1ère 35 Histoire PREMIÈRES L'Europe et la France à l'ère contemporaine (de 1789 à 1918) ; nations, empires et nationalités Premier trimestre de l'année scolaire 2022-2023 Allez directement au second trimestre RENTRÉE Le 2 SEPTEMBRE SEMAINE 35 accueil par le professeur principal premier cours le 6 septembre à 13 h 05 -
VÉRIFICATION DE L'EMPLOI DU TEMPS
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EXPLICATION CONCERNANT NOS BUTS ET L'ÉVALUATION DES
PROGRÈS
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PRESCRIPTIONS CONCERNANT L'ORGANISATION PÉDAGOGIQUE
- PRÉFACE AUX COURS
D'HISTOIRE-GÉOGRAPHIE(définitions préalables) TP1H pour le 12 septembre remplir la fiche de rentrée en ligne, révisez le vocabulaire |
THÈME 1 Révolutions et restaurations en France et en Europe 1789-1848 |
reformulation du thème et recherche d'une problématique Révolution / Restauration >> DÉFINITIONS DISPONIBLES EN LIGNE (enregistrement audio) SUR LE CAHIER DES PREMIÈRES 6 Notez bien qu'elles font partie des notions partagées qu'il faut retenir ; vous pourrez être interrogées à leur propos durant toute l'année scolaire cours suivant exemplification : vrais amis et expressions trompeuses (les révolutions industrielles : qui marquent plutôt, en réalité, une mutation : lente mais irréversible et très durable) LANCEMENT : extrait du FILM : "Le Bossu" [Travail sur le générique et les premières minutes et non sur la séquence encapsulée dans cette page, qui sert à lancer le sujet] rappels sur la méthode du commentaire : nature, auteur et contexte |
Jeudi 8 septembre [14 h 55 - 15 h 50] cours suivant CHAPITRE I La Révolution française dans l'Histoire Universelle et ses conséquences, de l'Europe napoléonienne à la naissance des états-nations (1789-1848) Manuel pp 16-17 SEMAINE 36 débat sur "la révolution atlantique" reformulation de l'intitulé du chapitre et précision du cadre chronologique (de la Bastille au printemps des Peuples, en passant par la dictature de Bonaparte puis l'empire de Napoléon) 1. La destruction de l'Ancien Régime et les expériences constitutionnelles (monarchique et républicaines) de 1789 à 1799 (vérification des pré-requis) A - Un système politique et social contesté depuis longtemps (par les Lumières) reformulation et problématiques TP2H pour le 13 septembre révisez le cours afin d'être capable de caractériser le régime politique en place en France avant 1789 et remplir la fiche de rentrée en ligne, si vous ne l'avez pas déjà fait. |
Mardi 13 septembre [13 h 10 - 14 h] cours suivant 1 Le gouvernement : une monarchie absolue extrait du FILM : "Le Bossu" [visionnement reporté au 13 : panne de son en salle 113 le 8] les premières minutes La Révolution va briser l'Ancien Régime Politique Les principes : "Ce que le Roi veut, Dieu le veut" (absolutisme de Bossuet). Contester la monarchie s'apparente donc à un blasphème (un crime, à l'époque). La légitimité : le roi de France est le roi "très chrétien" (car fils aîné de l'église catholique depuis la conversion de Clovis) lieutenant de Dieu sur Terre et élu par la providence divine (sans contestation possible des règles successorales) ; c'est aussi le premier roi à s'être fait empereur en son royaume (François 1er se fait appeler "votre majesté" et est imité par ses successeurs mais aussi par les autres couronnes). Les moyens : éloignement décidé par Louis XIV de Paris et de ses révoltes, concentration à Versailles d'une cour docile où les princes sont des courtisans (domestiqués et entretenus par des pensions) gouvernement assumé par le roi en personne, appuyé par une administration obéissante. Les limites : "Ce que Dieu a uni, le roi ne peut le désunir". L'autorité spirituelle de l'Église est censée l'emporter et le roi doit se comporter chétiennement. En fait, un rapport de force s'établit entre le trône et la papauté, qui modère ses prétentions pour ne pas perdre le contrôle de l'église de France (gallicanisme des évêques, désignés par le monarque). Autre frein non mentionné par l'extrait de film : les traditions (ou lois fondamentales du royaume). Le modèle : un château splendide qui montre que le roi (surnommé le roi soleil) est au centre du monde (sa devise est "Nec pluribus impar") et maîtrise la nature (jets d'eau, jardins) vivant dans le luxe (galerie des glaces) et la fête perpétuelle (musique "grand siècle" du générique). INTERROGATION ÉCRITE IE1H.1 Travaux-Dirigés ERASMUS+ à 14 h en salle 104 |
