Cahier de textes de l'année scolaire 2022-2023 / VANDERPLANCKE P-L / Lycée Maurice Ravel 64500 Saint-Jean-de-Luz
 HISTOIRE TERMINALES - Premier Trimestre : Fragilités des démocraties au XXème siècle

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Histoire
TERMINALE OIB


Relations entre puissances et oppositions idéologiques depuis les années Trente 


Premier trimestre de l'année scolaire 2022-2023
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RENTRÉE Le 2 SEPTEMBRE
SEMAINE 35
 
TG6 OIB premier cours à le 7 septembre [9 h 10 - 10 h 05]



ACCUEIL DES (NOUVEAUX) ÉLÈVES
RETOUR RAPIDE SUR LE PROJET ERASMUS+ QUINTESSENCE
EXPLICATION DES OBJECTIFS ET DES PROCÉDÉS DE L'ÉVALUATION

Le programme de la section internationale peut être téléchargé à partir de cette page
OIBTERM
en cliquant sur le bouton ci-dessus


sauf nouvel arrangement, la partie des contenus enseignés par le professeur Français (l'autre restant à la charge du professeur Espagnol) reproduira le découpage adopté en 2021-2022

Pour information : les cahiers de textes de l'année scolaire dernière sont disponibles dans la rubrique
  LIENS ET ARCHIVES 

Consignes de travail : les élèves n'en possédant pas déjà sont priés d'acquérir une règle et des crayons de couleur. Ils seront tenus de se munir du manuel à chaque fois que le Professeur les aura prévenus de son utilisation (dans la pratique, très occasionnelle) dans le cadre des leçons ou travaux-dirigés. Attention aux références des documents, supports ou exercices dont on indiquera où les trouver dans le livre : la pagination de la version numérisée et celle du livre-objet sont en effet, parfois, divergentes (au gré des éditeurs). La prise de notes sera vérifiée de manière autonome par les lycéen(n)es à l'aide notamment de ce cahier numérique interactif augmenté ; dont la consultation sur PC est rendue plus commode que sur smartphone ; un classeur ou des cahiers séparant nettement les cours d'Histoire et de Géographie sont souhaitables. Il est conseillé de disposer en outre d'une ou plusieurs pochettes pour ranger des devoirs et les autres supports didactiques.

Système d'évaluation : afin d'entraîner les élèves à un apprentissage durable, quelques notions seront particuliérement mises en valeur et feront l'objet d'exercices courts (IE : Interrogations écrites) sur 5 ou 10 points revenant tout au long de l'année sur l'ensemble du vocabulaire partagé, selon une logique permettant la définition et l'acquisition de pré-requis réutilisables dans le futur. Par ailleurs, des devoirs longs de type commentaire (étude critique) et dissertation (composition) seront mis en oeuvre (au moins un chaque trimestre) dans l'intention de mesurer la capacité de restitution de connaissances mais plus encore la qualité de la rédaction en Français et la solidité de l'argumentation. Même si une majorité des élèves décidera probablement de composer en Espagnol à l'examen et d'être évaluée sur la base d'autres critères, l'objectif de la section est de préparer aux deux types d'enseignement et de rendre performant les élèves, y compris en Français. Certaines compétences manifestées en marge de la discipline (par exemple dans l'engagement dans le cadre des projets européens) pourront être pris en compte dans l'évaluation globale de l'implication de l'élève.

Codes couleur dans "etxe alaia, le site" : en brun, les consignes et le plan du cours (résumé permettant de vérifier de manière autonome la qualité de la prise de notes). En vert : les références aux documents et supports (en orange quand il s'agit de liens externes). En bleu, le rappel chronologique des étapes du cours (certaines activités ne font pas l'objet de la publication d'une trace écrite : c'est notamment le cas des exemples et des propos apparemment digressifs échangés en classe : leur mobilisation est pourtant nécessaire pour étayer le raisonnement et le justifier par l'exemple (argumenter). En rouge magenta : les définitions à retenir durablement.

En rouge magenta, le vocabulaire signalé. Il s'agit de définitions construites ensemble et partagées, sur lesquelles vous pouvez être évalués dès la semaine prochaine comme durant toute l'année.




THÈME 1
Fragilité des démocraties 1929-1949


Mercredi 7 septembre [10 h 20 - 11 h 15]

SEMAINE 36

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PRÉFACE

Reformulation du titre du thème, problématisation (méthode d'interprétation de la consigne utilisée dans l'élaboration d'une composition). Puis : remue-méninges sur trois aspects importants du programme et prise de notes.


AGENDA 2022
Présentation des trois chapitres à traiter d'ici à Noël

VOIR LE PLAN DE L'ANNÉE
PUBLIÉ EN JANVIER

1. La crise des années Trente
(l'impact de la crise économique et sociale débutant en 1929 : mais d'autres causes de la seconde guerre mondiale sont facilement identifiées et "la crise" des années Trente n'est pas seulement économique mais aussi politique voire culturelle... aussi appelée
"dépression" elle correspond peut-être davantage à une mutation amorcée dès avant le krach de Wall Street qu'à l'un de cycles économiques prétendument suivis par la conjoncture aux siècles de l'Indutrialisation : c'est-à-dire les XIXème et XXème siècles, encore que le processus n'ait pas concerné directement tous les continents)

Pistes pour des problématiques à propos de la crise des années Trente; il ne s'agit pas vraiment d'une "crise" mais d'une mutation de longue durée, à plusieurs composantes :
économique
(et pas seulement financière : la production des États-Unis - première société de consommation à avoir jamais existé - ne peut être absorbée par le seul marché domestique, la croissance allemande repose sur la dette et les investissements venus d'outre-atlantique, le krach boursier de New York provoque rapidement, dans le monde entier, un repli commercial et un chômage de masse) politique (aucun pays, vainqueur ou vaincu, n'est complètement satisfait de la paix négociée en 1919 et tous les gouvernements réagissent avec égoïsme aux événements au lieu de coopérer) et culturelle (l'Europe doute de la supériorité de sa civilisation - alors perçue comme la matrice de celle de l'Amérique - et ses intellectuels sont pessimistes quant à l'avenir de la Démocratie, dont ils considèrent qu'elle peut convenir à une élite de citoyens libres et égaux et non aux "masses")



2. Les totalitarismes
(l'étude des conséquences de la mise en place de régimes totalitaires en Europe : mais le bien-fondé du recours à la notion de totalitarisme est débattu).

Pistes pour des problématiques sur les totalitarismes ; l'idée que la crise a renforcé les totalitarismes ou a été propice à leur épanouissement n'est pas stupide mais les difficultés économiques n'expliquent pas forcément le passage à des modes de gouvernance très autoritaires. Cette dérive peut en effet être antérieure : la dictature de Mussolini est mise en place dès 1922. Or, si le Duce a le sens de la formule (il invente l'expression "d'état total") et met en oeuvre une répression féroce de ses opposants tout en séduisant la population, il tolère la présence à ses côtés du roi d'Italie et transige avec le pape. Pour ces raisons, et d'autres, Hannah Arendt a esquissé dans sa théorie du totalitarisme un rapprochement entre les méthodes  du national-socialisme et du communisme soviétique en les différenciant nettement du fascisme, alors que les historiens ont tendance à rapprocher les trois types de régimes (tous mêlent des slogans de gauche et des idées de droite) et à suggérer que leurs affinités sont évidentes. En réalité, l'alliance entre Mussolini et Hitler se dessine très tardivement (à partir de 1936) et le pacte de non agression signé en 1939 entre l'URSS et le IIIème Reich surprend l'opinion et les militants des deux camps. Par ailleurs,il faut noter que certaines démocraties résistent - malgré les tensions sociales -  à la tentation totalitaire (notamment : Les États-Unis mais aussi la Grande-Bretagne ou, jusqu'en 1940, la France).



