Cahier de textes de l'année scolaire 2022-2023 / VANDERPLANCKE P-L / Lycée Ravel 64500 Saint-Jean-de-Luz / Première GÉOGRAPHIE
Second Trimestre - Métropoles et diversification des espaces...



Géographie
 
 
Première 35




PROGRAMME ET RÉPARTITION

Thèmes 1 et 2 Métropolisation et La diversification des espaces...
au second trimestre
Thèmes 3 et 4 Les espaces ruraux et La Chine
au troisième trimestre




Jeudi 5 janvier [14 h 55 - 15 h 50]

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SEMAINE 1
THÈME 1
La métropolisation
un processus mondial différencié


I - L'échelle globale : une concentration de la population, des activités et des fonctions de commandement mettant en valeur une poignée de "villes-mondes" connectées les unes aux autres

Vocabulaire : métropole et métropolisation
croquis page 41

Toutes les métropoles ne sont pas des mégapoles : il en existe d'assez petites (Bruxelles, Zurich) mais les villes-mondes sont toujours des mégapoles, tandis que, parmi ces dernières, on trouve des villes énormes mais parfois sans grand rayonnement inbternational (Mexico, Lagos)

A - Une urbanisation récente profitable à la croissance des plus grandes villes et au renforcement de leur influence : le cas de New York, une mégapole située au premier rang des "villes-mondes" (ces métropoles globales)

Dans le monde : plus de 55% des gens vivent en ville, contre 29 % en 1950. Cette urbanisation croissante profite aux villes déjà historiquement les plus grosses : près d'un Français sur cinq vit dans l'agglomération de  Paris !



Vocabulaire :  villes globales ou mondiales (villes-mondes) et mégapoles

En Europe, une seule ville-monde existe dans l'UE : Paris, rivale ou alliée de Londres. Istanbul et Moscou sont également des villes-mondes mais elles sont localisées en périphérie de l'espace européen.
Les principales villes-mondes sont New York, Londres et Paris, puis Tokyo, Séoul, Singapour et Shanghai, voire Los Angeles. Elles sont, comme toute métropole, à la tête d'un réseau urbain hiérarchisé de villes tributaires et de centres sous-régionaux, mais constituent par ailleurs et de plus en plus un réseau exclusif global, développé entre villes de même stature (ce qui pose la question de l'effet dynamisant ou non de leur présence pour les régions les entourant).

Trois grandes conurbations (plusieurs métropoles dont les banlieues se confondent et qui travaillent en réseau) se distinguent : les régions urbaines de la Mégalopolis (ou Bos-Wash) au nord-est des États-Unis, la "banane bleue européenne" s'étendant de Londres à Milan (désignée aussi comme étant la "dorsale européenne") et la mégalopole Tokaido au Japon





Jeudi 12 janvier [14 h 55 - 15 h 50]
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SEMAINE 2
B  - Une économie en réseau dans laquelle les métropoles polarisent des aires périphériques intégrées mais sont devenues avant tout des centres d'impulsion et des "hubs" (noeuds ou synapses)

 
Les métropoles sont des "ports" informatiques (téléports) des plateformes de redistribution des flux (frêt et pssagers aérien, ferroviaire, routier) : elles sont localisées à des carrefours  (noeuds ou synapses) et servent d'interfaces (hubs) en même temps qu'elles émettent des ordres, créent des tendances et des besoins alimentant le commerce global.

C- Un processus de mondialisation généralement favorable au renforcement des pouvoirs de commandement des plus grandes agglomérations : l'exemple de la Bos-Wash, l'une des trois mégalopoles constituant le centre de "l'archipel métropolitain mondial"



Après l'an  2000, J-F Rifkin annonce une troisième révolution industrielle fondée sur la mise en réseau. A l'échelle globale, les métropoles sont les relais de ce type de fonctionnement, encore désigné comme ine "mondialisation des échanges" et trois mégalopoles émergent en tant que centres d'impulsion majeurs (il s'agit de conurbations associant des métropoles dont les échanges sont très denses, les fonctions de commandement très élevées et dont les banlieues respectives s'interpénêtrent. Problèmes : au lieu de "polariser" l'espace au profit d'une périphérie intégrée (autrement dit : de fournir des services supérieurs à un vaste territoire et d'insuffler leur dynamisme aux centres urbains secondaires, dits sous-régionaux", qui dépendent d'elles) les métropoles ont tendance à fonctionner de manière plus fermée, entre paires, voire au détriment de leur région ; poar ailleurs, l'économie en réseau est depuis peu menacée, d'abord pa r la pandémie, puis par un  regain de tensions politiques et militaires.

