Cahier de textes de l'année scolaire 2022-2023 / VANDERPLANCKE P-L / Lycée Maurice Ravel 64500 Saint-Jean-de-Luz
 HISTOIRE PREMIÈRES - Second Trimestre : Industrialisation et XIXème siècle

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Histoire
PREMIÈRES


L'Europe et la France à l'ère contemporaine (de 1789 à 1918) ; nations, empires et nationalités

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NOTE BENE : à partir de Janvier, cours de Géographie chaque Jeudi (Histoire le Mardi)

Deuxième trimestre de l'année scolaire 2022-2023
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THÈME 2
La France et l'Industrialisation : évolutions politiques et sociales
au temps de  l'Europe des Nationalités (1848-1871)





Mardi 6 décembre [13 h 10 - 14 h]
Semaine 48

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extrait d'une opérette : "La belle Hélène" 
Le premier XIXème siècle est décrit comme une période gaie, en tout cas pour les élites, durant laquelle on croit fermement au Progrès et à la Liberté - celle des auteurs et producteurs de spectacle est assurée par le décret du 6 janvier 1864 sur la « Liberté des théâtres"
(on parle de fête impériale" pour désigner la France de Napoléon III, ou de règne "bling bling"). Jacques Offenbach est représentatif des succès de la scène parisienne et de la possibilité laissée de parodier non seulement les opéras sérieux mais également les moeurs légères des milieux gouvernementaux ; ses origines allemandes illustrent l'attractivité de la France, devenue un grand foyer d'immigration).

 Vocabulaire : nationalités, évolutions politiques, évolutions sociales



A propos de Jacque Offenbach. Né à Cologne en 1819 dans une famille de musiciens, ce sujet du roi de Prusse d'origine juive est un violoncelliste virtuose et un jeune surdoué, élève entre 1833 et 1834 du conservatoire de Paris. Il se convertit au catholicisme pour épouser en 1844 Herminie d'Alcain, fille d'un général carliste (espagnol) et devient par la suite directeur de théâtre et auteur à succès en France, acquérant la nationalité en 1860 sur décision de Napoléon III qui le décore de la légion d'Honneur. Pendant la guerre de 1870 (la futilité de son art, typique de l'insouciance de l'Empire, et ses origines allemandes lui sont alors reprochées) il se réfugie quelques temps à Saint-Sébastien puis travaille en Angleterre et aux États-Unis avant de revenir vivre durablement en France, devenue définitivement sa patrie.



CHAPITRE II
La France du Printemps des Peuples à la première guerre franco-allemande

(des illusions de 1848 au désastre de Sedan
 : une République et un Empire)







Reformulation et problématisation : Quel est le rôle de la France en Europe et dans le monde dans le processus de modernisation économique, sociale et politique que l'on
appelle "Industrialisation" ?

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L'Industrialisation.
Le terme est trompeur car il ne s'applique pas seulement une transition économique - le passage d'une économie rurale (domination de la paysannerie et de l'artisanat) à une économie industrielle et urbaine - mais des mouvements de fond sur les plans culturel, politique et social - bascule d'une société traditionnelle respectant la naissance et l'autorité religieuse à une société fondée sur le mérite et la réussite économique, et d'un ordre fondé sur le Droit Divin à un gouvernement basé sur la souveraneté nationale...


LANCEMENT :
extrait du FILM : "le gendre de M. Poirier"




rappels sur la méthode du commentaire : nature, auteur et contexte (introduction)
les procédés du développement (étude critique proprement dite): citations choisies, explications de celles-ci et justification
(ou nuance ou contradiction) fondée sur un ou des exemples (connaissances extérieures au document utilisé)
critique et portée en conclusion


Mardi 6 décembre [14 h - 14 h 55]

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préparation à l'évaluation IE2H.1
Travaux-Dirigés à 14 h en salle 104
Méthode : acquisition et maîtrise du vocabulaire spécifique


Un point de vocabulaire :
Nationalités, Légitimistes, Orléanistes

valeurs bourgeoises et aristocratiques : contradiction mais fusion progressive
et paradoxale des plus riches roturiers (grande bourgeoisie) avec les descendants
des lignées
nobiliaires, par le biais de mariages intéressés



Jeudi 8 décembre [14 h 55 - 15 h 50]