3. La seconde guerre mondiale
(il est difficile de dissocier son étude de celle de la première guerre mondiale tout juste antérieure, encore que la nature idéologique du conflit paraisse l'emporter sur les rivalités proprement nationales, lesquelles étaient encore mises en avant par les belligérants de la "Grande Guerre")

Pistes pour des problématiques sur le second conflit mondial ; le sentiment que la seconde guerre mondiale est la réplique ou seconde manche d'un conflit essentiellement européen qui, comme la première guerre mondiale, se serait étendu par contagion au reste du monde est parfois exprimé. C'est notamment le point de vue des officiels français à la Libération, qui leur permet de minimiser l'impact de la défaite de 1940 . En réalité, la guerre commence dès 1937 en Asie et ne s'achève réellement, en Chine, qu'avec la proclamation de la République Populaire, en 1949 ! Ce n'est donc pas un conflit européen qui se serait étendu par contagion au reste du monde, comme on peut le voir entre 1914 et 1918.
Cette guerre serait le premier conflit idéologique (n'opposant pas, en réalité, des nations entre elles mais des factions, voire les démocraties et le Bien, d'une part aux Fascismes : le Mal). Pourtant, l'URSS n'est pas un état libéral proche de ses alliés de l'Ouest,et les soldats mobilisés le sont bien, la plupart du temps, au nom de leurs patries, même dans le cas des partisans et autres résistants.
Elle est aussi un conflit atomique, la seconde guerre mondiale se terminant avec  les bombardements de Hiroshima et Nagasaki : laquelle circonstance dramatique expliquerait pourquoi le conflit entre les superpuissances les opposant de 1947 à 1990 soit demeuré une guerre "froide" (sans affrontement militaire direct, mais pas sans batailles ni heurts).

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TP1H pour le 14 septembre : révisez les notions partagées (voir le rappel ci-dessus) en vue d'un exercice éventuel et relisez les consignes portant sur l'organisation de l'année scolaire (cliquez sur les moutons pour revenir en haut de page)





Mercredi 14 septembre [9 h 10 - 10 h 05 ]

SEMAINE 37

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CHAPITRE I
1929 et la crise des années Trente
 


Intelligence de la démarche suivie : le chapitre s'interroge sur les causes de la seconde guerre mondiale et vise à éclaircir le rôle de la crise économique (et du krach boursier) parmi les autres rasions yant débouché sur ce conflit

1 - Un Krach financier retentissant, qui semble à l'origine d'une  "grande dépression" durable brisant la prospérité américaine puis mondiale (1929-1939)
Leçon 1 du livre

A - 1919/1929 : Dix années mouvementées et un premier apogée pour les États-Unis

1 - Les difficultés des années 1919-1924
- une volonté forte de l'opinion publique d'un chimérique "retour à la normale", une incompréhension des querelles européennes et une peur des "rouges" (bolchéviques, anarchistes, socialistes) qui conduit à l'isolationnisme et à des formes de xénophobie (lois des quotas).
- une crise de reconversion industrielle et un recul de l'emploi dans le monde rural qui exacerbe le malaise des WASPs face aux nouveaux migrants.
2 - Une Prospérité superbe mais éphémère 1924-1929
 - L'ère de la production industrielle de masse (Fordisme) et l'organisation scientifique du travail (Taylorisme) permettent l'expérimentation d'une société de concommation et de loisirs unique.

- L'augmentation du pouvoir d'achat donne l'illusion d'une émancipation générale (notamment une amélioration sensible de la condition féminine) qui semble annoncer la révolution des moeurs qui, plus tard, suivra la seconde guerre mondiale en s'étendant au "monde occidental".

Louise Brooks, actrice et incarnation emblématique de la "femme libérée" des années Vingt : une de ces "flappers"  coiffées "à la garçonne", dansant le Charleston ou encore  fumant en public.

visionnage d'un extrait de la bande annonce du film : Certains l'aiment chaud





Mercredi 14 septembre [10 h 20 - 11 h 10 ]

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B - Les chocs boursier du "Jeudi noir"
(24 octobre 1929) puis du "Mardi noir" (29 octobre) à Wall Street 

Lancement : une explication esquissée sur "France 24" le 28 octobre 2019
(une crise née de l'excès de spéculation ? un parallèle troublant avec 2008, des inquiétudes conséquentes pour notre époque) 




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Voir : Manuel pages 28 et 29
Le fait initial : l'éclatement brutal d'une bulle spéculative que personne ou presque n'avait su prévoir malgré l'importance de l'inflation
document 2 page 28

attention ! toutes les références au livre d'Histoire se réfèrent à la pagination du manuel double numérisé (Histoire et Géographie) tel que disponible en ligne ; certaines pages peuvent ne pas correspondre à l'édition papier entre vos mains


Le Krach et l'évolution de l'indice Dow Jones entre 1927 et 1933


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Plan suivi
1. Les deux caractéristiques du Krach
2. Une "bulle" spéculative inégalée et dont l'éclatement n'avait pas été anticipé, sauf par Roger Babson
3. Une propagation par la crise bancaire et un chômage de masse et très durable, qui a des répercussions politiques immédiates



TP2H pour le 21 septembre : révisez les notions partagées le 7 et le 14 en vue de l'exercice IE1H.1




Mercredi 21 septembre [9 h 10 - 10 h 05]

SEMAINE 38

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C - Une "crise économique" trop longue pour mériter cette appellation et dont les causes semblent profondes (la "grande dépression")


L'engrenage : une propagation apparente et rapide de la crise boursière à
"l'économie réelle"
documents 4 et 5 page 29, 6 page 31


 

Plan suivi
1. Un impact immédiat et généralisé aux États-Unis, du fait du recours massif, et sans équivalent dans le monde, des consommateurs au crédit (banalité des prêts aux particuliers) et du refus des autorités de peser sur le marché.
2. Des conséquences directes en Allemagne (économie sous perfusion des investissements privés américains, marché trop petit mais industrie très productive, peurs de déclassement des classes moyennes et radicalisation des votes).
3. Des effets catastrophiques et rapides en Amérique dite latine (premier fournisseur des États-Unis). Crise des débouchés, désordres sociaux et solutions autoritaires et expansionnistes (Getullio Vargas).
4. Des effets plus lointains (une crise d'origine européenne consécutive à la crise américaine ou bien une crise parallèle ? le doute est permis) mais désastreux (la cause la plus évidente d'un repli sur soi des états, avec pour conséquence une deuxième guerre mondiale puis une guerre froide en rupture totale avec "l'esprit de Genève") ?
5. En Europe : le glissement d'un cycle vertueux (investissements des capitalistes états-uniens dans l'économie allemande, remboursement par le gouvernement du Reich des "réparations" dues à la France et à la Grande-Bretagne) à un cycle vicieux (rapatriement des capitaux états-uniens, interruption des versements de l'Allemagne, refus de la France de rembourser les dettes de guerre contractées auprès des banques états-uniennes).



