Cahier de textes de l'année scolaire 2022-2023 / VANDERPLANCKE P-L /  Lycée Ravel 64500 Saint-Jean-de-Luz 
GÉOGRAPHIE TERMINALES - Trimestre 3 / DYNAMIQUES DE  LA MONDIALISATION : COOPÉRATIONS ET TENSIONS ; FRANCE ET EUROPE

retour au portail des Terminales

Géographie
TERMINALES

Dynamiques de la mondialisation : entre tensions et coopération
La France et l'Europe dans l'espace mondialisé


Troisième trimestre de l'année scolaire 2022-2023

Retournez directement au premier trimestre
ou revenez au cahier de textes du second trimestre





Travail oral

 EXPOSÉS :
évaluation finale en Histoire et Géographie

Durée ; cinq minutes au plus par orateur (sauf si l'exposé est fait par un(e) seul(e) élève) : dix minutes en tout voire moins.

Contenu ; il faut poser une problématique, contextualiser le sujet, répondre à la problématique
s'efforcer d'être convaincant mais s'appuyer sur peu de documents (au plus, si vous faites une présentation, prévoyez : trois diapos / l'idéal serait de n'en commenter qu'une seule lors de votre prestation orale, et cela si et seulement si vous voulez donner à votre travail l'aspect d'un commentaire)

Évaluation ; dix points pour la forme (diction, présentation, assurance, etc.) et dix points pour le fonds (pertinence, argumentation, etc.)



chargés d'exposé en TG1 (pour les TG4 voir dans le cahier d'Histoire)


1 Pompidou ou le changement dans la continuité
2 Giscard face au changement
3 L'alternance de 1981
4 L'abolition de la peine de mort en France / Camille, Clémentine et Alicia* 24 mai  n°1
4 bis La peine de mort aux États-Unis / Lena et Maiana * 17 mai n°2
5 La création de l'Euro / Mattin et Thomas* 25 mai n°2
6 1958 et la Guerre d'Algérie / Aelys, Mathilde et Zia 16 mai n°2
7 1962, la fin de l'Algérie française / Roberto, Pablo et Steve *16 mai n°3
8 Le coup de Prague / Omar et Léo 16 mai n°1
9 La légalisation de l'avortement et le Droit à l'IVG / Iluna et Marine. 23 mai n°3
10 La création de l'Union Européenne / Justine* 24 mai n°2
11 La crise des fusées 
12 L'irruption du SIDA (en France) / Sam et Néréa *17 mai n°3
12 bis Le SIDA dans le monde Morgane, Maddi et Iris* 25 mai n°1
13 La construction du Tunnel sous la Manche  / Nathalie et Maëva* 17 mai n°3
14 La légalisation de l'avortement et le Droit à l'IVG
15 Les lois mémorielles en France
16 Le (prétendu ?) déclin de la puissance états-unienne des années 80 à nos jours
17 L'émergence de la Chine depuis les années 80 / Lila et Tejeta* 23 mai n°1
18 La France, puissance moyenne mondiale au XXIème siècle / Mathis* 12 mai
19 La question raciale aux États-Unis / Manon 23 mai n°2




lancement :
une caricature




et une problématique
Le monde est-il encore dual ?

Le Nord et le Sud, une complexité croissante et des transitions...
 vocabulaire : dual, Sud et Nord, transition

Une caricature plus récente devrait sans doute évoquer autrement les BRICS (dont la Chine) ; la vision de Chappatte interroge sur ce qu'est "l'occident global"




THÈME 2
Dynamiques de la Mondialisation


retour au portail des Terminales

Jeudi 6 avril [11 h 15 - 12 h 10] TG 4
ou Vendredi 7 avril  [17 h - 17 h 55] TG1

revenez au cahier de textes du second trimestre

CHAPITRE II
Un espace mondialisé toujours plus dilaté, mais des territoires
très inégalement intégré
s


reformulation, problématisation
Carte pages 116-117, caricature de Chappatte (ci-dessus)

Débat et définition de ce qu'est "l'espace mondialisé", remarques sur sa dilatation (qui ne doit pas être vue comme un mouvement acquis et régulier mais comme une tendance de long terme exposée à des régressions et pouvant être remise en cause) définition du terme "territoire" et interprétation (le "pavage fondamental" des états). Trois types d'espaces délaissés dans l'oekoumène (marges, isolats ou angles morts) : des états fermés, des pays sous embargo (des États-Unis) des régions échappant au contrôle d'états défaillants voire faillis (Somalie)
 

SEMAINE 14

Voir le cours  le cours suivant

 1. Une géographie ternaire ?

A - Une conception concentrique du monde, ancienne et inspirée de postulats marxistes, mais curieusement toujours très populaire, vu la difficulté à rendre compte de la fluidité caractérisant les phénomènes géographiques contemporains

Explication préalable du concept de "Géographie ternaire" (hiérarchisation des territoires, plus ou moins  "communiquants" et globalement interdépendants) inspiré d'une interprétation marxiste critiquant l'économie de Traite.

