentation, tendant à faire émerger une citoyenneté européenne dans un cadre démocratique qui ne serait plus celui de la "souveraineté nationale" : les titulaires des postes les plus importants sont tous élus, les citoyens des états membres peuvent voter et être élus partout dans l'UE, au niveau municipal ; ils peuvent aussi déposer une plainte au niveau européen contre leur propre pays, voire saisir un médiateur en cas de conflit avec l'UE.... et même proposer des lois.

Les élargissements rendant difficiles le consensus, ils devront déboucher fatalement, pour certains observateurs, vers la constitution d'une Union entre états demeurant indépendants partageant cependant des valeurs libérales et un marché unique.  Mais d'autres, vu la complexité grandissante des enjeux, l'émergence de nouvelles puissances et les menaces pesant sur la sécurité du continent, considèrent que l'Union a vocation à se transformer en une Fédération (voire en une Confédération). Ces derniers sont parfois réticents à de nouveaux élargissements qui pourraient compliquer une plus forte intégration (Giscard, Rocard... voire Sarkozy, par rapport à la candidature turque).

B  - Démocratie représentative et démocratie déléguée dans l'espace politique européen
JALON 6
leçon n°4 et pages 80-82

La délégation, à l'UE, des prérogatives des états membres, encore qu'il ne s'agisse que de certaines d'entre elles, est contestée par celles et ceux qui estiment que la souveraineté est seulement nationale (souverainisme, euroscepticisme). De leur point de vue, il est surtout anormal que des compétences exclusives soient confiées à l'UE (c'est le cas du commerce, de la politique douanière et monétaire - s'agissant des pays utilisant l'euro), car elles échapperaient du coup à tout contrôle démocratique efficace. Mais la mise en euvre de compétences incomplétement déléguées, car partagées entre l'UE et les nations, ne semble pas une panacée : elle est trop souvent l'occasion de conflits ouverts entre états membres aux intérêts divergents (politique agricole, pêche, énergie, lutte contre le réchauffement etc.) et débouche sur des compromis parfois taxés de "demi-mesures". Les compétences de coordination concédées à l'UE sont moins fréquemment remises en cause : il ne s'agit dans ce cadre, pour l'UE, que d'organiser des coopérations entre états (par exemple : ce sont les agences ERASMUS+ de chaque pays qui gèrent concrétement le programme, lequel est cependant coordonné par la commission européenne).

L'Europe, en tant que démocratie déléguée, ambitionne de fonder une souveraineté déléguée : c'est le cas au plan juridique, les décisions de la Cour de Justice fondant un Droit européen directement applicable, sans avoir à être introduit dans le Droit de chaque pays membre (principe de hiérarchie des normes selon la théorie de l'état de Droit)


C - Légitimité, souveraineté et contestations de l'Union Européenne
JALON 7
leçon n°4 et pages 84-90

La légitimité de l'Europe réside dans l'élection ; mais le système représentatif européen manque de transparence. A l'Europarlement, les députés, élus sur des listes de partis nationaux, siègent dans des groupes transnationaux et sous des étiquettes parfois assez différentes de celles qu'il arboraient devant leurs électeurs. Longtemps, le Parti Populaire (démocrates-chrétiens) et les socialistes, qui forment les principaux groupes, se sont de plus entendus pour alterner à la présidence, quels qu'aient été les  résultats des élections.

La souveraineté européenne peine à se concrétiser malgré les avancées du traité de Lisbonne (2005) destiné à remplacer celui de Maastricht. Par exemple, à propos de l'initative législative : non seulement les pétitions des citoyens sont rarement conformes aux exigences réglementaires, mais, dans le cas de celles qui aboutissent, la réponse de la commission ou du parlement n'est pas toujours celle attendue par les pétitionnaires (accès à l'eau potable, glyphosphate). Aucune inititive citoyenne n'a, de fait, connu de succès mémorable et l'abstention continue de progresser à chaque scrutin européen : le cadre national restant l'horizon politique de la masse des Européen.ne.s ! Ce constat fonde les reproches raisonnables adressés à l'UE, auxquels beaucoup d'autres, de nature démagogique, s'ajoutent (rengaines contre "les bureaucrates de Bruxelles", rejet systématique de la responsabilité des mesures impopulaires sur la commission, défense d'une (re)fermeture des frontières et diatribes populistes contre "l'immigrationisme" supposé de l'UE, etc.).

Le projet européen subit une triple contestation : à droite, cette opposition est d'origine souverainiste (hostilité de principe aux institutions supranationales, suspectées de conduire des politiques contraires à l'intérêt national) ou, plus paradoxalement, libérale (les "libertariens" s'accommodent du marché unique mais redoutent la création d'un état unique, entrave potentielle à la liberté, et dont le financement leur paraît devoir générer des taxes insupportables). A gauche, elle rejette le postulat selon lequel l'instauration d'un vaste marché dérégulé est un facteur de paix durable et voit l'union comme un obstacle à des réformes sociales radicales.





Mercredi 21 décembre [10 h 20 - 12 h 10]

Devoir-Surveillé n°2 DS2


Trois sujets au choix

COMPOSITION : Avancées et reculs de la Démocratie depuis l'époque contemporaine
(inspirez-vous de la partie 2 du Chapitre III)


COMPOSITION : L'Europe : une démocratie déléguée originale et contestée  (depuis 1948)
(inspirez-vous du Chapitre IV)

ou

ÉTUDE DE DOCUMENTS
La démocratie des Athéniens (d'après Périclès et le témoignage des vases attiques)
(inspirez-vous du Chapitre II et notamment de la séance de TD5)





Cumul 39 h : cours 22,5 / méthodes et exercices 16,5
L'UNION EUROPÉENNE / Objet conclusif du du thème I : quatorze heures dont 2 h d'évaluation
ATELIERS D'APPUI EUROPÉENS AU PREMIER TRIMESTRE : six heures

Thème II : voir le second trimestre

    
 




INTRODUCTION et THÈME I :
39 heures
dont ateliers d'appui européens : 4 h 30




VACANCES DE FIN D'ANNÉE
(DITES DE NOËL)
DU 23 DÉCEMBRE AU 8 JANVIER



VDP 2023