La contagion : des effets partout dans le monde, plus ou moins immédiats (mais presque instantanés en Amérique latine et en Allemagne, où la Grande Dépression est synonyme de bouleversements politiques radicaux)
document 3 page 28 et études pp 30-31

synthèse  à partir du document 2 page 26 et du schéma/bilan page 35 

Le mécanisme de la crise états-unienne d'après votre Livre page 26 :


attention ! toutes les références au livre d'Histoire se réfèrent à la pagination du manuel double (Histoire et Géographie) tel que disponible en ligne ; certaines pages peuvent ne pas correspondre à l'édition papier entre vos mains
LIEN VERS LE MANUEL EN LIGNE CI-DESSOUS



POINT DE PASSAGE : les conséquences de la crise
Manuel pages 32 et 33

 


Mercredi 21 septembre [10 h 20 - 11 h 15 ]

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– Le développement des régimes totalitaires et l'affirmation de la mégalomanie de Mussolini, Hitler et Staline: des dictateurs fauteurs de guerre ?


carte page 50 (p 48 du livre-objet) : le risque d'une lecture trop ethnocentrique 

reformulation : on constate, dans les années Trente, l'affirmation d'un désir de conquêtes territoriales (aboutissant parfois à une réalisation concrète) et un durcissement des pratiques visant à soumettre les populations mis en oeuvre par les totalitarismes (soviétique, national-socialiste) comme par le fascisme italien (des régimes mis en place dans les années Vingt dont la dérive terroriste s'accentue). Purges, déportations au "Goulag" et famines savamment organisées permettent à Staline de renforcer son emprise, le IIIème Reich s'en prend aux Juifs et ne se contente plus de faire la chasse à ses opposants politiques, Mussolini exile ses adversaires aux îles Lipari et introduit une dimension raciste et nettement antisémite dans sa politique, en imitation de son nouvel ami : Hitler, sans toutefois  procéder à aucun massacre de masse systématique. Autrement dit, les années de la Grande Dépression renforce les tendances radicales des régimes autoritaires et des Totalitarismes, parfois installés avant 1929 (Hitlérisme et Stalinisme pour Hannah Arendt, l'inventeur de la notion, auxquels les historiens ajoutent souvent le Fascisme, décrit comme un précurseur. Si les provocations de ces dicateurs ont été décisives, les démocraties aussi ont, paradoxalement, des vélléïtés impérialistes.



A – Des systèmes terroristes

Film : La conquête du pouvoir, ma vie en Allemagne



extraits de 0 à 5:00 et de 25:54 à 29:58 puis de 38:36 à 43:36


EXERCICE
Identifiez la nature du document et montrez son intérêt apès avoir visionné le premier extrait conseillé (0 à 5ème minute). Quelles caratéristiques le régime totalitaire présente-t-il d'après le second extrait (de 25:54 à 59 : 58) ? Quels aspects psychologiques de l'emprise totalitaire sont montrés entre 38:36 et 43:46 et par quels moyens "les masses" sont ici manipulées ?


TP3H pour le 5 octobre. Rédigez (au choix) une composition sur "Du Krach de 1929 à la crise mondiale : la contagion et la Grande Dépression" (voir le plan suggéré sur etxealaia et recourez au manuel ; limitez-vous à 4 ou 5 copies grand maximum OU faites le commentaire du film "ma vie en Allemagne" : en répondant au sujet ; précisez quelles sont les caractéristiques des régimes totalitaires d'après celles du nazisme.



Pas de cours le 28 : participation du professeur à une mobilité sortante Erasmus +
 (réunion transnationale eve+ R2)


Mercredi 5 octobre [9 h 10 - 10 h 05 ]

SEMAINE 40

    cours  

B – Un expansionnisme plus ou moins revendiqué

B1 Staline et "le Socialisme dans un seul pays"
 un renoncement apparent à la révolution mondiale (qui date de lénine, auquel Staline parvient à succéder après 1924)  et à l'expansion rapide du communisme
mais :
- la stratégie du Komintern est un échec (malgré le revirement décidé par Staline après 1933)
- l'accentuation de la dictature à partir de 1936 rend le modèle communiste intolérable et oblige les bourgeoisies à devoir "choisir entre Hitler et Staline "
- le pacte germano-soviétique de 1939 (Molotov-Ribbentrop) prive la France d'une "alliance de revers" indispensable et laisse les mains libres à Hitler pour défier les Occidentaux

Cet accord de non agression, qui permet à Staline de se poser en pacifiste et de laisser les états capitalistes régler leurs comptes entre eux, se double d'un projet secret de partage de la Pologne et d'une autorisation donnée aux Soviétiques d'envahir la Finlande. Staline révèle son désir expansionniste mais aussi sa naïveté face aux Nazis (dénoncé comme "une torture mentale" dans une lettre de Hitler à Mussolini l'alliance avec les Russes (des Slaves donc des sous-hommes) et les communistes est rompue en 1941
(invasion de l'URSS par les armées allemandes).



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B2 Mussolini et "le rêve impérial" italien
 un expansionnisme proclamé dont l'Italie n'a pas tout à fait les moyens militaires de le concrétiser, sauf en Afrique
mais :
la conquête de l'Éthiopie conduit Mussolini à se détourner de la France pour s'allier à Hitler, ses revendications sur la Corse, la Tunisie, la Savoie ou Nice n'aboutissent pas, son agression contre l'Albanie puis la Grèce, en 1940, tourne au fiasco.
 

L'ambition de trasnsformer la Méditerranée en lac italien est irréaliste mais les ambitions impérialistes de l'Italie détournent ou retardent les offensives allemandes : le IIIème Reich occupe les Balkans et la Grèce pour y prévenir un débarquement britannique après les revers essuyés par les Italiens, et expédie un corps expéditionnaire en Libye. L'attaque de l'URSS est repoussée, pour ces raisons, de plusieurs mois.



B3 "L'espace vital" des nationaux-socialistes allemands
 la conquête du "Lebensraum", un expansionnisme d'essence biologique inspiré en partie de mythes répandus aux États-Unis, parfois détournés (darwinisme social, prétendue nécessité d'imposer la séparation des races, prétention à l'eugénisme et définition d'une destinée manifeste imputée à la "race ayenne") qui aboutit concrétement à désigner l'Est (essentiellement, le territoire de l'URSS) comme le grand espace nécessaire à la vitalité germanique.

Russes et autres Slaves, réputés inférieurs et indésirables en tant que "untermenschen", sont, dsuivant "Mein Kampf" voués à servir et à dépérir (en effet, de mauvais traitements systématiquement sont infligés aux prisonniers de l'armée rouge, le plus souvent affamés) alors qu'une collaboration est, d'après Hitler, possible avec les peuples de l'ouest, surtout s'ils sont de sang germanique, comme les Anglais (mais il estime que les Juifs ne sont que des "bacilles" à éliminer et les décrit comme manipulant marxistes et capitalistes et participant actif au métissage des races).



Mercredi 5 octobre [10 h 20 - 11 h 15]

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SEMAINE 40

C – Une marche à la guerre inexorable
 

Faillite de la SDN, car :
1936 acceptation du réarmement allemand
impuissance face à la remilitarisation de la Rhénanie
après 1935 condamanation platonique des fauteurs de guerre (Afrique orientale)
passivité (politique de "l'apeasement") confirmée par l'inaction face aux interventions germano-italiennes
dans la guerre d'Espagne à partir de 1936
réussite de l'Anschluss en 1938 (empêché par l'Italie en 34) et
acceptation la même année du dépeçage de la Tchécoslovaquie (crise des Sudètes et conférence de Munich)
et, par ailleurs : invasion de la Chine par le Japon à partir de 1937

Pactes liant les régimes totalitaires
l'Axe Rome-Berlin proclamé en 1936 et étendu au Japon dès 1940
le Pacte de non agression  germano-soviétique, conclu contre toute attente entre Molotv et Ribbentrop en 1939
et bisé par l'opération Barbarossa en 1941



Révision du Traité de Versailles imposée par la force, et avan tmême que le conflit ne s'envenime, car :
faiblesse de la France, absence de l'Amérique (qui n'a pas ratifié les traités et reste sourde aux appels au secours de la France envahie en 1940 puis de la Grande Bretagne, au grand dam de Winston Churchill qui espérait que le bombardement de Londres, sottement ordonné par Hitler en représailles d'un raid anglais sur Berlin, déclencherait une intervention des Etats-Unis) et naufrage de la politique britannique de conciliationt incarnée par N. Chamberlain (un  Munichois convaincu, qui déclare : "it is peace for our time" après avoir cédé les Sudètes au chancelier Hitler, qu'il traite en "gentleman").