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1. La seconde République, parenthèse ambiguë

cette République dure peu de temps (de février 1848 à décembre 1851) 
et son bilan est difficile à résumer ; c'est à ce double titre qu'elle constitue une "parenthèse historique" (née dans l'allégresse et l'euphorie du consensus, elle débouche moins de quatre ans après ses débuts sur un coup d'état et un régime dictatorial)

fondée sur le désir contradictoire de Liberté et d'Égalité, la seconde République est donc née d'un paradoxe (une ambiguité) et aboutit à une fin décevante ; pour autant elle prend quelques mesures décisives et durables (notamment l'abolition définitive de l'esclavage, y compris dans les colonies, même si la Loi ne supprime évidemment pas... le racisme)

A - 1848 : la troisième Révolution française, et la seconde République

Film : "Quand l'Histoire fait date", 1848

l'événement confirme la grande instabilité politique du XIXème siècle ; après la Révolution de 1789 et les "Trois Glorieuses" qui ont renversé la monarchie des Bourbons, restaurée en 1815, la rupture de 1848 permet une nouvelle expérience républicaine (après la première tentative esquissée entre 1792 et 1804)



IE2H.1 évaluation rapide


INTERROGATION ÉCRITE n°2.1
portant sur le vocabulaire signalé
Révolution(s) - Restauration(s) - Souveraineté Nationale - Constitution - Libéralisme - Industrialisation - Nationalités - Légitimistes - Orléanistes




Mardi 13 décembre [13 h 10 - 14 h 05]
Semaine 49
B - Un régime fondé dans l'unanimité apparente (mais trompeuse) de la Nation

La tradition des arbres de la Liberté, qui date de 1789, est reprise. Toute la population participe, y compris les prêtres et les milieux les plus traditionnels, ce qui donne l'impression d'une concorde universelle. La Seconde République, proclamée en 1848, se trouve ainsi rattachée "fictivement" aux événements de 1789, lesquels ont abattu l'Ancien Régime, nullement la monarchie (supprimée plus tard : en septembre 1792).

Point de passage : Alphonse de Lamartine en 1848

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document 1 page 80

B1 / renouer avec l'héritage de 1789
Il s'agit, pour les révolutionnaires de 1848, de se poser en héritiers de 1789 et d'obtenir ainsi le soutien de tou(te)s les Française(e)s, et pas seulement des "Républicains de la veille" (celles et ceux qui se réclamaient de la République dès avant la révolution de 1848, qu'on appelle souvent les "radicaux" malgré leur modération relative).
B2 / conserver le dapeau tricolore
La drapeau rouge est pourtant celui des républicains depuis 1791. Mais le poète Lamartine parvient à en dégoûter les émeutiers Parisiens : conserver le drapeau tricolore est un moyen de rassurer les partisans de la monarchie constitutionnelle, qui n'auraient pas voulu de République si Louis-Philippe avait respecté la Charte et régné sans vouloir gouverner : un groupe qu'on nomme les "Républicains du Lendemain". Il est aussi un symbole de la gloire militaire de la première République et de l'Empire, acceptable par l'armée et les nostalgiques de Napoléon.
B3 / rallier les Gauches et les Féministes (George Sand) sans froisser l'Église ni les traditionnalistes
Les conservateurs et les Libéraux, à Droite, acceptent la Révolution du bout des lèvres, comme une fin en soi. Les libéraux veulent une République dite "bourgeoise" : ils souhaitent avant tout la Liberté mais réclament l'Égalité devant la Loi seulement ; et ils n'entendent pas partager le pouvoir politique (alors que les démocrates exigent le suffrage universel) ni celui des richesses (quand les Socialistes, encore plus à Gauche, exigent leur partage au moins partiel au nom de la justice). Les uns et les autres soutiennent l'instauration de la Seconde République mais leurs intentions divergent : la Droite veut s'en tenir aux acquis de 1789, la Gauche veut prolonger la Révolution bourgeoise de 1789 par une Révolution démocratique et sociale. Quoique socialiste, Ledru-Rollin incarne alors "le centre" du gouvernement provisoire, et reçoit les conseils de son amie l'écrivain George Sand, laquelle estime nécessaire d'oeuvrer d'abord pour l'égalité civile entre Hommes et Femmes mais n'exige pas (encore) la partage des responsabilités politiques.