Jeudi 15 septembre [14 h - 14 h 55] cours suivant 2 La société : une pyramide encore "féodale" et des ordres La Révolution va briser l'Ancien Régime Social L'organisation sociale ne correspond pas en pratique à la théorie : le roi, en tant que monarque absolu, n'a que des sujets. Mais, en fait, il distingue la noblesse (bien née, et dont on dit qu'elle a "le sang bleu") de la roture et considère les principaux aristocrates comme ses pairs. définition de la féodalité (suzerain, vassal, hommage et fief) et critique de la fidélité conditionnelle (et intéressée) des nobles envers la couronne dessin de la pyramide féodale (en insistant sur l'élection du Roi par Dieu, de la non subordination du monarque français au pape ni à l'empereur 97% des Français "en dehors" de la pyramide (un système d'un autre temps pour les gens du XVIIIème siècle) trois ordres mais traversés par des tensions très vives (compétence contre naissance, richesse contre pauvreté) : clergé, noblesse (aristocrates prétendument de "sang bleu" et dont les principales vertus héréditaires sont censées être le courage et l'honneur) et... énorme "Tiers État" regroupant "la roture" (bourgeois des villes et paysans, parmi lesquels des "laboureurs" vivant très confortablement et des manoeuvres misérables) |
B -
Louis XVI : un roi
débordé par la Révolution de 1789 et
incapable
d'appliquer sincérement la constitution de 1791 extrait du FILM : "La Révolution, les années Lumières" La Révolution va d'abord se faire sans renverser la monarchie mais en la soumettant à la volonté de la Nation 1 Un souverain dont la personnalité fait encore débat (velléïtaire et faible ou humain et bien intentionné) ? découpage
des 15 premières minutes du film : une présentation
biaisée qui fait de
Marie-Antoinette (détestée en 1788 par la population car
jeune, réputée
frivole et étrangère) une adultère responable de
la dette du royaume,
et de Louis XVI un roi sans caractère ; une scène pour
montrer que la
reine est une "bonne mère" pour son fils aîné (le
dauphin décède au
moment de l'ouverure des États-Généraux
2 Des États-Généraux devenus Assemblée Nationale (17 juin 1789) et des sujets révoltés contre le roi pourtant désigné "par la grâce de Dieu" (prise de la Bastille et grande peur) la querelle du vote par tête ou
par ordre, la révolte du Tiers, l'indécision du roi
Point de passage : Madame Roland, une femme en révolution.
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Jeudi 22 septembre [14 h - 14 h 55] cours suivant 3 La naissance d'une France nouvelle fondée sur les Droits de l'homme (déclaration du 26 août) et symbolisée par la Fête de la Fédération (14 juillet 1790) qui réconcilie en apparence le Peuple au roi qui règne désormais "par la grâce de Dieu et la volonté nationale" importance de la fête de la Fédération 4 L'échec tragique du compromis esquissé par la monarchie constitutionnelle, la fuite à Varennes (septembre 1791 - septembre 1792) et l'entrée en guerre contre l'Europe coalisée Film : La reine, au balcon ! (extrait des "Années lumière") Le Roi abuse du droit de véto (issu du compromis entre le trône et les révolutionnaires) et se sent humilié par son retour forcé à Paris, où Louis XVI est - suite aux journées d'ocotbre - de facto prisonnier aux Tuileries. Son acceptation de la Révolution, et celle de la reine, ont été obtenus par la force. Le massacre du champ-de-mars, l'opposition du roi aux mesures prises contre les émigrés (les nobles partis à l'étranger, où ils incitent les rois à intervenir contre la France) et les réfractaires (les curés ayant refusé d'obéir à la constituion par fidélité au pape) renforcent une opposition républicaine pourtant très minoritaire, à l'origine (qui se pare du drapeau rouge, à l'origine : celui du couvre-feu). L'évasion ratée vers Nancy et le soupçon que le roi voulait rallier une armée hostile au nouveau régime l'ont déconsidéré et ont affaibli ses soutiens politiques (comme Lafayette). Les difficultés économiques enragent par ailleurs le petit peuple, qui envahit les appartements du roi en 1791 puis 1792 (arrestation de toute la famille) après qu'on ait déclaré la guerre au roi de Bohême (l'empereur d'Autriche, frère de la reine) dans l'intention d'unir les Français contre l'ennemi. Les trahisons des officiers se multiplient, et le roi semble désirer la défaite tandis que les généraux ennemis ne cessent de menacer de mettre à sac Paris si la personne royale est molestée : la victoire des concrits français à Valmy (20 septembre 1792) provoque la proclamation de la République le lendemain, puis les rocès du roi et de la reine, condamnés et exécutés. Point de passage : Décembre 1792 - janvier 1793 – Procès et mort de Louis XVI. Pas de cours le 27/09 ni le 29/09 : participation du professeur à une mobilité sortante ERASMUS+ (réunion transnationale eVe+ R2) |
Mardi 4 octobre [13 h 05- 14 h 55] SEMAINE 40 cours suivant C - La République : un ordre politique instable mais un régime en guerre qui agrandit les frontières nationales avant de déboucher sur une dictature militaire (1792-1799) rappels de Vocabulaire Monarchie abolue régime de la France avant 1789, dans lequel le pouvoir du roi est théoriquement sans limite, exceptée morale (chrétienne) qu'il l'exerce par lui-même ou par l'intermédiaire d'un ministre ; dans les faits, la monarchie se heurte aux ambitions des Nobles, aux récriminations des Parlements et à la force des coutumes dès qu'elle veut entreprendre la moindre réforme. Une Révolution est un changement brutal et violent de régime politique ou social. Elle survient quand un groupe se révolte contre un pouvoir en place et réussit à le renverser durablement. La révolution de 1789 aboutit