LA GUERRE CIVILE ESPAGNOLE

POINT DE PASSAGE
Manuel pages 68 et 69


Film : de la Pologne à Nuremberg, les premières minutes

Deux moments-clefs parmi les dates rappelées dans le générique :
1936 (signature de l'axe Rome-Berlin, complété par un pacte à trois, avec le Japon, en 1940 : le pacte anti-komintern) et 1938 (conférence de Munich et annexion des Sudètes par l'Allemagne : "It is peace for our time" déclare le Premier britannique, qui accepte le démembrement de la Tchécoslovaquie ; un "lâche soulagement" est évoqué par Léon Blum et l'amertume de Winston Churchill lui fait annoncer une guerre imminente en  raison d'une paix provisoire qu'il juge avoir été obtenue "par le déshonneur").



Deux affirmations à nuancer : la Pologne perd 20% de sa population et est donc le pays le plus touché par la guerre en proportion (mais, en nombre de morts, le bilan est bien pire, pour la Russie ou la Chine !). Au contraire de la première guerre mondiale, la seconde n'est plus vue aujourd'hui comme une guerre entre nations européennes qui se serait étendue au monde par contagion, ceci en raison de l'antériorité des agressions commises en Asie (dès 1931, le Japon grignote la Chine, où la paix ne revient qu'en 1949) de l'importance du théâtre pacifique, de l'identité des vainqueurs (deux puissances hors d'Europe : URSS et États-Unis) ou de la nature du conflit, idéologique et particuliérement sauvage (le Japon du  kokutai est fanatisé et ses armées commettent des crimes impardonnables, comparables à ceux de l'armée allemande : sac de Nankin, enlèvement de 200 000 femmes de réconfort en Corée, viol systématique des prisonnières, expériences médicales sur des détenus, et même torture systématique de tous les prisonniers de guerre, car les Japonais ne sont pas liés par la convention de Genève).


TP4H pour le 19 octobre. Commentez le film sur
LA CAMPAGNE DE POLOGNE : réussite emblématique de la Blitzkrieg ? 



Pas de cours le 12 octobre : participation de la classe à une mobilité entrante Erasmus+ (E+ L.o.L C2) et à une visio-conférence
dans le cadre de la semaine de mobilisation en faveur de l'ouverture transnationale du lycée (ERASMUS MOB III)




LA CAMPAGNE DE POLOGNE :  réussite emblématique de la Blitzkrieg ?Visionnez la moitié du film proposé puis rédigez une analyse critique basée sur la question posée ci-avant (cherchez une définition de la guerre éclair dans votre manuel)


Révisions : trouvez ici des sujets de composition en ligne
dans "etxe alaia, la médiathèque"

Téléchargez les fiches suivantes concernant la méthodologie de
la composition (dissertation) ET de l'étude de document(s) ou commentaire
 

 
Mercredi 19 octobre [9 h 10 - 10 h 05]

SEMAINE 42

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SEMAINE 42


CHAPITRE II
la seconde guerre mondiale et la mise en place d'un nouvel ordre politique international 1939-1949


1 -  Les démocraties prises de vitesse : la guerre-éclair (ou Blitkrieg) et les "surprises stratégiques" de 39-40

un extrait du film : de la Pologne à Nuremberg

A -  "Une façade rutilante" : pourquoi la stratégie de la guerre éclair jouit d'une réputation surfaite

 B -  Une tactique combinant l'emploi des chars, bombardements et raids aériens, qui n'a pas fonctionné au delà de 1941




C - Deux campagnes victorieuses mais des méthodes criminelles anticipant sur le caractère de la guerre tout entière

I. une recherche de l'effet de surprise et un mépris de l'adversaire conduisant à des agressions sans déclaration de guerre officielle
II. l'utilisation par le IIIème Reich de forces régulières (ici : la Kriegsmarine) mais aussi irrégulières (la SS) placées en compétition et commettant, les unes comme les autres, des atrocités
III. une absence totale de scrupules (l'incendie de la poste de Dantzig et la pendaison des combattants Polonais anticipent sur : les massacres et tortures ultérieurs de prisonniers ou de civils, l'utilisation du lance-flammes, les bombardements diurnes et nocturnes des villes, le torpillage de bâtiments civils, le recours l'arme atomique, etc.)
IV. des hauts commandements alliés longtemps dépassés par la rapidité des offensives de l'Axe, du fait de raisonnements anachroniques et/ou de l'inadaptation de leurs moyens (l'exemple de "la drôle de guerre" puis de "la campagne de France"




Mercredi 19 octobre [10 h 20 - 11 h 15]

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2 - La domination de l'Axe, un apogée éphémère mais spectaculaire (10 mai 1940 - 2 février 1943)


A - Une alliance de circonstances entre "puissances intersticielles" dont la politique d'agression s'est déployée aussi bien en Asie et dans le Pacifique qu'en Europe et en Afrique, même si le "Vieux-Monde" reste au centre des préocupations stratégiques

Avant la guerre : le monde semble dominée par l'empire britannique (un empire couvrant les 3/4 des terres émergées, une puissance financière et navale sans égales)  et la France (son "brillant second" et partageant son modèle politique, pays très riche et disposant d'une armée réputée la meilleure au monde) ; la civilisation européenne influence le globe tout entier.
Après guerre : deux superpuissances émergent, les Etats-Unis (première économie dès 1900, mais résolue désormais à assumer des responsabilités en tant que leader du "monde libre" et modèle capitaliste, et l'URSS, auréolée de sa victoire contre le nazisme et incarnation  du socialisme).
Pendant le conflit : les pays de l'Axe (l'Italie et l'Allemagne, alliées sous ce nom à partir de 1936, et le Japon, qui leur est associé dans le pacte anti-Komintern) semblent rétrospectivement avoir voulu se hisser au premier rang, en remplacement des démocraties occidentales européennes déclinantes et pour prévenir l'ascension des puissances états-unienne et soviétique.

Hitler se préoccupe essentiellement d'asservir l'Europe et de conquérir les territoires à l'Est. Mais il est contraint d'envoyer l'Afrika Korps (une petite armée d'élite confiée à Rommel, un de ses meilleurs généraux) pour soutenir les Italiens, en difficulté en Libye face aux Britanniques.  Ce théâtre d'opérations reste très secondaire, car les tentatives allemandes de secourir l'insurrection irakienne contre les Anglais échouent, en partie grâce à la conquête de la Syrie et du Liban par les Britanniques et les Français Libres, opposés aux troupes fidèles à Vichy, et la "prise en tenailles" du Moyen Orient ne peut donc avoir lieu, l'offensive allemande vers le Caucase étant du reste stoppée par l'Armée Rouge.