Point de passage : George Sand, femme de lettres engagée en politique



C - Une expérience politique décisive mais qui tourne vite court

C1/ le rêve de "la sociale"
L'Utopie socialiste semble d'abord se concrétiser, en février,  avec l'instauration du Suffrage Universel masculin et l'abolition de l'esclavage, cette fois définitive (sur une initiative de Victor Schoelcher) mais surtout par la création des Ateliers Nationaux, censés éteindre le chômage et en finir avec la pauvreté en donnant du travail (et du pain ) à tous les ouvriers sans emploi regroupés dans la capitale.
C2 / un tournant conservateur
Très majoritaires à l'assemblée élu à la fin du mois d'avril, les députés de Droite (Républicains du lendemain) font pression sur la commission ayant remplacé le gouvernement provisoire (révolutionnaire) pour qu'elle prenne des mesures contre les ateliers nationaux, dirigés par un responsable hostile à leur existence et se gardant d'employer les ouvriers à un quelconque travail utile, de peur de concurrencer les entreprises privées. La suppression des Ateliers est annoncée le 20 juin et déclenche une insurrection ouvrière  : 20 000 hommes déferlent dans les rues, Paris se couvre alors de barricades (400 le 23 juin) mais la force armée est prête et le général Cavaignac réprime férocement l'émeute (6000 morts du 23 au 26 juin). On en profite pour arrêter les chefs socialistes, en déporter certains aux colonies : quant aux chômeurs, il sont invités à s'engager dans la troupe ou à partir.
C3 / l'élection d'un "crétin qu'on mènera" (Thiers)

On élit, pour la première fois en France, un Président de  la République en 1848. L'impopularité des candidats de la Droite (Cavaignac, incarnation de la réaction bourgeoise) ou de la Gauche (notamment Lamartine, peu connu des campagnes) favorise le candidat proposé par Thiers (qui le présente comme un idiot facile à manipuler) et les monarchistes Orléanistes : Louis-Napoléon Bonaparte, qui séduit le peuple par son nom et promet beaucoup à tous les partis (aux catholiques, la liberté d'enseignement, aux socialistes, l'amnistie des fauteurs de trouble du mois de juin). Il l'emporte avec 73% des voix !

point de passage : Louis-Napoléon Bonaparte, premier président de la République



D - D'une constitution à l'américaine au coup d'état du "Prince - Président"

Régime présidentiel : système politique démocratique dans lequel le Peuple élit le chef de l'état (Président de la République) et le Parlement, sans que le Président puisse être renversé par le Parlement ni le Parlement être dissout par le Président (qui incarne l'Éxécutif, c'et-à-dire le gouvernement).

D1 / un régime de stricte séparation des pouvoirs
La constitution s'inspire du modèle "présidentiel" américain, en faisant élire par le peuple, tout à la fois un parlement doté du pouvoir de faire la Loi et un Président chargé de la faire appliquer (autrement dit : de gouverner). Un pouvoir ne peut agir sur l'autre : leur consensus est donc nécessaire car, en cas de conflit,  le Président ne peut dissoudre le parlement ni le parlement destituer le Président. Ce dernier ne peut, par ailleurs, exercer qu'un seul mandat d'une durée de quatre ans. Ce point suscite d'emblée l'agacement de Bonaparte, qui négocie en vain avec la Droite pour obtenir une révision de la constitution l'autorisant à se repésenter en 1852 (la dite révision est finalement votée mais ne peut être appliquée car elle n'obtient pas les 3/4 des suffrages nécessaires).
D2 / un coup d'état paradoxal mais sanglant
Le 2 décembre 1851 (anniversaire d'Austerlitz et du sacre de Napoléon 1er) Louis-Napoléon Bonaparte, qui ne peut légalement briguer un second mandat, fait un coup d'état qu'il justifie par sa volonté d'instaurer à nouveau le suffrage universel, que le Parti de l'Ordre, une coalition de monarchistes légitimistes et Orléanistes, mais aussi de quelques Républicains admirateurs des États-Unis, dominant l'Assemblée, avait supprimé. Mal soutenus par le peuple ouvrier, encore traumatisé par la répression de 1848, les députés esquissent une résistance sur le pavé de la capitale, de même quelques départements méridionaux se soulèvent, mais le prince-président écrase la résistance moyennant quelques centaines de morts, qui lui aliènent les grandes figures républicaines (exils volontaires de nombreuses personnalités : Victor Hugo, par exemple, éternel contempteur de "Napoléon-le-Petit"
et rappelant sans cesse dans ses dénonciations du règne le  "crime du 2 décembre ").
D3 / un règne pébiscité et la pratique très encadrée du suffrage universel
Louis-Napoléon Bonaparte fait approuver ses actes par le vote d'un plébiscite, c'est-à-dire un referendum organisé après les événements (or, non seulement le Peuple a été mis devant le fait accompli, mais encore n'est-il pas compétent aux yeux des Républicains pour trancher des questions morales, alors que Napoléon a "du sang sur les mains"). Le 2 décembre 1852,  Bonaparte se proclame empereur des Français sous le nom de Napoléon III et, de nouveau, sollicite l'approbation du suffrage universel après avoir annoncé son règne. L'utilisation du suffrage pour ratifier des décisions prises bien avant la consultation du Peuple et déjà appliquées, ou les pressions systématiques du gouvernement, qui désigne des "candidats officiels" avant les élections et les fait soutenir par les préfets, montrent que le nouveau régime, s'il a des allures démocratiques, est en réalité très autoritaire.