à la fin de l'Ancien Régime en France. mais l'abolition de la monarchie absolue, puis de la royauté en 1792 est remise en cause après 1815 (Restauration). La bourgeoisie est la grande bénéficiaire de la Révolution puisque ses talents et sa fortune lui permettent de gouverner en lieu et place de la noblesse et du monarque, d'abord soumis par la Nation puis évincé (République). . La levée en masse et l'enthousiasme des Français (de plus, très nombreux, à l'apoque : 26 millions d'habitants, la "petite Chine de l'Europe") leur permettent de vaincre contre toute attente les armées de mercenaires recrutés par les rois, unis contre eux, et ceci malgré la faillite du commandement (trahison des aristocrates, Lafayette lui-même désertant par aversion pour le régime républicain). Des annexions sont prononcées, des républiques-soeurs créées au nom de la Liberté : mais la France du Directore est en situation de banqueroute et "pille" ses prétendues alliées, tout en s'inquiétant de la gloire des jeunes généraux qu'elle a promu (Bonaparte, commandant en chef en Italie après avoir été désigné pour mater une insurrection royaliste à Paris grâce à l'influence de sa femme, Joséphine de Beauharnais, très proche du Directeur Barras, est envoyé en Égypte pour y menacer les intérêts britanniques.. mais aussi parce que sa popularité inquiète). 2 - Une oeuvre durable, prolongée par Napoléon (tyran ou Robespierre à cheval ?) A - Une nouvelle conception de l'Autorité Le Roi ne dispose plus, à partir de 1789, que d'un pouvoir limité (tempéré car défini par la constitution, ensemble de règles précisant droits et devoirs des gouvernants et des gouvernés). C'est le Peuple qui gouverne, le roi règne seulement (on parle de Souveraineté Nationale, principe substitué au droit divin). Louis XVI est roi par "la grâce de Dieu et la souveraineté nationale". B - Une société et une administration bâties sur de nouvelles bases Unité nationale et fin des privilèges (égalité devant la Loi quelque soit la naissance ou le lieu : fin des provinces, du "sang bleu") : une seule caégorie d'habitants en France, les Français, et non plus des nobles et des roturiers, encore moins des peuples divers fidèles au même roi (désormais, une seule communauté nationale formée de citoyens et non plus une société d'ordres). Importance de la Liberté (notamment économique) et de la Loi (décrite comme étant "sacrée" et "majestueuse"), comme de la recherche du bonheur (intérêt général primant sur intérêts des particuliers). Dirigeants et administrateurs sont élus (en principe). Mais la Fraternité proclamée est une référence à la Franc-Maçonnerie, hostile au pape et admirative des Lumières, d'où beaucoup de dirigeants révolutionnaires sont issus, beaucoup plus que l'affirmation d'un principe de solidarité universel. TP3H pour le 18 octobre : révisez tout le cours en vue d'un devoir surveillé, et surtout : complétez votre prise de notes en y ajoutant le schéma II.B |
Jeudi 6 octobre [14 h - 14 h 55] cours suivant SEMAINE 40 Travaux-Dirigés ERASMUS+ à 14 h au CDI Pas de cours en semaine 41 ; encadrement par le professeur d'une mobilité ERASMUS+ entrante (E+L.o.L. C2) Grève le 18 octobre : report du devoir prévu ce jour au premier jeudi de cours en novembre |
Jeudi 20 octobre [14 h - 14 h 55] cours suivant SEMAINE 42 C - Une dérive des institutions républicaines : vers un césarisme inacceptable pour les cours européennes Méthode de la composition C1 rappels sur le forme de l'exercice quand il s'agit d'y répondre dans le cadre d'une épreuve durant deux heures : plan-type de la composition, nécessité d'introduire une problématique originale et d'y répondre pour produire "une dissertation" (des exigences maintenues en principe en spécialité HGGSP, voire en Français et en Philosophie) C2 présentation de l'objectif du lycée depuis la réforme récente du baccalauréat : rédiger, en une heure seulement, un devoir cohérent mais synthétique (il s'agit donc de produire deux à trois paragraphs constituant une réponse argumentée au sujet, décrit comme une question problématisée) C3 indications quant au barème pratiqué par le Professeur. On attendra, dans le cadre d'une évaluation durant une heure, un "développement" (sur 18 points). A la place d'une introduction, une simple refomulation du sujet suffira ; en guise de conclusion, une phrase de bilan. Néanmoins les élèves maîtisant la méthode de la composition et capables de travailler très rapidement ne seront pas pénalisés, mais au contraire pourrant voir leur copie valorisée, s'ils décident de rédiger une introduction complète et/ou une conclusion, tout en parvenant à traiter la question posée Un exemple de sujet corrigé "Napoléon Bonaparte : un césarisme inacceptable pour les cours européennes Napoléon Bonaparte est d'abord un général de la République, proche des Jacobins. Il devient premier consul en 1799 et exerce à ce titre une dictature de fait, avant de se proclamer empereur des Français en 1804. Son régime demeure formellement républicain jusqu'en 1809, puis Napoléon imite plus ostensiblement