Le destin de l'Afrique a cependant influencé le cours de la guerre. Le ralliement des colonies françaises à l'organisation gaulliste basée à Londres (7000 hommes à ses débuts !) n'est pas facile (échec piteux de l'opération de Dakar visant à rallier le Sénagel en septembre 1940) mais il finit par être total (le Tchad est le premier territoire gouverné par le général de Gaulle, ceci dès l'appel du 18 juin 1940, grâce à l'action personnellle du gouverneur Félix Éboué, l'AEF est entièrement conquise par Leclerc en août, les autres colonies sont gagnées progressivement et plus tardivement mais le sont en quasi-totalité) mais il est déterminant (sur le moral des autorités du Congo belge, notamment, où se trouvent les réserves d'uranium convoitées par les chercheurs atomistes).


FILM : CASABLANCA
La Marseillaise, chant patriotique mais aussi révolutionnaire et synonyme de Liberté dans le cours d'une guerre idéologique, Hollywood et la population des États-Unis ne partageant pas les réticences de Roosevelt envers la "France Libre" !

B - Un ordre nouveau et une mondialisation du conflit, avec notamment "la guerre du pacifique": les années 1941-1942

L'Allemagne hitlérienne a conquis et/ou vassalisé l'Europe entière, soumise à un "Ordre Nouveau" (mis à part les îles britanniques, dont elle a manqué la conquête en préférant bombarder Londres plutôt que les aérodromes en 1940 et dont elle s'est détournée pour attaquer l'URSS en juin 41). L'échec relatif de l'opération Barbarossa tient à son déclenchement tardif (les Allemands ont du secourir leur allié italien et s'emparer de l'Europe méridionale et balkanique) à la profondeur du territoire soviétique et à la dispersion des offensives (Hitler a désigné comme objectifs non seulement Moscou mais aussi Leningrad, mais aucune de ces deux villes n'est prise, si leurs faubourgs sont atteints). Les pluies automnales arrêtent l'avancée allemande (Raspoutitsa) et Hitler dédaigne de fournir à ses soldats un équipement pour l'hiver, favorisant indirectement le succès des contre-attaques de l'armée rouge, comme il a auparavant laissé rembarquer les troupes anglo-franco-belges à Dunkerque, entre autres fautes stratégiques.  

Le IIIème Reich bénéficie du pillage systématique des territoires occupés (prélèvements en "nature" de minerais et/ou de nourriture, voire d'oeuvres d'art, indemnités censées compenser les frais d'occupation, et livraisons de matériels - ainsi Renault fournit-il de l'armement au Reich - voire de personnels : main d'oeuvre réquisitionnée, comme les jeunes soumis en France au STO, ou volontaires engagés dans l'armée allemande pour lutter contre l'URSS) et  notamment de celui de la France où la fiction d'un maréchal Pétain secrétement connivent au général de Gaulle et/ou "bouclier" protégeant les Français  s'estompe en novembre 1942 (sabordage de la flotte). Le Maréchal est le seul chef de gouvernement occidental a avoir décidé de collaborer plutôt que d'imiter les autorités belges, luxembourgeoises, néerlandaises, polonaises, etc. lesquelles sont parties pour Londres pour y continuer, au moins symboliquement, la lutte. Il se soumet au contrôle allemand de la zone Nord (acceptant de nommer un ambassadeur de France.. à Paris, auprès des forces d'occupation !) et se résigne quand la zone "nono" est envahie en novembre 42, donnant l'ordre à la flotte de Toulon de se saborder et non de reprendre le combat. L'Allemagne nazie profite en outre, au plan politique, de la caution morale que ses nombreux alliés semblent apporter à son action (y compris à sa politique de déportation des Juifs). On distingue parfois, à ce titre, des collaborationnistes et des collaborateurs. Les collaborationnistes sont des sympathisants du mouvement national-socialiste et partagent son idéologie : tels que les oustachis croates, le Français Jacques Doriot, créateur de la Légion des Volontaires Français (LVF) contre le Bolchévisme, ou l'équipe de Radio-Paris, critiquant "la mollesse" de Vichy ; les  collaborateurs seraient des opportunistes soucieux de plaire à la puissance dominante pour obtenir des avantages. Le régime de Pétain est difficile à situer, dans cette typologie, en raison du caractère hétéroclite de ses soutiens (plutôt de droite, mais parfois du centre et même d'une certaine gauche prétendument "pacifiste") et des ambiguités de la "révolution nationale" qu'il prétend conduire : la devise de la dictature, dite "état français" et substituée de facto à la République est bourgoise (travail, famille, patrie) et les convictions personnelles de Philippe Pétain semblent plutôt réactionnaires ; mais Vichy encourage par ailleurs le culte de la personnalité, et est activement antisémite, tandis que le Maréchal, qui a été ambassadeur en Espagne auprès du caudillo est qualifié "d'ami personnel" par Franco, quand le dictateur Antonescu se désigne lui-même comme le "Pétain Roumain" alors qu'il a fait déporter et tuer environ 400 000 concitoyens et étrangers indésirables (juifs, homosexuels, francs-maçons et opposants). Les territoires occupés fournissent en outre à l'Alemagne des points d'appuis stratégiques (bases sous-marines, terrains d'aviation puis sites de lancement de missiles face à l'Angleterre, par exemple).


FILM : TORA ! TORA !
un traumastisme pour les Américains (the "Day of Infamy") mais aucun porte-avions touché



En Asie, le Japon, qui s'est modernisé et industrialisé dès le XIXème siècle en se mettant "à l'école" de l'Europe, a bâti un vaste empire (annexion de Formose et des Corées) mais vu ses ambitions sur le continent et sur les mers être limitées du fait de l'opposition américaine (Traité naval de Washington lui accordant avant guerre le troisième rang naval mais l'obligant à renoncer à l'occupation d'une région du littoral chinois). La crise de 1929 a pour conséquence de faire parvenir au pouvoir à Tokyo un gouvernement militariste, dirigé par le premier ministre Tojo entre 1941 et 1944, qui, sous couvert de servir l'empereur Hirohito, quasiment divinisé, encourage le développement d'un nationalisme fanatique au nom du "kokutai" (renaissance nationale). Désireux d'évincer les Européens et de proclamer la supériorité de sa civilisation, le Japon conquiert un empire (baptisé "sphère de co-prospérité pan-asiatique") au détriment de la Chine ("grignotée" à partir de 1932 et notamment privée de la Mandchourie, puis totalement envahie à partir de 1937) mais aussi du Royaume-Uni (Malaisie, Singapour, Hong Kong) des Pays-Bas (Indonésie) et de la France (Indochine)  avant qu'il ne s'attaque auxs États-Unis après l'offensive sur Pearl Harbor le "jour d'infâmie" soit le 7 décembre 1941 (conquête des Philippines) mais ils ne sont pas perçus comme des libérateurs par les peuples asiatiques en raison de leurs exactions (lors du seul sac de Nankin, dès 1937 : on déplore 200 à 300 000 morts, dont beaucoup de civils parfois enterrés vivants, et près de 100 000 viols commis sur des femmes et des enfants. De nombreux crimes de guerre sont perpétrés par l'armée japonaise : contre les prisonniers occidentaux et les auxiliaires féminines, mais plus généralement : on peut citer la réquisisition de 200 000 "femmes de réconfort" en Corée, qui n'a fait que récemment l'objet d'excuses publiques, les pillages et violences systématiques dans les pays occupés ou mentionner qu'une unité spéciale pratique, à Harbin, des expériences sur les détenus proches de celles effectuées par les médecins sadiques du IIIème Reich). Malgré la peur du "péril haune" sévissant en Amérique, le Président Roosevelt privilégie l'Europe et y envoie plus de forces que dans le Pacifique, Hitler ayant en effet déclaré la guerre le 8 décembre 1941, imité par Mussolini.

