L'ASIE DU SUD ET DE L'EST:
LES ENJEUX DE LA CROISSANCE
Japon-Chine : concurrences régionales, ambitions mondiales

1- Une aire en expansion ?


Introduction :

L'Asie du Sud et de l'Est (exclusion donc de l'Asie centrale et orientale de la Russie ) concentre la majeure partie de la population. mondiale avec 3,8 milliards d'habitants. C'est la partie du monde aussi qui connaît la plus forte croissance économique. depuis les années 80, celle-ci d'abord centrée sur l'Asie de l'Est, s'est aussi diffusée à la partie méridionale (pays de l'ASEAN, Inde). C'est là aussi que l'espace mondialisé se dilate (intégration de la Chine intérieure).

C'est un espace majeur dans la mondialisation, processus qui a fait basculer le centre de gravité du monde vers l'Asie-Pacifique ; les rapports internationaux en sont modifiés. Dès 1985, les échanges transpacifiques l'ont emporté, aux Etats-Unis, sur le commerce transatlantique. Exportations et importations de la RPC ont dépassé celle du Japon vers 2005.

Cependant, l'Asie est aussi le continent qui compte (en nombre absolu) le plus de personnes pauvres, ce qui montre que son essor économique ne répond pas encore aux besoins de sa très nombreuse population. Et la Chine reste le foyer d'origine de grandes pandémies telles que celles du COVID-19, sont elle n'a pu prévenir la contagion !



PROBLEMATIQUES

Quels sont les liens existant entre population et croissance économique dans cet espace à la recherche d'un véritable développement ?
La croissance démographique est-elle un atout ou un frein pour l 'essor économique ? Comment mettre la croissance au service du développement ?
Quel pays assure(ra) le leadership de cette aire en pleine puissance ?

A - Les enjeux de la croissance démographique : atteindre un bon niveau de développement, et faire face au défi du vieillissement inexorable de la population active

LE DEFI DE LA POPULATION, LA QUESTION DE LA CROISSANCE
LES ENJEUX DEMOGRAHIQUES

1. L'Asie du Sud et de l’Est : est le principal foyer de peuplement de la planète ( 3,8 milliards, 55% de la population mondiale) sur 20% des terres émergées.
 Très fortes densités: environ 140 hab/km2 (le triple de la moy. mondiale)
Cependant l'évolution de la population est contrastée ( 2 géants « milliardaires » : la Chine + l'Inde, des pays de + dépassant les 100 millions d'habitants, mais aussi des territoires quasi vides – par exemple les îles de l'Est de l’Indonésie, les hauts plateaux Tibet . . . )
Etats les plus peuplés d'Asie en 2011
Chine: 1350
Inde-: 1250
Indonésie: 246 Pakistan : 181 Bangladesh : 162
Etats les - peuplés (en millions) Maldives: 0,4
Brunei : Bhoutan: 0,7 Timor oriental : 1,2 Mongolie : 3,2
2. L'urbanisation est massive et rapide : le taux moyen d'urbanisation est de 40%, mais des variations sont notées (Corée du Sud : 83%, Malaisie : 72%, Japon : 67%).
La Chine est majoritairement urbaine depuis 2011. D'autres pays sont encore largement ruraux comme l’Inde : 30%, le Népal, le Cambodge...
Chaque année on recense 40 millions d'urbains en plus dans les villes d'Asie. On trouve dans l’aire les plus grandes villes du monde, malgré une
urbanisation globalement modeste….
Sur les 13 plus grandes villes du monde, 12 se trouvent en Asie, dont : Tokyo : 34,3 - Guanzhou : 25 - Séoul : 24,6 – Dehli 24,1 – Mumbai : 23,5
3. Trois défis démographiques sont perceptibles:
- La limitation de la croissance. En 2025, l'Inde devrait dépasser la Chine, en conséquence de la politique de l'enfant unique mise en place dans les années 70 en RPC. Mais cette réduction de la croissance démographique engendre des difficultés. Ainsi, au Japon : la baisse de la fécondité et le
vieillissement notable de la main d’œuvre pèsent sur la dynamique économique. La Chine elle-même s’inquiète des pensions à verser à ses nombreux seniors…
- La pauvreté urbaine, causée notamment par l'exode rural. La moitié de la population urbaine vit dans les bidonvilles… des millions de personnes vivent dans la rue en Inde, et les sans abrs se multiplient au Japon.
- Le déficit de femmes, en Chine et plus encore Inde (causé par des avortements, de mauvais traitements / au point qu’on estime qu’il manquerait 100 millions de femmes dans la population de ces pays ).