le style monarchique et prétend se faire admettre parmi les têtes couronnées, aux yeux desquelles il n'est pourtant qu'un usurpateur devant ses titres à la souveraineté nationale et non au Droit Divin. Devenu le gendre de l'empereur d'Autriche, Napoléon Ier s'illusionne sur la bienveillance des rois à son égard. La légitimité de son pouvoir provient essentiellement de ses victoires militaires, même s'il se pose en "faiseur de paix" à l'origine (en 1802, la guerre a cessé , même avec l'Angleterre, grâce à lasignature de la paix d'Amiens, et l'ordre et la sécurité semblent restaurés en France, où Napoléon s'est réconcilié avec l'église catholique tout en donnant la liberté de culte aux autres confessions, y compris juive). Décrit comme un stratège génial, Napoléon remporte en effet des dizaines de victoires contre l'Europe coalisée et compte sur sa "bonne étoile" pour pallier d'éventuelles faiblesses (ce sont parfois ses maréchaux, comme Davout, qui remportent les batailles les plus décisives ; il frôle aussi la mort, comme au Pont d'Arcole, durant la campagne d'Italie, et bénéficie du nombre et de la détermination de ses soldats, issus du Peuple et convaincus de se battre pour leur patrie et ses idéaux, contre des mercenaires). Imitateur des empereurs romains et d'ailleurs titré "roi d'Italie" en plus d'empereur des Français, Napoléon annonce par ses méthodes autoritaires, sa propension à recourir à la violence la plus expéditive - assassinat du duc d'Enghien, arrestation du pape - et sa propagande efficace, les dictateurs de l'époque contemporaine, mais il court le même risque que les Césars de l'Antiquité en cas de défaite. L'invasion de 1814 puis Waterloo conduisent à son éviction du pouvoir. Son fils ne peut lui succéder, contrairement à ses espérances. Il lui manque en effet les victoires militaires et le consentement de la Nation, quand les héritiers d'un trône royal n'ont qu'à être "bien nés" pour régner. En envahissant l'Espagne en 1808, un royaume ami, Bonaparte veut répandre dans la péninsule ibérique les idées de la Révolution, mais il y exporte aussi, malgré lui, l'idée nationale, que Napoléon a soutenu en Pologne, mais que les Espagnols retournent contre la France (invention d'une résistance populaire originale, la guerilla, qui immobilise durablemet une bonne partie de la cavalerie française, et annonce le soulèvement futur des patriotes Allemands, puis des Russes, contre l'impérialisme de la France, remis en cause par un nombre croissant de Français eux-mêmes, au fil du temps. Très contesté à la fin de son règne (il a ruiné le commerce maritime du fait du blocus continental, fait mourir de nombreux jeunes soldats, et laisse un territoire plus petit que quand il avait pris en main le pays) Napoléon fait l'objet, pendant son règne et au delà, d'une "légende noire" alimentée par les royalistes et la propagande anglaise (prompte à dénigrer l'ogre "Buonaparte") mais il entretient par ailleurs très consciemment une "légende dorée" tendant à faire de son expérience gouvernementale une synthèse du libéralisme et des idéaux patriotiques français et européens, y compris en dictant ses mémoires, lors de son exil final, sur l'île de Saint-Hélène. L'ambivalence du personnage est donc très grande (il fait l'objet d'hommages vibrants comme de détestations tenaces) y compris de la part des Britanniques, souvent très fiers d'avoir abattu "le grand homme" (cf Churchill). Le titre de cette partie de la leçon comprend une problématique à laquelle il est possible de répondre en rédigeant une composition. Napoléon Bonaparte proclame, certes, à peine porté au pouvoir, qu'il est là pour finir la Révolution, mais il n'entend pas la mettre entre parenthèses et, s'il agit en dictateur, il maintient ou étend bon nombre des principes de 1789. On peut dire qu'il agit comme un continuateur de l'esprit révolutionnaire, un "Robespierre à cheval" au moins jusqu'à son couronnement. A partir de 1804 il se pose en fondateur d'une nouvelle dynastie et voit sa tyrannie contestée voire moquée surtout après 1807. Téléchargez la fiche suivante concernant la méthodologie de la composition (dissertation) Voir, sinon, les explications dans la médiathèque etxealaia TP4 H pour le 15 novembre : révisez tout le cours en vue du devoir (reporté au 17/11, il consistera en quelques questions de cours) et , SI VOUS LE VOULEZ, restituez le 15 une version rédigée de la composition commencée en classe le 20 octobre en utilisant le contenu du cahier de textes (ci-dessus) et le manuel page 30. Ce devoir facultatif ne pourra pénaliser votre moyenne. |
aide pour TP4Hdf