Mardi 13 décembre [14 h - 14 h 55]




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2. Le second empire, une modernisation accélérée mais un bilan controversé

A - Des fortunes et un capitalisme florissants en même temps qu'une "fête impériale"
sévèrement jugée par les conservateurs
Film : "Le règne bling-bling de Napoléon III"

Napoléon III a la chance de régner, au moins initialement,  dans une phase de forte croissance économique. Il cherche à faire de la France une puissance industrielle moderne, souhaite l'équiper (ponts, canaux, chemins de fer) et l'ouvrir au commerce (traité de libre-échange, du reste assez mal accepté par les entrepreneurs, conclu avec l'Angleterre, qu'il prend pour modèle) tout en favorisant les banques de dépôt (les frères Pereire, contre les Rotschild qui travaillent avec leur capital et non celui des particuliers) et le développement d'un capitalisme conciliable avec ses aspirations personnelles, socialisantes (il a beaucoup de sympathie pour les Saint-Simoniens). Le "boom" de l'économie, très sensible au début du règne (l’investissement doubla, et la production industrielle de la France augmenta de 50% entre le début des années 1850 et 1869) lui apporte beaucoup de soutiens dans l'opinion. De même que son mariage (d'amour) avec une jeune aristocrate espagnole (l'impératrice Eugénie, catholique et mère comblée du prince impérial dit  "Loulou") et ses élans de générosité (a priori sincères) envers les citoyens victimes de catastrophes.

Mais, les fêtes ostentatoires qu'il organise à la cour, le prétendu "mauvais goût" du costume des dames qui l'entourent ou du style architectural de l'empire sont très décriés par la bourgeoisie française, soucieuse d'éviter le scandale et parfois puritaine, quand Louis-Napoléon multiplie les conquêtes féminines (laissant son épouse seule en villégiature à Biarritz) et les dépenses de prestige jugées inutiles. Elles nuisent à la réputation du règne et sont censées expliquer la défaite de 1870, entendue comme une sorte de "punition divine" (rachetée plus tard par la construction du Sacré-Coeur en vue d'expier les fautes françaises).




Jeudi 15 décembre [15 h 50 - 16 h 05]

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Rappels concernant la reprise des cours à la rentrée (Géographie le jeudi) et le matériel de dessin requis ; indication sur l'individualisation de la prise de notes : la trace écrite afichée en ligne a posteriori doit être comparée au cours pris en toute autonomie pendant la leçon, la connaissance du vocabulaire siignalé est indispensable (elle fait l'objet de petites évaluations ragulières) mais non suffisantes car, dans les devoirs rédigés, il faut argumenter (justifier, exemplifier, éventuellement nuancer).



B - Une libéralisation et un esprit d'entreprise encouragé par l'état, soucieux de développer le commerce tant pour assurer la croissance de l'économie que pour flatter le prestige national

Vocabulaire  : Croissance économique, fait de créer plus de richesses, d'en consommer d'avantage et d'en échanger plus (synonyme : expansion)  ou de mesurer  l'existénce d'une telle "conjoncture" (par la calcul d'un étaux de croissanceé normalement positif - sinon, on parlera de récession)

Plus d'industries, plus de charbon, et des innovations qui font de la France le "brillant second" de l'Angleterre pendant tout le règne (qui correspond à la première phase de la seconde Révolution industrielle). Napoléon cherche à se concilier les milieux d'affaires en les incitant à investir et à gagner de l'argent.



Le tourisme devient par ailleurs un enjeu économique important, dans notre région par exemple : création de la ville d'hiver d'Arcachon par les frères Pereire, séjours réguliers à Biarritz de Napoléon et son épouse (villa Eugénie, ascension de La Rhune, aménagement du rocher de la Vierge) mais aussi de la reine Victoria et d'autres têtes couronnées : c'est désormais "la reine des plages et la plage des reines".