B - Les limites de la croissance économique : le modèle japonais, l'émergence des NPIA et la promotion de la Chine comme "atelier du monde"  (des réussites éclatantes mais non durables)

Le Japon fait figure de précurseur, son industrialisation remontant à l'ère Meiji (fin XIXème siècole) et son développement rapide, inspiré par celui de l'europe et de l'Amérique, ainsi que sa moidenisation autoritaire, sous la férule des empereurs, lui ayant permis d'échapper à la colonisation.
 


LA CROISSANCE ECONOMIQUE



1. Son mécanisme.
Avec l’aide des Etats-Unis, le Japon s’est réindustrialisé très rapidement après 1945 , devenant la seconde puissance économique mondiale grâce à un modèle de croissance original : dite stratégie en vol d’oies sauvages, qui a été diffusée progressivement aux pays voisins, dans un premier temps les
« Dragons » (NPIA) sont concernés, puis la Chine littorale, les pays ateliers ou « Tigres », etc.
LA STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT EN VOL D’OIES SAUVAGES
Ce modèle défini en 1937 puis réinterprété dans les années 80 par des économistes japonais est simple. Pour créer son industrie, un pays commence par importer (t1) de plus en plus massivement des biens de faible valeur ajoutée (M), puis il complète dans un deuxième temps (t2) ces importations avec des produits fabriqués localement (P), sous licence parfois, qu'il substitue enfin totalement aux produits étrangers (t3 : les importations cessent car le marché local est inondé et les prix contenus). Une fois la concurrence éteinte à l'intérieur, le pays décide de promouvoir ses exportations (X) ...
Dans cette troisième phase, un produit de plus haute valeur ajoutée remplace souvent le bien importé initialement, car les entreprises nationales, largement soutenues par les pouvoirs publics, ont réalisé
entre temps une "remontée de filière " qui permet au pays de concevoir et produire par lui même des biens de haute technologie. Le cycle peut se répéter à l'infini....
Il est suivi d'une délocalisation (production "offshore" impliquant une réimportation des produits finis).
Un protectionnisme avoué ou de fait est nécessaire dans la phase de développement de la production domestique, des pratiques commerciales douteuses (le dumping notamment) sont parfois réputées avoir aidé le japon à conquérir des marchés extérieurs.
C’est durant la « haute croissance » des années 70 que s’impose le modèle nippon (l’industrie japonaise est épargnée par la crise grâce à son anticipation des besoins sur les marchés étrangers – « Vous en avez rêvé, Sony l’a fait ! » – et ses exportations de produits de haute technologie compensent la saturation du marché intérieur et l’envolée des prix de l’énergie. Les délocalisations (externalisation des tâches) sont initiés par les entreprises japonaises qui s’intéressent aux fournisseurs est-asiatiques et Chinois parmi les premières.
La phase de substitution des importations (t2-t3) n’est pas reproduite dans tous les cas. La Corée du Sud, véritablement « sous perfusion » des Etats-Unis, ceci dès les années 50, se développe d’emblée grâce à la promotion de ses exportations vers l’Amérique du Nord. Son marché intérieur ne se développe que dans un second temps. A l’inverse la stratégie de l’Union Indienne est davantage autocentrée et son économie plus tournée vers la satisfaction des besoins intérieurs.


 2. Sa conséquence : une hiérarchisation des les territoires renforcée par la mondialisation
- Les interfaces maritimes sont très dynamiques : par exemple, la mégalopolis Japonaise ( étirée sur 1500km, forte de 100 millions d'habitants,
représentant 80% du potentiel économique du pays. Une nouvelle interface mondiale se dessine en mer de Chine, sorte de « Méditerranée asiatique
» (littoral chinois + coréen + taiwanais) avec de grandes métropoles (Shanghai, Séoul, Hong Kong ... ) et de grands ports mondiaux (Hubs).
- Les régions fortement polarisées se développent et les métropoles s’étendent dans l’espace… Les agglomérations s'étalent toujours plus , formant de
gigantesques « desakotas » (terme d'origine urbanisation et activités agricoles et industrielles)
- Des marges restent à l’écart de de la mondialisation :
Notamment la Corée du Nord, l’Afghanistan, le Pakistan (fragilisé par des conflits ethniques,de fréquents attentats) et des pays enclavés (Laos,
Bhoutan, etc.) : ce sont là des angles morts.