C - Des résistances durement réprimées, mais un "retournement de la marée" et quelques coups d'arrêt décisifs  :  Midway, El Alamein, Stalingrad


Les résistances sont l'objet d'une répression très féroce et malheureusement efficace, appuyée sur des auxiliaires locaux, mais sont toutefois alimentées par l'oppression et les abus des puissances  de l'Axe ; c'est ainsi que les Allemands ne cherchent pas, à l'Est, à se concilier les populations non Russes de l'URSS, ni à donner le moindre espoir de clémence aux populations occupées et aux soldats capturés, ni ne tiennent compte de l'impopularité des appels de main d'oeuvre forcés qu'ils pratiquent à l'Ouest.

Au plan militaire, le retournement de la marée s'opère avec ces trois batailles emblématiques.
- La première, à Midway, se déroule entre porte-avions en juin 1942 (comme le combat de la mer de Corail, en mai, dont l'issue avait été, déjà, relativement défavorable aux Japonais) et ramène a parité les armadas états-uniennes et nippones (les Japonais perdent quatre port-avions contre un seul pour la Navy, qui a percé à jour le code japonais et est très loin d'être démoralisée, contrairement aux espoirs de l'amiral Yamamoto, qui estimait possible d'imposer un armistice à l'Amérique en cas de succès supplémentaire sur mer). Dorénavant, les conquêtes japonaises dans le Pacifique - qui reste un théâtre secondaire compte tenu du choix de Roosevelt d'agir prioritairement contre l'Allemagne) sont contenues.
- la seconde, à El Alamein, s'achève le 3 novembre 1942 et est célébrée par Winston Churchill, qui fait sonner toutes les cloches du Royaume. Cette victoire douloureuse (Montgomery perd plus de 500 chars mais bat Rommel, qui disposait tout au plus d'une centaine de blindés) et longtemps attendue en vain renforce la popularité du gouvernement britannique et permet aux alliés de reprendre l'offensive (ils débarquent quelques jours plus tard au Maroc et en Algérie, où les soldats Français commencent, sur ordre, par leur tirer dessus, tandis qu'ils ouvrent la Tunisie à l'Afrika Korps en retraite).
- la troisième est la plus importante : à Stalingrad, l'entêtement de Hitler conduit l'armée du Maréchal Paulus à se laisser écraser sur place après son encerclement par les Soviétiques. La reddition de l'officier et de son état-major est un coup de tonnerre qui précède de quelques heures la capitulation de la VIème armée. Le Communisme paraît l'emporter sur le Nazisme et l'espoir qu'une défaite totale de la Wehrmacht par l'armée rouge soit relativement imminente saisit les peuples européens. Cette bataille éclipse sur le moment la victoire anglo-américaine de Guadalcanal (première offensive de reconquête terrestre anti-japonaise).


extrait de la série "les grandes batailles"

Visionnez : les seize premières minutes (et : le Tic-Tac, entre 54 : 08 et 1:05:16 )

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TP5H : mettez au propre toute la trace écrite du chapitre II (cours datés du 19 octobre). Un devoir sera proposé en classe le Mercredi 16 novembre.

 Répondez aux deux réponses suivantes (exercice obligatoire pour tous ceux qui n'ont pas rendu TP4H à faire d'ici au 8 novembre) .

I - Visionnez l'extrait de film "Tora ! Tora !" et expliquez en quelques lignes (20 à 40) ce qui montre dans ce document que l'effet de surprise est total ; expliquez pourquoi et  d'où vient l'expression "jour d'infâmie"
II - Montrez rapidement après avoir regardé les deux extraits conseillés du film de la série "les grandes batailles" en quoi l'offensive vers Stalingrad a des motivations rationnelles et pourquoi "le plan bleu" surprend l'Armée Rouge (15 à 20 lignes). Puis, trouvez des exemples de la dureté des combats et expliquez l'acharnement de Hitler comme des Soviétiques (15 à 20 lignes).

Réfléchir à une question dont la réponse devra être utilisée en classe : en quoi Stalingrad marque un divorce entre le Führer et son état major ?


Pas de cours le 9 novembre : participation du professeur à une mobilité Erasmus+
(dernière réunion transnationale sortante du partenariat eVe+)



VACANCES D'AUTOMNE (DITES DE LA TOUSSAINT)
DU 21 OCTOBRE AU 7 NOVEMBRE

participation du professeur à la célébration du prix EITA 2022 à Bruxelles

les 25 et 26 octobre

Mercredi 16 novembre
SEMAINE 46

DEVOIR SURVEILLÉ n°1 - DS1H



Les sujets

SUJET 1 : La seconde guerre mondiale : les victoires militaires de l'Allemagne nazie et sa domination sur l'Europe et la Méditerranée, de la « guerre éclair « au « retournement de la marée »

SUJET 2 : La seconde guerre mondiale en Asie-Pacifique, des origines à 1943: le conflit sino-japonais, l'offensive sur Pearl Harbor et ses conséquences

SUJET 3 : Les caractéristiques de la seconde guerre mondiale : une dimension globale, un « ordre nouveau » impitoyable imposé durablement aux territoires conquis par l'Axe, un conflit idéologique et une guerre totale ayant conduit à des massacres sans équivalent.


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Pas de cours le 22 novembre : invitation du Professeur à la Conférence Nationale Erasmus+
cérémonie française de remise du prix EITA 2022


Mercredi 30 novembre

SEMAINE 48
Correction DS1H et vérification des moyennes

3 - La victoire des alliés

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A - Une grande alliance fondée par pragmatisme mais présentée comme
la coalition des démocraties contre "le mal"

Les Trois grands se rapprochent par pragmatisme, car ils ont le même adversaire. L'opération Barbarossa est l'occasion, pour les Britanniques, de soutenir les Soviétiques, par ailleurs bénéficiaires dès décembre 1941 de l'aide américaine. Les trois leaders (Roosevelt, Churchill, Staline) se rencontrent à plusieurs reprises (Téhéran, Yalta puis Postdam après l'écrasement de l'Allemagne) pour se concerter sur la conduite des opérations et tenter de bâtir un nouvel ordre mondial.

Les États-Unis entendent faire de la guerre une croisade des démocraties contre le mal et poussent les alliés à constituer, sous l'impulsion de Rosevelt, une coalition internationale de "nations unies" contre l'Axe, pays qui fonderont après la guerre une organisation universelle censée empêcher que surviennent de nouveaux conflits armés (26 nations en 1942, 52 membres de l'ONU en 1945).

La propagande alliée, soucieuse de montrer que les démocraties (populaire et libérales) sont unies contre le Totalitarisme amène les vainqueurs à organiser une justice d'exception pour sanctionner les crimes sans équivalent commis par les vaincus : cela débouche notamment sur la création du tribunal de Nurenberg et la définition de nouveaux chefs d'inculpation (crimes contre l'humanité, génocide, etc.). Par ailleurs, l'ONU, capable en théorie d'imposer la paix car dotée de moyens de rétorsion concrets, se met en place (conférence de San Francisco à la libération) et réunit la totalité des états dans le cadre d'une assemblée générale démocratique mais toutefois soumise à une sorte de directoire formé par les cinq grands (la Chine a été conviée parmi les membres permanents et pourvue d'un droit de véto, mais également la France, de Gaulle n'ayant toutefois accepté de jouer ce rôle qu'après avoir longuement hésité,  car il n'avait pas confiance dans "le machin" et était prêt à endosser le costume de défenseur des petits pays).