La production industrielle explose (+79% entre 1851 et 1869) de même que la consommation de charbon triple ; parmi les procédés nouveaux, citons la méthode Bessemer pour transformer la fonte en acier.



Des lois favorisent la banque (notamment celle des frères Pereire, associés au ministre Achille Fould et fondateurs du Crédit Mobilier) et la mise en place de sociétés anonymes (leurs patrons sont des acctionnaires qui ne sont donc plus responsables sur leur fortune personnelle, et peuvent être des banquiers ou des investisseurs déléguant la direction effective des affaires à des salariés).
 La création d'infrastructures de transport modernes est une obsession : le réseau ferré passe de 3000 à 17 000 km, les ports du Havre et Marseille sont agrandis, le télégraphe se répand dès les années 60, et la vapeur s'impose partout, même sur mer.

Le commerce extérieur est presque multiplié par 7, grâce notamment : à un traité de libre échange avec l'Angleterre signé en janvier 1860, contre l'avis d'une partie du patronat. En 1869, le canal de Suez, réalisation française en Égypte, est inauguré.




VACANCES DE FIN D'ANNÉE (DITES DE NOËL)
DU 17 DÉCEMBRE AU 3 JANVIER




Mardi 3 janvier [13 h 10 - 14 h 05]
Semaine 1


C - Grands travaux et grandes mutations sociales
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Point de passage  : Paris haussmannien, la transformation d’une ville

 

Haussmanisation
L'expression fait allusion à l'oeuvre du préfet de la Seine, chargé par l'empereur de transformer Paris, avec l'ambition de rivaliser avec Londres ; de grandes percées rectilignes et la destruction des ruelle smédiévales du vieux-Paris, des règles de construction strictes pour des immeubles plus cossus (seuls les greniers sont réservés à "La Bohême"), une meilleure adduction d'eau et des éclairages publics, des espaces verts intra muros (Buttes-Chaumont) et en périphérie (Bois de Boulogne et Vincennes), des gares : un modèle pour les grandes villes de province
conséquence durable de cette transformation (du reste inachevée) : les annexions de villages donnant à la commune parisienne sa physionomie actuelle, une opposition entre les quartiers de l'Ouest (bourgeois) et le Paris populaire (à l'Est). Manufactures et usines sont rejetés en périphérie, vers les faubourgs, éloignant le risque de troubles sociaux, d'autant que la largeur et l'orientation des voies autorise sciemment toute les maneuvres militaires de répression. Plus aucune révolution parisienne ne réussira !

Paternalisme
Le terme désigne l'attitude bienveillante des autorités et du patronat à l'égard des pauvres en général et des ouvriers en particulier, fondée sur le désir d'être charitable ou sur le calcul que le bonheur matériel des travailleurs les rendra plus efficaces et plus dociles. Concrétement : le couple impérial subventionne et visite des institutions charitables, beaucoup de patrons fournissent logements, jardins, écoles et stades à leur main d'oeuvre (Michelin, Godin - ce dernier converti au Socialisme et promoteur d'un palais Social qui a le défaut de resembler à une caserne) mais ils exigent en contre-partie une bonne tenue de leur part (surveillance des moeurs et respect de la tranquillité publique sont imposés). Politiquement, Napoléon II, après une dizaine de règne autoritaire, cherche le soutien de la Gauche et inaugure "l'empire libéral" dans le cadre duquel il octroie le droit de grève en 1964.
 

Point de passage  : Le droit de grève

Triomphe bourgeois ?
Les valeurs de la bourgeoisie, nouvelle "classe dominante" semblent globalement s'imposer sous le règne , qui marque une étape importante dans la transformation de la société dans le cadre du grand processus d'Industrialisation (depuis 1789 jusqu'aux années 50 voire 1960). Mais l'attachement de la Bourgeoisie au mariage et à la famille n'est pas forcéement diffusée dans les élites au pouvoir (comportement jugé scandaleux de la cour et de Napoléon III lui-même) ni dans les classes populaires, et les Bourgeois ne sont véritablement satisfaits que si leurs mérites leur valent une opulence matérielle suffisante : frustration des petits bourgeois (sans domestique ni belle maison, aux ressources faibles) et échec (provisoire) de la banque de dépôt et de crédit aux particuliers.