2 - Chine et Japon, entre interdépendance et rivalités
Parallèle avec la question sur les Amériques, et mise en relation de la question avec le programme d'Histoire


A - Concurrences régionales et ambitions mondiales

1. Chine et Japon : sont les 2° et 3° puissances économiques mondiales.
Les deux nation pèsent ensemble 18% du PIB mondial . Mais la Chine à des taux de croissance annuels de 10% environ., tandis que le P1B japonais stagne ou croit faiblement. Ce sont aussi des puissances commerciales : 1a Chine est 1er exportateur mondial (10% des exportations mondiales, le
double du Japon),qui ont de forts excédents commerciaux et investissent massivement à I'étranger (la Chine a multiplié par 20 ses investissements depuis 2000 : achat de terres en Afrique et en, Amérique du Sud, rachat d'entreprises aux Etats-Unis et en Europe, etc.)
Ce sont deux Géants en Asie représentant ensemble 68 % du PIB régional , et 63 % du commerce extérieur. Grâce au « socialisme de marché » et à son ouverture sur le monde depuis les années 70, la RPC est devenu de loin la première économie de la zone. Quoique surclassé, le Japon conserve des atouts : il reste le premier pays asiatique pour la recherche-développement (3,6% du PIB contre 1,5 pour la Chine) en pointe dans des secteurs innovants tels la robotique, l’électronique, l’informatique… Leur interdépendance est croissante ; les relations commerciales bilatérales se sont
intensifiées : la Chine est devenue en 2009 le premier partenaire commercial du Japon. Le Japon est 3ème client et 1er fournisseur de la Chine. Depuis 1972, les échanges entre les 2 pays ont été au total multipliés par 300.
On constate aussi l’importance des investissements croisés : le Japon a investi et délocalisé des usines (contribuant fortement à l'essor originel de la Chine). Le Japon est toujours le premier investisseur en Chine, loin devant les EU et l'UE ; Prés de 20000 entreprises nippones sont présentes en Chine.
Du coup, les flux humains s'intensifient entre les deux pays (étudiants, expatriés..) malgré les «ratés» de l’intégration régionale (tensions diplomatiques, absence d’organisation multilatérale).

2. Des influences culturelles et militaires inégales :
La Chine devient une puissance culturelle planétaire (création de multiples instituts Confucius, organisation des J.O., d’une exposition universelle,
production cinématographique...) et déploie partout son « soft power ». Elle bénéficie aussi d' une diaspora très active (estimée à plus de 50 millions de Chinois répartis dans près de 150 pays).
Les deux états cherchent à devenir des puissances militaires, le Japon s’affranchissant peu à peu des limitations imposées en 1945 et de la tutelle américaine, la Chine prenant une posture agressive à l’égard de ses voisins et notamment en Mer de Chine méridionale.
Les relations politiques restent difficiles : le souvenir des guerres sino-japonaises reste prégnant, notamment du fait de la dureté de l’occupation en Chine (entre 1931 et 1945) et du manque de reconnaissance des crimes commis à l’époque par l’armée nippone (par exemple, le fameux massacre de Nankin en 37)...
Le tracé des frontières maritimes est ainsi contesté (par exemple : les îlots de Diaoyutai - ou Senkaku en japonais - annexés par le Japon en 1895 sont toujours revendiqués par 1a Chine - il s’agit d’une réserve potentielle d'hydrocarbures).
Cependant des solidarités mutuelles se manifestent à l’occasion : l’aide du Japon lors du séisme du Sichuan, en 2008, a été appréciable, et, en retour les Chinois ont porté assistance à leurs voisins lors du tsunami de 2011 au Japon.