production graphique : la "grosse pomme" au sein  de la mgalopolis



Pour le 26/01 : Terminez de mettre au propre la carte de New York City (cliquez plus haut sur le plan pour télécharger la carte complète)


Pas de cours le jeudi 19 janvier (grève nationale)




Jeudi 26 janvier [14 h 55 - 15 h 50]
vérification des moyennes et explication du système d'évaluation en Histoire et en Géographie
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SEMAINE 4



 révision du vocabulaire signalé en Géographie (interrogation orale et résumé du chapitre)

II - Les échelles continentale et locale : une typologie diversifiée des métropoles comme des espaces intra-métropolitains

Le changement d'échelle est une pratique courante en Géographie, utile pour révéler les aspects éventuellement contradictoires d'un même processus : en France, par exemple, la population vit de plus en plus souvent en ville et dans les métropoles comme dans le monde en général (petites échelles, globale ou nationale) mais, dans le détail (grande échelle, locale) le centre des aggloméations françaises se vident au profit des banlieues et même, loin au delà, des territories péri-urbains. A l'intérieur des métropoles, le tissu urbain est par ailleurs très inégalement dense (constructions plus ou moins serrées et de hauteur plus ou moins grandes, solides ou précaires, légales ou non - dans les "bidonvilles" et favelas, utilisées pour l'habitation ou à d'autres fins.

A - Moins de métropoles dans les pays émergents, encore trop peu de fonctions urbaines supérieures dans les villes d'Afrique ou d'Amérique du Sud

Les principales places financières :

C'est désormais dans les pays dits "du Sud", anciennement décrits comme "en développement" ou "pays du Tiers Monde" que se trouvent la plupart des plus grandes agglomérations (mégapoles, telles que Mexico City ou Lagos, Le Caire, etc.). Mais bien peu de ces villes, pourtant,  sont des métropoles, en raison de la faiblesse des services qu'elles proposent (infrastructures de loisirs, sportives et culturelles, universités, musées, centres bancaires et financiers, QG de grandes entreprises ou laboratoires de recherche y sont trop rares). Les grandes villes-mondes sont au Nord (NYC, Londres, Paris, Tokyo, Singapoure.. sauf excetions telles que Sao Paulo




B - Une ségrégation spatiale très visible partout entre les villes-centres, les banlieues et les espaces péri-urbains, mais beaucoup plus forte encore dans les territoires métropolitains des villes du Sud

Les agglomérations, et plus encore les mégapoles et métropoles, séparent spontanément leurs populations en fonction de critères culturels (quartiers  Noirs ou "Little Italy" dans les villes états-unienne, etc.) et/ou sociaux (opposition entre Neuilly et le XVIème arrondissement, riche secteur parisien, et le département de Seine-Saint-Denis). A cette ségrégaion spatiale s'ajoute une spécialisation fonctionnelle (banlieues pavillonnaires, centre des affaires, zones industrielles, etc.) imposée en France par la réglementation qui tend à prier les résidents de la ville à yu résider "bourgeoisement" (les activités sont exercées dans des locaux affectés, eux-même toléras dans certaines zones délimitées : cette organisation copntraint les citadins à de nombreux et très fréquents déplacements (la ville ne peut exister sans des mobilités très développées)



LE MODELE D'ORGANISATION CENTRE-PÉRIPHÉRIE DE L'ESPACE URBAIN
 





Jeudi 2 février [14 h 55 - 15 h 35]

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SEMAINE 5

C - Un effet dynamisant très variable sur les régions proches des métropoles, et une tendance récente au desserrement des fonctions dites "centrales" autrefois systématiquement localisées au coeur des espaces métropolitains