introduction Une phrase d'entrée en matière est nécessaire (amorce ou accroche du devoir, mais qui a la particularité, en Histoire, de devoir faire l'unanimité, donc d'être admissible par tout le monde). Choisir un fait précis : la date du couronnement de Napoléon Ier par exemple, une citation ("Je suis une force qui va") ou une généralité neutre (la mémoire de Napoléon est l'objet de controverses même si le personnage incarne un épisode "glorieux" de l'Historie de France). Sinon, plus simple encore : situer le contexte : écrire par exemple "entre 1799 et 1815, Napoléon gouverne la Farnce, d'abord dans le cadre de la Première République, puis en tant qu'empereur". La reformulation implique de montrer qu'on sait qui est Napoléon. Il est d'abord Bonaparte, un officier d'origine corse qui participe aux victoires militaires du Directoire, puis il devient premier consul et administre la France avant de se proclamer empereur Napoléon 1er. Il faut aussi interpréter la consigne, qui pose la question des fondements des pouvoirs dictatoriaux assumés par Bonaparte puis Napoléon : lesquels viennent de ses succès militaires et de l'impression que ses victoires s'expliquent par le fait que le peuple soutient le régime. En quoi de tels fondements sont-ils rejetés par les rois européens ? un plan en trois parties est conseillé, celui du livre est acceptable. L'annonce du plan doit indiquer les périodes et/ou les thèmes évoqués (un plan chronologico-thématique est toujours préférable). développement Il ne faut pas recopier tout le cours ou le manuel mais plutôt repérer quelques idées essentielles permetant de répondre à la consigne, et les livrer par écrit, mais en les expliquant à chaque fois : de manière à démontrer que vous les avez comprises, en les reformulant, puis à en justifier la pertinence (ou à nuancez celle-ci au contraire) en citant un fait, un exemple. conclusion Une phrase de bilan est attendue (résumant l'idée principale : par exemple, le fait que Napoléon n'a pas compris que les monarchies européennes ne pouvaient tolérer son usurpation et qu'aucune alliance durable ne pourrait etre nouée avec aucune d'entre elles, qui souhaitant la restauration des Bourbons). Une ouverture est souhaitée : attention à ne pas formuler une interrogation à laquelle le devoir aurait du répondre (ce genre de problématique originale peut pêtre posée dans l'introduction : dans ce cas, il faut la résoudre). |
VACANCES D'AUTOMNE (DITES DE LA TOUSSAINT) DU 21 OCTOBRE AU 7 NOVEMBRE participation du professeur à la célébration du prix EITA 2022 à Bruxelles les 25 et 26 octobre |
Mardi 15 novembre [13 h 10 - 14 h] SEMAINE 46 cours suivant Travaux-Dirigés de MÉTHODE Interprêter la consigne et fomuler une réponse argumentée face à une question problématisée Présentation des trois sujets qui seront donnés à faire Jeudi 17 |
Mardi 15 novembre [14 h - 14 h 55] 3. Le monde après le congrès de Vienne : entre restauration et affirmation libérale vocabulaire
: restauration, libéralisme
Ce sont les Bourgeois et les riches agriculteurs qui sont les plus attachés à l'égalité devant la Loi et au Droit de propriété, affirmés par la révolution en même temps que le principe de Liberté (économique, religieuse et politique). Ils sont donc ralliés au Libéralisme dans la mesure où ils ne veulent pas du retour à l'Ancien Régime. Avec le Congrès de Vienne - qui prétendait pourtant fonder un ordre stable - une période agitée s'ouvre : comprise entre 1815 (Waterloo) et 1848 (date assimilée au "Printemps des Peuples" en Europe, les nations tentent alors de faire leur unité et d'obtenir leur indépendance, la Deuxième République est fondée en France). Si le congrès destiné à sanctionner l'écrasement de la France napoléonienne se tient à Vienne, c'est que c'est la capitale de la puissance a priori victorieuse (l'empire autrichien) mais la Grande-Bretagne est plus encore bénéficiaire de la chute de l'empire. Le congrès dure plus d'un an (de septembre 1814 à juin 1815) réunit toutes les puissances du continent et est l'occasion de fêtes superbes. Mais, si "le congrès s'amuse" il a pour but ostensible de rétablir l'Ancien Régime (la restauration est son objectif, lequel découle d'une posture réactionnaire peu compatible avec le désir de l'opinion éclairée, cette partie des élites toujours très attachée à la Liberté et dont une partie plus large des peuples partage les convictions, après l'expérience de la Révolution et du régime "français"). A - La vélléïté des trônes de mettre la Révolution entre parenthèses pour restaurer l'ordre ancien Point de passage : 1815 – Metternich et le congrès de Vienne. Le triomphe (apparent) de Metternich Incarnation de l'aristocratie autrichienne et de la réaction, il impose la restauration mais ne peut empêcher certaines réticences britanniques de se manifester contre sa politique (adversaire le plus résolu de Napoléon, le Royaume-Uni occupe de nombreux archipels stratégiques et devient, pour longtemps, la première puissance industrielle, navale et coloniale européenne ; ses gouvernants ont surtout combattu l'hégémonie française mais ils ne souhaitent pas le retour à l'absolutisme ni l'étouffement du mouvement libéral. Il se montrent rapidement favorables à l'émancipation des Grecs puis à celle des Belges, au détriment du sultan puis du roi des Pays-Bas). L'Autriche doit aussi compter avec la Russie, qui est en conflit latent avec la Grande-Bretagne dans les Balkans et aux Indes, et qui souhaite s'agrandir à l'Ouest, vers les