3 . Des signes de fragilité et de faiblesse
Le Japon affronte un grave problème de raréfaction de sa main d'oeuvre depuis milieu des années 2000 (diminution des effectifs car les décès sont supérieurs aux naissances, vieillissement global, précarisation voire paupérisation de franges nombreuses) ; il souffre par ailleurs de la concurrence des autres pays d’Asie (comme la Corée du Sud , l'Inde...) et paraît vulnérable face aux risques naturels. Sa réputation scientifique a souffart de nombreux incidents graves ayant concerné sa filière nucléaire jusqu'à la catastrophe de Fukushima.
 


La réussite de la Chine est elle aussi fragile :
accusée de concurrence déloyale à l'OMC par les EU et l'Europe, sa stratégie agressive de conquête des marchés agace et l’expose à des sanctions ; la question des droits de l'Homme lui vaut la réprobation à l’extérieur et des contestations internes pour l’instant jugulées mais récurrentes (revendications pour plus de liberté et moins de corruption).

B - Deux puissances globales

Le Japon (au coeur de la Triade) fait figure de pusisance établie alors que la Chine est la principale puissance ascendante, au second rang mondial depuis 2010 (elle a détrôné... le Japon !). Leur opposition est symétrique de celle qu'on fait dans votre programme à propos du binome Etats-Unis / Brésil et d'ailleurs Brésil et Chine sont le noyau du groupe des BRICS.

La "haute croissance" japonaise des années 55-75 ne s'est pas suvie d'une longue récession, malgré les chocs pétroliers, car l'indutrie nippone a compensé l'enchérissement du prix de l'énergie en délocalisant une partie de sa production chez les voisins (main d'oeuvre peu chère) et en anticipant les besoins de produits innovantes de ses partenaires occidentaux. Les difficultés ne sont intervenues qu'à la fin du siècle mais le PIB par habitant reste près de dix fois supérieur à celui de la RPC.

Le décollage chinois est récent et très spectaculaire (Trente Glorieuses chinoises depuis 1978) mais marque le pas depuis la crise financière de 2008.

Japon et Chine financent traditionnellement le déficit de l'état américain car leurs ressortissants sont les principaux acheteurs des bons du Trésor émis par les Etats-Unis. Mais cette vulnérabilité apparente de l'Amérique est compénsée par le fait que l'Amérique du Nord est le principal débouché des industries est-asiatiques, un grand fournisseur aussi et le gendarme du marché pétrolier mondial tandis que le Japon et plus encore la Chine sont dépendants de leurs approcisionnemnts lointains en matières premières.

Nain politique suite à sa défaite de 1945 (et officiellement démilitarisé depuis lors) le Japon conduit de longue date une "stratégie du chéquier" efficace et sa culture connaît un fort rayonnement (mangas, robots, arts martiaux, musiques etc.) lui procurant une bonne image dans le monde ("cool Japan"). Les ambitions chinoises sur mer et sur terre et le ton belliqueux assumé par Xi Jinping (qui prétend parler d'égal à égal avec les Etats-Unis voire les supplanter pour co-gérer les affaires du monde)  renforcent paradoxalement l'influence japonaise, dont la force d'auto-défense est perçue comme un bouclier par ses voisins, malgré le souvenir amer laissé par l'expansion nippone au XXème siècle.
La stratégie gagnant-gagnant développée par la Chine a séduit nombre de pays émergents, en Afrique notamment, et même des nations européeennes déstabilisées par la crise de 2008 mais le succès même des "routes de la soie" a eu pour effet de révéler le risque de dépendance liés aux investissements chinois?

C - Deux nations et une aire gagnantes dans la mondialisation ?