Point de passage  : Les frères Pereire

ANCIEN RÉGIME OU ÈRE PRÉ-INDUSTRIELLE
Modernisation, notamment sous le Second Empire, et au delà
SOCIÉTÉ MODERNE OU CONTEMPORAINE
Position sociale des individus définie avant tout par

LA NAISSANCE
par laquelle Dieu vous désigne votre place

Position sociale des individus définie avant tout par

LES COMPÉTENCES
qui permettant d'accéder à la fortune (méritocratie)

Valeurs promues par les élites

LE COURAGE
LE SENS DE L'HONNEUR

Valeurs promues par les élites

LE TRAVAIL
L'ÉPARGNE
Principal devoir moral

FIDÉLITÉ AU TRÔNE

Principal devoir moral

FIDÉLITÉ A LA PATRIE
Comportement politique majoritaire

DÉFENSE
DES PRIVILÈGES PROVINCIAUX

Comportement politique majoritaire

AFFILIATION A DES PARTIS NATIONAUX
Nature des rapports de pouvoir

LIEN VASSALIQUE

Nature des rapports de pouvoir

SUFFRAGE UNIVERSEL

                                                                    
Maintien de la ruralité
La majorité des Français demeurent des paysans ou des habitants d ela campagne, mais cette dernière change elle aussi : la vapeur et de nouveaux engins agricoles s'y répandent, elle est irriguée par le réseau de chemin de fer secondaire, plus fourni que de nos jours, lequel aide à la circulation rapide des idées et des personnes. La condition féminine évolue : beaucoup de jeunes femmes peuvent aller travailler quelques années à la ville, la France entre la première dans la Transition Démographique (réduction très significative de la fécondité).



page 106 et suivantes
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Mardi 3 janvier [14 h 05 - 15 h]
SEMAINE 1

3 . Napoléon III : de la gloire à  la défaite puis l'humiliation de 1871
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A - "L'empire c'est la paix" : une promesse initiale non tenue mais rassurante pour l'opinion nationale et à l'origine du "coup de foudre"  britannique

Ses visites en Angleterre et la séduction réelle exercée par Napoléon III sur le couple royal et la reine Victoria lui permettent d'éviter l'opprobre de la part de la famille régnante, pourtant très proche avant la révolution de 1848 de Louis-Philippe et des siens (première "entente cordiale" suivant les mots de Guizot). Son programme pacifique apaise les gouvernants anglais, heureux de la conversion de la France au libre-échange (que Napoléon impose par un "coup d'état douanier" en 1860, alors que la Monarchie de Juillet avait temporisé et refusé de faire cette concession aux Britanniques.
Soucieux de gloire, Napoléon III a l'habileté de se poser en allié du Royaume Uni face aux ambitions hégémoniques des autres puissances (il participe notamment à la guerre de Crimée, conduite entre 1853 et 1856 pour repousser les Russes hors des Balkans et sauver l'empire ottoman, alors que le Tsar convoitait Istanbul et entendait obtenir le droit de  "protéger" les Chrétiens d'Orient).




Mardi 10 janvier [13 h 10 - 14 h 05]
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Semaine 2

B - Des ambitions européennes et mondiales et des succès indéniables mais paradoxaux en Italie

Point de passage  : Le rattachement de Nice et de la Savoie

La reine Victoria au théâtre, en compagnie de Napoléon III (Covent Garden, 1855)




C - Un "coup de dé" fatal joué contre la Prusse de Bismarck

Point de passage  : 1871 – Bismarck et la proclamation du Reich.


La proclamation de l'empire allemand le 10 janvier 1871

L'unité allemande et la traité de Francfort modifient définitivement l'équilibre européen ; la France n'est plus désormais, sur le continent, la première puissance démographique, politique, économique et militaire occidentale. Une querelle durable s'installe, portant sur la définition de la nationalité.. un esprit de revanche perdure en France tout au long des décennies suivant le désastre de Sedan.



Travaux-Dirigés à 14 h en salle 214
Méthode : Utiliser le numérique (identifier des ressources pertinentes) et Argumenter (produire une analyse critique)

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1. Identifiez le lieu précis où se passe l'événement peint sur le tableau ci-dessus et montrez en quoi il a été choisi, comme la date,
dans  une intention symbolique (précize celle-ci).
2. Décrivez la scène et expliquez dans quel contexte elle se place.
3. Identifiez le personnage en blanc, celui qui a eu l'idée de restaurer la dignité impériale et expliquez son surnom de "chancelier de fer".
4. Nommez le personnage qui va recevoir la couronne et expliquez quelles réserves peuvent tempérer,  chez lui, l'enthousiasme général.