Une certaine défiance est cependant perceptible entre les principales puissances victorieuses. L'Amérique a, notamment, mis fin au système du prêt-bail à l'égard de la Russie dès mai 1945 et utilisé la bombe atomique le jour même où l'URSS entrait en guerre contre le Japon (soit trois mois exactement après la fin du conflit en Europe, et conformément aux engagements pris par les Soviétiques). Hiroshima puis Nagasaki sont rasées, contre l'avis de certains militaires états-uniens, respectivement par une bombe à l'uranium et l'autre au plutonium, moins pour abréger la guerre et "épargner des vies humaines" comme le soutient Trumana après coup (car il semble que le Japon avait déjà fait connaître son intention de capituler) que pour satisfaire le lobby des scientifiques, impatients de connaître les fruits du "Projet Manhattan" et intimider Moscou (ou au moins pour remporter la victoire et occuper le Japon sans avoir besoin de son aide).

 B - Le "retournement de la marée" (quelques coups d'arrêt décisifs à la fin de 1942 et au début de 1943)  :  Midway, El Alamein, Stalingrad

Les alliés sont en position offensive à partir de la fin de 1942 (coups d'arrêt et victoires de chacun d'entre eux : à El Alamein, Midway et surtout Stalingrad (fin janvier 1943 : première défaite terrestre d'ampleur pour l'Allemagne, et capture d'une armée au complet : du moins des débris de la VIème armée, et de son état-major ; humiliation pour Hitler qui voit Paulus, récemment promu au rang de maréchal pour stimuler sa résistance, accepter de se rendre puis collaborer avec les Soviétiques).

L'armée allemande est convaincue du caractère inéluctable de sa défaite à long terme et certains officiers complotent contre le Führer (attentat manqué de juin 1944) ; cependant la victoire est longue à se dessiner pour les alliés. Malgré des débarquements réussis en Afrique du Nord, puis en Sicile et dans l'Italie péninsulaire, entre 1942 et 1943, aucune initiative n'est déterminante, en Europe, avant les débarquements en France. Quant à la progression "en tenaille" entreprise dans le Pacifique (Nimitz et Mac Arthur) elle permet aux alliés de s'approcher de l'archipel nippon, mais non d'y prendre pied : en 1945, le Japon a reculé mais il résiste encore, son territoire national est inviolé (quoique bombardé) et il occupe toujours une grande partie de la Chine.


C - Une "Libération" longue à se concrétiser (1945)



Le débarquement de Normandie, le 6 juin 1944 (opération "Overlord" réalisée par les seules forces anglo-américaines, de Gaulle n'en étant averti que la veille) est au départ un demi-échec. Longtemps clouée sur les plages et impuissante à prendre Caen dans les délais prévus, l'offensive  réussit seulement parce que Hitler croit à une diversion et retient dans un premier temps ses blindés dans le Nord, et (de l'aveu d'Eisenhower, commandant en chef de l'opération) grâce aux sabotages de la résistance française qui gêne considérablement l'envoi de renforts allemands. Canadiens et Polonais interviennent aussi sur ce front (percée d'Avranches). Le débarquement de Provence du 15 août 1944 (essentiellement franco-américain, les forces françaises mêlant les "Français libres" à l'armée d'Afrique, dont les cadres sont essentiellement des Européens d'Algérie mais les soldats pour une grande part des indigènes - à peu près la moitié de l'effectif total) est une réussite qui surprend par sa rapidité et provoque l'insurrection de Paris. Les Allemands évacuent le Sud-Ouest de l'hexagone, pour ne pas se trouver pris à revers, et entreprennent de se retirer vers les frontières allemandes, non sans commettre des atrocités quand il sont pris à partie par les Résistants (Oradour) ; la capitale est libérée à la demande des Français, après que la 2ème DB ait été transférée en Normandie pour servir de faire de lance emblématique à sa libération.

Colmar n'est reprise qu'en février 1945 et l'Allemagne capitule en mai 1945, après le suicide de Hitler à Berlin en avril, mais alors que ses troupes tiennent encore les Alpes et la Hollande, et que sa flotte a évacué en bon ordre les pays baltes (l'objectif de ce qui reste des autorités du Reich étant de se rendre aux occidentaux plutôt qu'aux Soviétiques, qui organisent une vengeance de grande ampleur contre les civils et les soldats). L'acte est signé par quatre vainqueurs, le 7 mai à Reims, puis le 8 mai à Berlin, la France étant mise de jure sur le même pied que les Trois Grands. Le Japon se rend en septembre 1945, mais cette fois l'acte de capitulation est signé par neuf pays.
 
         
 

Mercredi 14 décembre
SEMAINE 50

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Pas de cours en semaine 49 : absence des élèves (voyage de la section  OIB)

4 - La fin de la "Grande Alliance"



A - L' effritement (malgré un consensus démocratique apparent notamment concrétisé par l'organisation du Tribunal de Nurenberg 45 - 46)

La capitulation de l'Allemagne se fait en deux temps (à Reims, le 7 mai, puis à Berlin, le 8 mai, et désigne officiellement quatre vainqueurs : les Trois Grands mais encore la France, acceptée malgré la  répugnance initiale de l'URSS et les réserves des officiers allemands) qui sont censées être les champions de la cause démocratique. L'URSS perd aussitôt le bénéfice de la loi prêt-bail, et subit quelques gestes de défiance de la part de l'Amérique de Truman (qui a remplacé Roosevelt, décédé, en avril 1945). Mais le jugement des crimes de guerre nazis est réalisé par un tribunal interallié qui parvient à définir de nouvelles procédures et catégories juridiques (le génocide) et à créer le chef d'inculpation de "crime contre l'Humanité" . Ses résultats sont probants car l'opinion publique estime que le verdict est proportionné, et les conclusions du Tribunal sont bien acceptés en Allemagne, malgré l'attribution au IIIème Reich de certains crimes imputables en réalité à l'URSS (massacres de Katyn). en Asie, En revanche, la capitulation japonaise est reçue au nom des Nations Unies par neuf belligérants, mais remet le Japon à la discrétion des seuls États-Unis, qui occupent l'archipel sans avoir eu besoin de l'appoint de leurs alliés, notamment soviétiques après avoir atomisé Hiroshima et Nagasaki le jour même de l'offensive déclenchée sur le continent par l'armée rouge; le procès de Tokyo censés punir les crimes japonais n'a pas la portée péfagogique de Nurenberg.

D'emblée, les difficultés diplomatiques s'enchaînent : le Plan Baruch, initiative américaine destinée à confier le monopole des armes nucléaires à l'ONU, échoue rapidement, car l'URSS n'est prête à l'accepter que si les secrets de fabrication de l'arme (détenus conjointement par la Grande-Bretagne, le Canada et les États-Unis) sont partagés et si le seul Conseil de Sécurité est chargé de superviser l'atome. Influencé par l'armée, qui croit (à tort) l'URSS incapable de se doter seule de la bombe avant des décennies, l'administration Truman renonce alors à son projet ce qui entraîne de facto les puissances dans une nouvelle course aux armements. La paix avec l'Allemagne n'est pas signée, par ailleurs, malgré le remplacement des sommets à trois, après l'échec constaté à Postdam, par des conférences diplomatiques à quatre (la France y participant en tant que quatrième puissance occupante et victorieuse) qui réunissent les ministres des affaires étrangères. Si la conférence de paris de 1947 aboutit aux traités du même nom avec l'ensemble des satellites européens de l'Axe, l'Allemagne n'est pas incluse dans l'accord. Dénazifié et  désarmé, le pays vaincu n'est ni démembré ni désindustrialisé
(malgré certains projets antérieurs) par les vainqueurs,  lesquels sont censés l'administrer comme un tout quoique son territoire ait été divisé en quatre zones, en application des accords de Yalta.