1. L’Asie du Sud et de L’Est : c'est le premier pôle de production mondial.
L’aire assure 28,3% du PIB mondial en 2011 Elle est l' « usine du monde » (production de textiles, acier, automobiles, constructions navales, informatique etc.), grâce à une main d’œuvre tout à la fois abondante, qualifiée, et compétitive.
remarque : l'Inde est qualifiée de « bureau du monde » car des centaines de milliers d'ingénieurs sont formés chaque année dans les universités).
L'Asie est au coeur des échanges planétaires, assurant plus de 25°% du commerce .mondial, dotée de ports parmi les plus importants du monde (Shanghai, Singapour ....)
De plus, de grandes places financières y existent : 15 places boursières classées parmi les 50 premières mondiales (en terme de capitalisation).
La région attire beaucoup d’IDE : révélant l’intérêt pour les entreprises étrangères de profiter de conditions très avantageuses pour elles : bas salaires,
fiscalité faible, sécurité des infrastructures, accessibilité ( en 2010 les pays de l'ASEAN ont doublé les flux d'IDE par rapport à 2009).
2. Des inégalités subsistent à différentes échelles.
Au Japon, en Corée du Sud, à Singapour, le niveau de vie similaire à celui des grandds pays occidentaux. Mais la majorité des états ont encore des IDH moyens : c’est le cas de la Chine, l’Inde, la Thailande… voir faibles , comme le Népal, le Cambodge ou le Bangladesh...
A l'intérieur des Etats, une opposition nette entre centre et périphéries s’observe. Même au Japon ; le Japon « de l'endroit - celui de la mégalopole et de
la Pacific Belt – contraste avec le « Japon de l’envers » . EN Chine et en Inde le littoral s’oppose à l’intérieur (mais avec des nuances). Globalement, les
inégalités socio-spatiales tendraient à se renforcer : un quart des milliardaires dans le monde sont asiatiques mais parallèlement, en Inde, les deux tiers de
la population vivent avec moins de deux dollars par jour.
2. Les atouts l’emportent sur les éléments de fragilité
Les points forts de la zone
- de nombreuses ouvertures maritimes, du Pakistan au Japon (Mer de Chine, détroit de Malacca etc.)
- une intense littoralisation des activités et du peuplement
- l’existence de ports commodes et nombreux : parmi les 20 premiers du monde, 14 sont en Asie, c’est la plus grande interface portuaire du monde
- des acteurs économiques très performants : rôle bénéfique de l'Etat (interventionnisme, capitalisme sous contrôle de l'Etat), action des diasporas (notamment chinoises et indiennes, décisif en matière d’investissements), émergence de grandes FTN (en 2010, 50 entreprises asiatiques parmi
les 250 plus grosses firmes existant dans le monde dont Toyota, Hitachi/Sony, Petrochina, Petronas, Samsung, Hyundai, LG, Tata, Acer) souplesse de PME efficaces travaillant dans le sillage des grands groupes.
- un marché très vaste : le commerce intra régional asiatique croît énormément. Une vaste zone de libre échange, l'AFTA (Asian Free Trade
Area) est en projet pour enfin unifier l’aire, qui de surcroît est devenue une grande importatrice. La Chine est en effet devenue le plus grand marché automobile de la planète devant les Etats-Unis, le Japon et la Chine sont des marchés essentiels pour les groupes internationaux du luxe. L'Asie est aussi une destination privilégiée du tourisme international
Les fragilités (outre l’exposition aux risques naturels et les problèmes géopolitiques)
- une main d'oeuvre vieillissaante et moins soumise aux désirs du management et aux contraintes professionnelles qui pourrait fragiliser une économie basée sur des flux tendus (Toyotisme) en tout cas au Japon
- La grande dépendance aux fluctuations de l'économie mondiale et la sensibilité aux crises (crise de 2008 : fermeture brutale de milliers d'usines, mais relèvement rapide).

- Des économies très financiarisées : beaucoup d'investissements, une forte spéculation, notamment immobilière, de la corruption et un manque de transparence des systèmes bancaires (à Singapour notamment) constituent un risque.
- Des pays énergivores, surtout en pétrole. Mais les états sont engagés dans la promotion d'énergies renouvelables (la Chine construit pourtant une centrale thermique par semaine et a mis en chantier des centrales nucléaires pour répondre à la demande, croissante).
– Les dégradations environnementales sont nombreuses sur ce continent très pollué (la Chine est le premier pays émetteur de gaz à effet de serre dans le monde et compte 12 des 20 villes les plus polluées au monde) : érosion des sols, déforestation (ex Indonésie); artificialisation des littoraux (ex Japon, Corée), arsenic dans les nappes phréatiques (ex Bangladesh).


EN VERT : des notions à rafraîchir
(les chiffres cités sont vieux de dix ans)


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