Connaissances à mobiliser : sur le Net pour les questions 1 et 3 : dans le cours pour les questions 2 et 4.
ATTENTION : ON ESCOMPTE UN TRAVAIL CORRECTEMENT RÉDIGÉ ET PRÉSENTÉ




THÈME 3
La France et La Troisième République jusqu'en 1914




Mardi 17 janvier [13 h 05 - 14 h 55]
SEMAINE 3
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CHAPITRE III
La République de 1870 à 1913
(modèle parlementaire, conquêtes coloniales et Tour Eiffel : un apogée ?)




1 - Une naissance difficile mais un pacte politique rapidement conclu, quoique paradoxal

A - Le traumatisme de la défaite et de l'occupation
"Boule de Suif", un film de 1945 inspiré de la nouvelle de Maupassant écrite en 1879 et publiée l'année suivante, qui raconte l'occupation de Rouen par les Prussiens  devant laquelle fuient une dizaine de voyageurs; (un chef d'oeuvre littéraire qui donne lieu à plusieurs adaptations audiovisuelles, dont celle de Christian Jacque (qu'une version américaine du récit avait précédé : "la chevauchée fantastique" de John Ford, sortie en 1939) - extrait : 25' à 32'

La défaite de Sedan (1er septembre 1870 : échec de l'offensive de Mac Mahon pour délivrer Metz assiégée, et capture honteuse de Napoléon III par l'ennemi) a pour conséquence directe l'invasion et l'occupation de la moitié Nord de la France. Seuls les départements du Pas-de Calais et du Nord échappent à la présence des Allemands (grâce à la petite armée commandée par Faidherbe, postée sur la Somme). Chanzy et Bourbaki défendent le front de la Loire et tentent à partir de cete base de vaines contre-offensives. Les occupants sont confrontés à la colère du peuple, qui s'estime trahi par le  Second Empire et s'en prend aux soldats allemands isolés (francs-tireurs) tandis que les envahisseurs, furieux de la longue résistance française, se laissent aller à des représailles très dures (prise d'otages).
 
A Paris, encerclée par les Prussiens, Gambetta organise d'abord la lutte au nom du gouvernement républicain provisoire dit "gouvernement de défense nationale" mais ce dernier finit par déléguer Adolphe Thiers auprès de Bismarck, pour négocier puis signer un armistice (le 28 janvier). La population parisienne, humiliée, décide de continuer le combat et proclame une commune révolutionnaire, insurgée contre le gouvernement légal, et décidée à refuser la défaite (ceci en l'absence de nombreux bourgeois, repliés en masse à la campagne).

Le mythe (en partie fondé) d'une population humble (ouvrière et socialiste, à Paris) mais patriote, qui aurait été trahie par les possédants hypocrites et les élites, lâches et égoïstes, est déve
loppé sous la plume de Maupassant... et rencontre un écho certain en 1945 (notamment dans ce film, tourné juste après les horeurs de la seconde guerre mondiale, et influencé par cette récente Occupation et les idéaux de la Résistance).



B - La répression de la Commune et l'échec des velléïtés de restauration monarchique

Les élections législatives de 1871 (organisée avec la complaisance de l'occupant) donnent au pays une très large majorité royaliste (400 députés sur 645) soucieuse de faire la paix au plus vite. Installé à Versailles, le gouvernement présidé par Thiers (élu dans 26 départements et incarnation de la ligne modérée et pacifiste majoritaire en Province) obtient que l'armée française puisse succéder à l'ennemi pour faire le siège de Paris, aux mains des "communards". La "semaine sanglante" (21-28 mai) conclue une véritable guerre civile (de courte durée, car le soulèvement des Parisiens est réprimé au bout de 72 jours) qui débouche sur des milliers d'exécutions sommaires (jusqu'au 30 mai, dans la capitale) puis à des arrestations et des déportations nombreuses (celle de Louise Michel, notamment).