L'espace polarisé par une ville varie en fonction de sa taille mais surtout le nombre et la qualité de ses fonctions urbaines ; le territoire polarisé  par une métropole (l'aire d'influence métropolitaine) est donc très étendu et bénéficie théoriquement de sa situation en tant que région proche (ou périphérie intégrée). La métropole, outre qu'elle donne accès à des services supérieurs (rares) aux habitants du territoire métropolitain, les met en effet à disposition des populations vivant dans sa zone d'influence, bien reliée à elle par des infrastructures convergentes : il s'agit de fonctions supérieures ou encore désignées comme centrales (services publics ou privés : hôpitaux spécialisés, universités, théâtres et opéras, laboratoires de recherche, banques et assurances, médias.. et diverses fonctions de commandement).

L'influence de la métropole, y compris dans les zones rurales, est normalement assurée par l'intermédiaire d'un réseau de centres sous-régionaux (dit "réseau articulé' quand la coopération entre les villes considérées est intense et efficiente) mais l'impact positif de la métropole sur sa région (attractivité et desserte, donc gain en termes d'emploi et de population jeune) est inégal : la polarisation excessive de l'espace peut aussi produire des effets pervers ! Ainsi, en France : " l'ombre du géant francilien" condamne les grosses agglomérations du Bassin Parisien à un relatif sous-développement de leurs fonctions supérieures (Amiens, Rouen, Troyes, Orléans) tandis que les centres régionaux les plus notables (généralement qualifiés de "métropoles" mais parfois de manière abusivement flatteuse ou pour des raisons administratives, sont reléguées au plus loin de Paris : sur les frontières (Lille), les littoraux (Marseille) au Piémont des montagnes (Lyon) mais toujours dans une localisation marginale par rapport au territoire national ("l'hexagone") : Strasbourg, Nice, Nantes,etc. Si Bordeaux, en gagnant des habitants et des activités, génère un effet d'entraînement positif pour tout le Sud-Ouest aquitain, Toulouse profite pour elle-même d'un engouement comparable mais sa croissance affaiblit les autres villes du midi pyrénénen et garonnais, et plus encore les espaces ruraux.

L'exurbanisation de certaines fonctions pourtant traditionnellement liées à la ville (commerces, enseignement) du fait du manque de place ou des coûts prohibitifs du foncier dans les villes centres se poursuit, au bénéfice des banlieues (communes urbaines autour de la ville centre) et même de secteurs un peu plus éloignés (péri-urbains mais semi-ruraux quant aux paysages) : ce desserrement des activités urbaines est visible partout (y compris dans le spetites villes : Chantaco et Layats-Jalday à Saint-Jean-de-Luz) mais spectaculaire s'agisant des métropoles ; il est  souvent improvisé mais a parfois été planifié de longue date (notamment par la créations de "villes nouvelles" par l'État et la délocalisation, à proximité de l'agglomération d'origine,  de campus universitaires depuis les années 60) et peut concerner les fonctions de commandement autrefois localisés dans les centre-villes (par exemple : La Défense, à l'Ouest de Paris, célèbre pour sa concentration de sièges sociaux et de quartiers généraux de grandes entreprises). Les métropoles font naître une couronne de grands centres commerciaux, universitaires, économiques et décisionnels (Saclay) relativement périphériques par  rapport à leur centre ancien ("historique") mais facilement accessibles car situés aux carrefours de grandes infrastructures de transport (edge cities aux États-Unis)..



Jeudi 2 février [15 h 35 - 15 h 50]



INTERROGATION ÉCRITE IE T2G1
Vocabulaire inversé (les termes sont retrouvés à partir de leur définition)
mégapole - métropole - ville-monde - conurbation - mégalopole -  fonctions urbaines supérieures ou centrales, métropolitaines -  effet dynamisant - polarisation



VACANCES D'HIVER
DU 3 AU 20 FÉVRIER




Jusqu'au 16 mars inclus : tous les cours sont (Mardi et Jeudi) des cours de Géographie ; puis le rythme habituel (Géographie le Jeudi seulement) reprend



Mardi 21 février [13 h 05 - 14 h 55]

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SEMAINE 8
III - La métropolisation en France : des impacts contradictoires

A - Une concentration toujours plus forte de la population et de la richesse dans quelques centres urbains : le cas de Paris, seule ville-monde dans l'Union Européenne et capitale hypertrophiée d'un état très centralisé