Truman, peu informé des intentions réelles de Roosevelt, adopte une interprétation littérale des accords conclus pendant le conflit. Aussi attend-il des Soviétiques qu'ils organisent des élections libres dans la partie de l'Europe occupée par l'Armée Rouge. En fait, l'URSS installe au pouvoir, dans les pays qu'elle administre en tant que vainqueur de la guerre, des "Fronts Nationaux" unissant modérés, socialistes et communistes (souvent très peu nombreux à l'origine) et s'en tient au partage à l'amiable du monde en zones d'influence, selon un principe accepté par Churchill et Roosevelt. Il ne réagit dans un premier temps que mollement aux affronts diplomatiques qu'il subit en Iran (d'où les Anglo-Saxons le prient de déguerpir) ou en Turquie (où ils soutiennent contre les intérêts de Moscou le maintien en vigueur d'une convention remontant au XIXème siècle et permettant au gouvernement d'Ankara de fermer les détroits du Bosphore et des Dardanelles à la navigation).


B - La déchirure ("rideau de fer" et blocs 47-48)

Battu aux élections pendant le déroulement de la conférence de Postdam (juillet-août 1945) Churchill a évoqué dans un télégramme à Washington le risque d'une coupure de l'Europe en deux par l'effet d'un "rideau de fer" hypothétique. Il est alors invité aux États-Unis par Truman, dans l'intention de mettre en garde l'opinion locale, et, à la demande de ses hôtes, prononce en 1946 à l'Université de Fulton, Missouri, un discours célèbre faisant connaître sa thèse, qui justifie le changement de politique envisagée par la Maison-Blanche. En effet, alerté par les "faucons" (dont G Kennan auteur du télégramme 511 dit "long télégramme") et les préférant aux "colombes" (Wallace) de son entourage, le Président des  États-Unis fait annoncer en mars1947 que son pays aidera désormais tout régime menacé par le communisme (Doctrine Truman, qui précise qu'il s'agir de défendre, non la démocratie, mais la liberté des peuples). La riposte soviétique (Doctrine Jdanov, septembre 1947) consiste à proclamer l'unité du camp de la paix (anti-impérialiste) contre les États-Unis et les Occidentaux, dénoncés comme impérialistes (et colonialistes) mais aussi comme fauteurs de guerre.

Désireux de disposer d'un allié de poids face à l'URSS, Anglais et Américains, en violation des accords précédents préparent la création d'un état ouest-allemand, d'abord en fusionnant leurs secteurs d'occupation (bizone, 1946) puis en obtenant de la France (après que de Gaulle, très opposé à ce projet, ait démissionné) la création d'une Trizone à partir de laquelle est fondée en 1949 la RFA. Auparavant, l'URSS, qui semble se résigner à cette division de l'Allemagne, exige vainement, en contrepartie, le départ des occidentaux des quartiers de Berlin-ouest, enclavée dans leur zone, occupés par les trois pays capitalistes. Staline ordonne un blocus terrestre de l'ancienne capitale du Reich, auquel les États-Unis ripostent par un pont aérien spectaculaire (juin 48-mai49) qui conduit l'URSS à céder et à proclamer la naissance de la RDA, pendant communiste de la République fédérale.


C - L'affrontement (Bipolarisation et monolithisme : les régimes libéraux sous le bouclier  économique et militaire états-unien  48-49)


Ayant ressuscité l'Internationale Communiste au travers du Kominform en septembre 1947 (bureau d'information coordonnant l'activité de tous les PC européens au profit du Kremlin) l'URSS fait pression pour que les pays qu'elle influence refuse de bénéficier du plan américain de reconstruction de l'Europe: (ERP ou Plan Marshall, du nom du secrétaire d'état des États-Unis qui a agi au nom du Président Truman mais  obtenu difficilement le soutien du congrès, grâce au sénateur Vandenberg, et espère un refus soviétique, sans lequel mobiliser l'argent du contribuable nord-américain en faveur des Européens semblerait difficile. Les conditions mises à la délivrance de l'aide (des prêts et des dons) à savoir l'adhésion à une Union Européenne des Paiements (UEP) et à une organisation chargée de répartir les fonds, à laquelle les bénéficiaires s'engagent à transmettre toutes leurs informations statistiques et comptables (OECE installée à Paris en avril 1948, ancêtre de l'actuelle OCDE) découragent en effet Moscou (alors que la Tchécoslovaquie a d'abord accepté d'entrer dans le dispositif et perçu quelques fonds à ce titre).

Les relations se tendent en Europe, le "rideau de fer" se concrétisant avec le basculement des démocraties populaires où les PC appliquent la "tactique du salami" (décrite sous ce nom par les Occidentaux, qui veulent établir un parallèle entre les méthodes soviétiques et nazies). Comme en Tchécoslovaquie (coup de Prague, février 1948) les alliés de droite des Fronts Nationaux mis en place en Pologne, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, sont d'abord évincés du gouvernement, puis les Socialistes - menacés physiquement - sont obligés de rejoindre les Communistes dans un parti de gauche unique (par exemple : le POUP polonais) qui s'arroge progressivement tous  les pouvoirs et entreprend la collectivisation de l'économie. Les territoires libérés par l'armée rouge sont désormais ceux de pays satellites formant un bloc vassal de l'URSS (le "camp" socialiste) tandis qu'émerge un bloc capitaliste (qui se donne le titre de "Monde Libre") acquis aux principes libéraux (notamment au plan commercial : accords du GATT dès 1944) et protégé par la présence de troupes états-uniennes, dont le départ est ralenti.

Irriguée par le dollar grâce au Plan Marshall, l'Europe de l'Ouest conclue une alliance militaire défensive avec le Canada et les États-Unis (Pacte de l'Atlantique, 1949) qui débouche sur la création d'une organisation militaire intégrée (l'OTAN, dont le quartier général est mis en place en région parisienne, à Saint-Germain-en Laye, dont le lycée devient le précurseur des sections internationales en France). Des bases permanentes sont créés par l'armée américaine chez ses alliés, qui bénéficient de ce fait du parapluie nucléaire états-unien. La même année, Mao proclame la RPC à Pékin : il existe donc, à partir de 1949 deux Europes, deux Chines et deux Corées, preuves de l'impossible réglement de la paix après la seconde guerre mondiale et indice qu'un nouvel antagonisme se déploie. Cette cristallisation des deux blocs crée une situation de tension dangereuse, car les Soviétiques font sauter leur première bombe A :  l'ère du duopole nucléaire commence.


TP6H : mettez au propre toute la trace écrite des paties 3 et 4 du chapitre II (cours datés du 30 novembre et du 14 décembre) en vue du prochain devoir long ; révisez le vocabulaire signalé avant le contrôle des notions prévu le 4 janvier.

Fin du thème 1 : seize heures dont évaluations : deux heures, et cours : 14 heures


VACANCES DE FIN D'ANNÉE (DITES DE NOËL)

DU 17 DÉCEMBRE AU 3 JANVIER

PLAN DES COURS

TRIMESTRE 1

Histoire, Thème 1 Fragilités des démocraties de septembre à Noël.

Agenda prévisionnel

TRIMESTRE 2

Histoire, Thème 2 Le monde bipolaire de janvier à février :
La France de la Libération au tournant des années 70
(vacances d'Hiver)
Guerre Froide et décolonisation de 1947 à 1974 en mars
(mobilité sortante vers Riga)

TRIMESTRE 3

Géographie Mers et Océans de mars au 10 mai.
Géographie L'Eurorégion EPM du 17 mai au 6 juin

Histoire, Thème 3 L'Europe, traité par le professeur Espagnol

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Thème 2 : Bipolarisation et multiplication des acteurs internationaux
accédez au cahier de textes du deuxième trimestre

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vdp 2022