frontières des Habsbourgs, mais également avec la Prusse, sa rivale dans le monde germanique L'habileté de la France de Talleyrand et sa capacité à maintenir son rang Devenu un modèle de diplomate mondain et brillant, après une carrière ecclésiastique initialement due à une infirmité, dont la messe dite lors de la fête de la Fédération a été l'apogée, ce défroqué puis ministre sous l'empire a très tôt estimé que l'intérêt de la France n'était pas celui de Napoléon et cultive l'amitié du tsar Alexandre. Il laisse entendre au Congrès que la France reste dangereusement tentée par les idées révolutionnaires, parvenant à la faire craindre, mais défend les intérêts des "petites" nations contre les quatre puissances victorieuses, obtenant ainsi l'appui du Portugal, de l'Espagne et de la Suède, toutes trois invitées grâce à lui, et comme la France elle-même, à prendre part aux décisions du congrès aux côtés des quatre vainqueurs. Une nouvelle carte censée établir des équilibres durables Le Congrès de Vienne dessine une carte de l'Allemagne très simplifiée par rapport à celle d'avant 1789. Le régime français a en effet unifié le pays et il ne peut être question de restaurer toutes les principautés et leurs particularismes. La Prusse n'obtient pas la Saxe mais elle s'installe en Rhénanie tandis que l'existence d'une nationalité allemande est officiellement reconnue, sans que les Allemands ne disposent toutefois d'un état unifié. La Russie obtient d'annexer la Pologne mais ne peut avancer vers la Mer Noire et la Méditerranée. L'Italie du Nord est soumise à la domination de la Maison d'Autriche, alors que Naples est rendu aux Bourbons de Sicile ; un royaume sarde est créé autour du Piémont pour surveiller la France sur les Alpes, tandis que les Pays-Bas annexent la Belgique et le Luxembourg, là encore pour qu'un état-tampon puissant puisse contenir un éventuel expansionnisme français. La France est par ailleurs ramenée dans ses frontières d'avant la Révolution, perdant notamment la Sarre, la Savoie et Nice, mais sa langue et sa culture jouissent encore d'un prestige universel et son roi (un frère de Louis XVI, qui règne sous le nom de Louis XVIII) est effectivement considéré par ses pairs comme l'un des leurs. De la Sainte-Alliance à la Quintuple Alliance : la proclamation par les monarchies européennes de leur solidarité Le Tsar propose en 1815 aux autres vainqueurs une alliance "sainte" contre les idées révolutionnaires, fondée sur le christianisme ; il s'adresse, dans ce but, et en tant que protecteurs des orthodoxes, au roi de Prusse, lequel est protestant, mais aussi à l'empereur, souverain catholique. Il admet même l'adhésion au pacte du roi de France restauré : ce qui conduit Louis XVIII à envoyer en 1823 une armée française réprimer la révolution libérale en Espagne ! Le Royaume-Uni se méfie pourtant de ce pacte "mystique" et préfère s'en tenir à la quadruple alliance des vainqueurs de Napoléon (consacrée par le Pacte de Chaumont, signé en 1813 par la Grande-Bretagne, La Prusse, La Russie et l'Autriche) laquelle devient "quintuple" alliance en 1818 lorsqu'elle admet en son sein la France, cinquième puissance et garante paradoxale, à ce titre, de l'ordre international fondé à Vienne pour s'opposer aux mouvements révolutionnaires. |
Jeudi 24 novembre [14 h 55 - 15 h 50] SEMAINE 47 cours suivant B - L'essor (longtemps contrarié) des aspirations démocratiques et libérales en Europe (1814-1847) reformulation du titre puis des expressions qui suivent : L'ordre constitutionnel, nouvel horizon des libéraux Le romantisme, une mode favorable au mouvement national Les nationalités, cadres rêvés de nouveaux états Une répression forte mais vaine Des soulèvements populaires parfois irrésistibles : les Trois Glorieuses (1830) et les indépendances de la Belgique et de la Grèce (1832 et 1822) Points de passage : 1822 – Le massacre de Chios ET 1830 – Les Trois Glorieuses. une évolution paradoxale : fondée, à la fin du XVIIème siècle, sur le raisonnement des Lumières et soutenue, par conséquent, par la Raison, la Révolution est une revendication de plus en plus souvent motivée par l'amour de la Liberté et/ou de la Patrie. Le romantisme politique (initialement favorable à la Réaction) inspire notamment le "Printemps des Peuples" mais également le "légitimisme" de ses adversaires. |