Point de passage  : Louise Michel pendant la Commune de Paris



C - Un régime né "par défaut" mais devenu populaire et suscitant des ralliements aussi inattendus que rapides

La République, née en 1870, a du accepter la défaite de la France (mais c'est Napoléon qui en est rendu responsable) puis s'imposer au prix de troubles civils graves. Elle doit encore subir la perte de 20% du potentiel industriel et minier national, du fait de l'annexion de l'Alsace (sauf Belfort)  et d'une partie de la Lorraine (région de Metz et minerai de fer de Briey : actuel département de la Moselle) cédées au Traité de Francfort contre l'avis des habitants (signé le 10 mai 1871, le traité prévoit notamment la capitulation de Paris, ce que "la Commune" refuse) et le paiement de très lourdes réparations à l'Empire Allemand (proclamé à Versailles le 18 janvier 1871, au profit du roi de Prusse).  Des versements réalisés par anticipation permettent aux Français de se libérer de l'occupation, odieuse à l'opinion : elle prend fin en septembre 1873. Thiers quitte alors la direction du pays, s'étant, au grand dam des députés royalistes, prononcé en faveur d'une République conservatrice.


Le régime rassure rapidement les propriétaires, grands et petits, et notamment ceux des campagnes, en ramenant l'ordre et en réprimant les "partageux" (l'autre nom donné aux "Rouges" suspects de collectivisme). Il démontre dès 1874 qu'un pouvoir exécutif fort n'est pas indispensable au bon fonctionnement du pays puis que les Républicains, immanquablement majoritaires lors de chaque élection à partir de 1877, peuvent se montrer plus réalistes que l'héritier du trône, en s'appropriant les emblèmes prestigieux de la Révolution ("La Marseillaise" redevient hymne national en 1879) et du Premier Empire. Une opposition de Droite subsiste cependant, pour laquelle la République est "une catin" bien que l'Église et le pape lui-même aient accepté de reconnaître publiquement la légitimité du régime dès les années 1890, espérant, grâce au vote des fidèles ralliés, voir le gouvernement tomber aux mains d'un parti catholique conservateur...  perspective qui ne se réalisera pas, en raison des clivages nés de l'Affaire Dreyfus et de la loi dite "de séparation" de 1905.

Point de passage  : Les funérailles nationales de Victor Hugo


Travaux-Dirigés à 14 h au CDI

Méthode : Utiliser le numérique (identifier des ressources pertinentes) et Appréhender le cours (le prendre en notes, le comprendre)

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1. Montrez en quoi la République est, en 1870, un "régime (né) par défaut".
2. Cherchez le nom d'un personnalité ayant participé à "la Commune"  et  présentez-la en précisant s'il s'agit on non d'un(e) communard(e) connu(e) avant les événements et si elle y a pris une grande éminente ; mentionnez les conséquences, pour elle, de sa participation à l'insurrection parisienne.




Mardi 24 janvier [13 h 05 - 14 h 55]
SEMAINE 4
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2 - Des lois et un projet politique entendus comme des exemples universels

A - L'ambition d'être une puissance mondiale (participant à la mission civilisatrice que l'Europe s'assigne à elle-même et au partage des ressources globales)
extrait du documentaire "Berlin 1885 : le partage de l'Afrique"
(extrait de la 21.00 à 24.12 ) et texte 4 page 213

cliquez sur le planisphère ^^pour accéder^^ au manuel en ligne

Points de passage  : 1898 - Fachoda, le choc des impérialismes
et Saïgon, ville coloniale



Travaux-Dirigés à 14 h au CDI

Méthode : Utiliser le numérique (identifier des ressources pertinentes) et Appréhender le cours (le prendre en notes, le comprendre)

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3. Expliquez comment il se fait que la République, pourtant acceptée définitivement par une majorité d'électeurs à partir de 1877, est encore "une catin" dans certains discours, et précisez pourquoi, aux dires de ses opposants "elle sent le patchouli".

INTERROGATION ÉCRITE n°2.2
portant sur le vocabulaire signalé et sur le chapitre
Révolution(s) - Restauration(s) - Souveraineté Nationale - Constitution - Libéralisme - Industrialisation - Nationalités - Légitimistes - Orléanistes
Régime présidentiel - Régime parlementaire






Mardi 31 janvier [13 h 05 - 14 h 55]
SEMAINE 56
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B - L'affirmation durable de grands principes libéraux et démocratiques censés incarner
la République ; des lois fondatices, une crise surmontée


Points de passage  : 1887 - généralisation du code de l'Indigénat
et La Loi de 1905 de séparation des églises et de l'État

 C - Une réinterprétation de l'Histoire de France, assimilant la Révolution de 1789 aux valeurs de la République et entretenant la nostalgie de "la ligne bleue des Vosges"

VACANCES D'HIVER
DU 3 AU 20 FÉVRIER




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  Thème 3 : La Grande Guerre

vdp 2022