Dix "grosses" villes : combien de vraies métropoles
attractives et dynamisantes ?


rappels sur les grandes agglomérations en France
faiblesse relative (encre plus criante s'agissant des communes)
marginalité spatiale des villes les plus importantes, déséquilibre territorial


vocabulaire :
indice de primatie (ou de primatialité)

centralisation
ségrégation
Central Business District, edge cities



B - Peu de métropoles régionales affirmées malgré leur promotion administrative et politique, et des villes moyennes "souvent en crise" ... mais quarante agglomérations notables (Bayonne est la dernière sur la liste) maillant le territoire national, ainsi que beaucoup de petites villes bien équipées (centres sous-régionaux tels que Saint-Jean-de-Luz)

Une quarantaine de centres urbains constituant l'armature urbaine
de la France en Europe


rappels sur ce qui est de moins en moins le "désert français" (Gravier, 1947) : des régions très inégalement dynamisées par les grandes villes, du fait de l'existence de réseaux monopolaire (voire bipolaire) intégral, articulé ou polarisé-articulé inégalement actifs, et d'une diagonale "aride" sous-urbanisée (deux cratères de basse pression)



vocabulaire :

déprise urbaine : crise de la ville affectant notamment son centre (qui perd ses activités typiques et attractives, notamment ses fonctions commerciales, donc des emplois) et/ou sa démographie (baisse du nombre d'habitants et des revenus de ces derniers) épargnant relativement les métropoles mais sévissant dans la catégories des villes petites et moyennes

gentrification : opération d'urbanisme visant à remplacer une population pauvre d'un quartier d'une ville-centre par des habitants plus aisés (consistant le plus souvent à une rénovation substituant à des logements insalubres ou modestes voire à des friches industrielles des immeubles "de standing"  pouvant conduire à changer radicalement le composition d'une communauté - exemple d'Atlanta aux États-Unis, transformée par les JO).

maillage territorial (réseaux urbains)




Jeudi 23 février [14 h 55 - 15 h 50]
Semaine 8

Hommage à la professeure A. Lalanne




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TRAVAUX-DIRIGÉS 1G
production graphique


SUJET : Les fonctions urbaines de Paris / Des fonctions supérieures,  une répartition inégale
des activités

1 – Une ville « communicante »




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Mardi 28 février  [13 h 05 - 14 h 55]
Semaine 9

2 – Un centre politique national et international
3 – Un centre d'affaires fortement impliqué dans la mondialisation des échanges
4 – Une ville universitaire et touristique de premier plan


Jeudi 2 mars  [14 h - 14 h 55]

vidéos : Liberty Helicopters (New York) et Paris vu du ciel

INTERROGATION ÉCRITE IE T2G1
Restitution des productions cartographiques
Comparaison des morphologies urbaines de NYC et Paris, deux métropoles mondiales fort différentes et test de vocabulaire




arrêt des notes du second trimestre
pas de cours le 7 mars (grève nationale)
retour au fonctionnement initial à partir de la semaine 11
(Histoire le Mardi ; Géographie le Jeudi)


Jeudi 9 mars  [14 h - 14 h 55]
Semaine 10
C - Quelques rares eurocités parmi lesquelles Lyon,  Lille et Strasbourg, en marge de la "banane bleue" européenne et dotés de "pôles de compétitivité" plus ou moins développés

vocabulaire : la banane bleue, ou dorsale européenne ; les eurocités

les pôles : ambiguité de la notion (administrative ou économique) comme le terme "métropole" est trompeur, d'où le recours à la formulation "eurocité" (mais cette dernière est paradoxalement sujette à des acceptions divergentes)



Film : l'expansion urbaine de Lille en 1982, capitale régionale du Nord (devenu Hauts-de-Frane)


vocabulaire : clusters (écosysytèmes) ; technopôles et technopole
villes nouvelles (new towns)

production graphique : la ville nouvelle de LILLE-EST
(devenue Villeneuve-d'Ascq, la "technopole verte")

carte à télécharger ici :


 


VACANCES

Thème 2

La diversification
de la production
(espaces et acteurs)
dans le monde : une géographie économique en recomposition