Mardi 29 novembre [13 h 05 - 14 h] cours suivant SEMAINE 47 C - L'échec des compromis : du renversement de la Monarchie de Juillet au "Printemps des Peuples" (1848) Le déclenchement : la dernière grande crise de susbsistance en Europe ? De mauvaises récoltes surviennent en 1846 et 1847, provoquant partout en europe des émeutes lors de la "soudure" quand, à l'été, le produit de la nouvelle récolte de blé n'est pas encore disponible mais que les provisions de l'année précédente ont toutes été consommées ou sont devenues trop chères pour les plus modestes. Ce type de situation est typique de l'Ancien Régime économique (expression à rapprocher de celles concernant l'Ancien régime politique et l'Ancien Régime social ou démographique) et perdure dans le Siècle, mais est en train de disparaître définitivement à l'époque consiérée, en France et dans les pays les plus riches (grâce à la pomme de terre et à l'amélioration des communications) : ce genre de crise parfois dite "climatique" débouche d'habitude sur une cherté du pain et une disette qui provoquent des troubles et peuvent être exploitées politiquement (par exemple : le 14 juillet 1789 à Paris). Mais, en l'occurrence, les souverains italiens et allemands, solidaires les uns des autres, parviennent à mater les révoltes après avoir tenté un moment de composer avec leurs opposants (le pape, en particulier, a accepté d'octroyer une constitution à ses sujets, comme le roi de Sardaigne qui a cru venu le moment de réaliser à son profit l'unité de la péninsule italienne mais doit finalement abdiquer sous la pression des Habsbourgs). Louis-Philippe : la fin désastreuse du règne du roi-citoyen, devenu "la poire" Issu du Duc Philippe d'Orléans, cousin du roi régnant en 1789 mais partisan de la révolution française (il siège comme député de la Convention sous le nom de Philippe-Égalité et vote en faveur de la mort de Louis XVI !) Louis -Philippe a été appelé sur le trône par trois journées de barricades à Paris (les "Trois Glorieuses") en juillet 1830. Dépeint comme un "roi-citoyen" qui accepte de bon coeur d'être seulement le "roi des Français" il adopte le drapeau tricolore et se targue de respecter la charte tout en l'améliorant, et profite des erreurs de jugement de Charles X pour s'emaprer du trône. Charles, en effet, avait été le chef des "ultras" très critiques des mesures prises sous son règne par son frère Louis XVIII ; successeur de Louis XVI en 1815, Louis XVII avait eu l'intelligence de renforcer la légitimité de sa dynastie - les Bourbons - revenue dans les "fourgons de l'étranger" en promulguant une Charte validant les acquis de la Révolution "bourgeoise" (liberté, égalité devant la Loi, droit de propriété) mais il a déçu les réactionnaires avides d'un retour à Ancien Régime. A sa mort, en 1824, Charles X lui succède et enchaîne les provocations (sacre somptueux, loi d'indemnisation des émigrés). Soutenu par Guizot, qui estime que "le trône n'est pas un fauteuil vide" le monarque tente de gouverner sans le parlement mais provoque une révolution quand il décide de rétablir la censure de la presse et de restreindre le droit de vote à une minorité très riche. La "Monarchie de Juillet" née de la volonté des modérés d'éviter une restauration républicaine (Thiers) ne parvient pas à durer face à la montée des revendications démocratiques et sociales (suffrage universel, refus de la pauvreté) aux critiques de la presse libérale et républicaine et et à la déception de beaucoup de bourgeois face à un roi qui se mêle de gouverner - comme ses prédécesseurs - au lieu d'assumer une fonction purement symbolique. L'exemple français L'abdication de Louis-Philippe, le 24 février 1848, survenue pour des motifs ploitiques sans lien direct avec les causes des troubles survenus ailleurs en Europe rallume les espoirs révolutionnaires qui s'étaient manifestés les étés précédents dans les pays voisins. L'illusion qu'une intervention française en faveur de la liberté est probable encourage les constestataires : mais si la contagion de la vague révolutionneire est rapide, elle est cependant éphémère. Car la France, peu soucieuse de se lancer dans une aventure militaire, n'en a plus, par ailleurs, les moyens (le rapport de force démographique n'est pas comparable à celui des années 1780-1815). Les désordres en Europe centrale et orientale, leur force inattendue en Allemagne et dans les états de la Maison d'Autriche Les "nationalités" (peuples sans état - la définition est de Mme de Staël) allemande et italienne sont en particulier agitées par les échos du changement de régime en France, mais les nombreuses révolutions qui se produisent entre février et l'été 1848 à Vienne, en Lombardie, à Rome et à Venise,ou encore à Naples et en Sicile, s'étendent également à d'autres peuples, embrasant Prague et les Pays Tchèque, Budapest et la Hongrie, les principautés roumaines de Transylvanie (hongroise) et de Moldavie et Valachie (ottomanes) : des revendications patriotiques s'ajoutent en effet aux mots d'ordre libéraux. Les Polonais s'insurgent ainsi contre leur soumission à la Russie . Une conception utopique des relations internationales dominent puisque la plupart des patriotes rêvent à une sorte de république universelle, fédération pacifique des peuples, qui succéderait dans la paix aux monarchies. L'ESPOIR D'UNE RÉPUBLIQUE UNIVERSELLE Le rétablissement provisoire de l'ordre par "l'automne des princes" Les cours réagissent en quittant provisoirement leur capitale (Metternich, incarnation de l'oeuvre de restauration du Congrès de Vienne, est renversé) puis en proclamant l'état de siège et en jouant les nationalités les unes contre les autres. Mais, dès l'automne, l'action concertée des souverains rétablit l'ordre, y compris en Allemagne où une assemblée élue, le Parlement de Francfort, a tenté d'offrir en 1849 au pays une constitution et son unité (la couronne impériale allemande lui a été offerte mais est refusée par le roi de Prusse, qui dédaigne de l'obtenir sur proposition des représentants du peuple). En apparence , l'alliance des monarchies contre la Révolution a donc fonctionné. |
Mardi 29 novembre
[14 h - 14 h 55] cours suivant Travaux-Dirigés de MÉTHODE / TDH1 Rédiger une réponse argumentée face à une question problématisée (démontrer votre compréhension des connaissances apprises) DEVOIR DE REMÉDIATION - IE2H arrêt des notes du premier trimestre CORRECTION RAPIDE barème sur 20 : questions 2 à 7 sur deux points chacune ; questions 8 et 9 sur quatre points chacune ; question 10 facultative +2 |
Jeudi 31 novembre [14 h 55 - 15 h 50] D - La contagion des idées libérales et démocratiques au continent américain L'exemple d'Haïti et de Toussaint-Louverture Hispaniola est une île à sucre située dans les Antilles et découverte par Colomb en 1492 (son nom est, en espagnol : La Española ; en latin : Hispaniola). La France s'empare au cours du XVIIème siècle de la partie occidentale du pays et y fonde une colonie propère, dont la richesse repose sur l'exploitation d'esclaves déportés d'Afrique : en 1789, elle est le premier producteur mondial de sucre et de café — assurant à elle seule la moitié de la production mondiale de café. Elle pèse pour un tiers dans le commerce extérieur de la France ! Les esclaves noirs sont vus à l'époque comme des "pièces d'Inde" (des objets) et les Créoles, qui s'inquiètent de l'interprétation à donner à la Déclaration des Droits de l'Homme, tentent (en rédigeant la Constitution de Saint-Domingue de 1790) de s'arroger tout le pouvoir politique local, pour en exclure celles des personnes libres qui sont métissées ou noires et prévenir toute tentative de libération des esclaves par la Loi. Par ailleurs, la constitution (française) de 1791, malgré le travail d'influence de la "Société des Amis des Noirs" (à laquelle, entre autres personnalités, appartient La Fayette) maintient de facto l'esclavage en distinguant l'empire Français - où vivent des sujets de la France - du royaume proprement dit (dont les habitants sont citoyens) ; ceci malgré l'extension des troubles à Saint-Domingue et la révolte des gens de couleur. Alors que la monarchie constitutionnelle tarde à fixer clairement le sort des Noirs, mais procleme la stricte égalité entre tosu les gens libres, colorés ou non, c'est finalement la République qui abolit l'esclavage (à Haïti dès le 29 août 1793, partout en février 1794). Le nouveau régime entre dès lors en conflit avec les planteurs et Français esclavagistes, eux-même soutenus d'abord par l'Espagne (vaincue en 1794) puis l'Angleterre, et recrute des troupes locales (esentiellement noires) pour défendre les îles françaises des Antilles. Nommé lieutenant-général par le gouverneur républicain de l'île, Toussaint-Louverture en chasse les occupants britanniques en 1798 puis il promulgue une nouvelle Constitution de Saint-Domingue en 1801. Cependant, Napoléon Bonaparte refuse de la ratifier et envoie la même année un corps expéditionnaire reconquérir la colonie. Il décide par ailleurs dès 1802, le maintien de l'esclavage dans celle des colonies françaises où il a subsisté, du fait de l'occupation anglaise (c'est le cas en Martinique, où l'assemblée locale, dominée par les Blancs, a refusé dans un premier temps d'accepter l'avénement de la République puis a été capturée, en 1794, par une flotte anglaise, pour être restituée à la France en 1802) et son rétablissement dans les autres territoires concernés (entre autres, en Guadeloupe, qui est restée sous domination française mais a souffert d'une répression furieuse diligentée par les envoyés de la République contre les royalistes locaux (majoritairement des Créoles, blancs). Toussaint-Louverture apparaît comme un Républicain ardent et un défenseur de la Liberté des Antillais ; mais on l'accuse de séparatisme et il est arrêté puis emmené en France, où il meurt. Peu après son départ, c'est un autre militaire, et également officier de l'armée française : Dessalines, qui proclame l'indépendance de "Haïti" en 1804 ; les derniers Blancs et Mulâtres restés sur place font alors l'objet d'un massacre généralisé. Quelques années plus tard, en 1825, le pays, menacé d’une invasion et du rétablissement de l’esclavage par la flotte française voit son gouvernement accepter de payer 150 millions de francs d'indemnités pour les terres confisquées et la «perte» des Haïtiens, anciennement esclaves. Une chaîne Youtube pertinente Simon Bolivar, le Libérateur aux cent batailles à corriger : l'orateur prononce à tort "ilaneros" le mot espagnol Llaneros. La "légende dorée" napoléonienne : une influence mondiale, attestée aux États-Unis Fin du thème : 20 heures de cours - dont évaluation et remédiation : 2 heures 30, leçons : 15 h 30 ateliers et Erasmus+ 2 heures |
Thème 2 : La France dans l'Europe des Nationalités Accédez au cahier de textes du deuxième trimestre |