Le centre est éclaté, la périphérie intégrée ne forme pas une couronne externe (de ce point de vue, l'opposition NOrd-Sud a vécu) et les marges, dans l'oekoumène, sont des "zones blanches" au sein même des territoires intégrés.



Pas de cours en semaine 17 (mobilité sortante Erasmus+)



VACANCES DE PRINTEMPS

DU 7 AU 24 AVRIL


retour au portail des Terminales

Mardi 2 mai [17 h - 17 h 55] TG 1
ou Jeudi 4 mai  [10 h 20 - 11 h 15] TG4

SEMAINE 18

B - La mondialisation : un mouvement dont l'inéluctabilité est depuis peu contestée (en raison des crises sanitaire et militaire récente, menaçant la pérennité des "chaînes de valeur ajoutée" caractérisant l'écoomie globale et des conséquences de l'interdépendance économique sur la souveraineté des états) 

Voir le cours  le cours suivant




C - La nouvelle architecture du monde au XXIème siècle : une appréhension balbutiante, des cartes (et parfois des idées) périmées

 planisphère des pages 116 et 117 ou carte ci-dessous
(extraite du blog L.A. story) :

critique du planisphère : le "centre" (ou les centres d'impulsion) de la mondialisation sont, aujourd'hui, moins un ensemble formé de quelques territoires développés que le réseau constitué par des pôles répartis sur le globe tout entier mais reliés par des échanges intenses. De même que la "banane bleue" européenne a cédé la place à une "pieuvre rouge" la géographie de la mondialisation devient plus dynamique et plus difficle à saisir sur des cartes statiques insistant encore sur le pavage fondamental des états, même pour évoquer des défis globaux censés les dépasser ; lesquels planisphères décrivent donc plutôt le passé récent que la situation présente (on y voit encore l'ancienne triade comme placée au coeur de tous les échanges et les corrections apportées par la légende sont impuissantes à empêcher des erreurs d'interprétation à cet égard). Les flux continentaux sont surestimés par la carte, les exportations asiatiques transitant peu par la Russie (retards en douane à le frontière de l'UE, embargo du à la guerre en Ukraine) mais le commerce maritime conteneurisé dominant le séchanges de biens matériels (malgré le croît du frêt aérien).

contexte : longtemps perçu comme un processus irréversible et présentée comme encore inachevé la mondialisation est parfois remise en cause par son principal promoteur, les États-Unis, que le concurence de la Chine effraie, et par les souverainistes qui profitent de l'effet des pandémies et des conflits récents, qui ont permis à l'opinion de mesurer la vulnérabilité d'une économie mondiale fonctionnant en "flux tendus"


Le texte à cartographier

Le centres d'impulsion de la Mondialisation constituent un "archipel" formé des puissances économiques dominantes
et des métropoles les plus actives. Parmi ces centres : les trois pôles de la Triade où sont encore localisés les principales
mégalopoles, et de nombreuses puissances ascendantes.

Les principales économies marchandes sont la Chine et les États-Unis, le Japon, et, en Europe : l'Allemagne, la France
et les Pays-Bas. Mais c'est l'ensemble des pays du G20 qui jouent aujourd'hui un rôle important dans les échanges globaux.

Les investissements consentis par les puissances créent des relations asymétriques, tout comme les flux humains
(touristiques et migratoires) soulignent les disparités entre le Nord et les Suds.

Le système-monce apparaît vulnérable (dépendance générale au pétrole du Moyen Orient, voire, pour l'Europe,
au gaz russe ou, pour les industries automobiles, aux semi-conducteurs made in Asia).


L' organisation nécessaire de l'information sur un schéma
ou une carte réalisée à l'aide d'un texte

L'information doit être classée suivant une logique qui s'inspire du titre du texte,
dont on déduit une problématique. Les éléments du texte qu'on choisit de représenter sont donc séparés en deux
ou trois parties, en fonction du plan adopté pour construire la légende. 


La légende doit  être rédigée et organisée  et comprendra donc toujours deux ou trois titres explicites indiquant
nettement le plan suivi. Les signes utilisés (figurés) sont rangés sous chacun des titres afin de correspondre au classement de l'information destiné à répondre à la problématique. Par exemple, des cartouches de couleurs sont placés dans la partie "une grande variété de milieux" renvoyant aux figurés de surface choisis pour désigner les plaines (en vert) les montagnes (en marron) et le domaine méditerranéen (en jaune) sur une carte des milieux français. Une proposition voire une phrase sont préférables à des formulations top lapidaires !

L'information doit être hiérarchisée et rangée systématiquement par ordre d'importance (croissante ou décroissante) dans la légende, notamment quand elle est relative à une donnée dont la valeur est plus ou moins forte (par exemple : l'altitude ou la densité de peuplement).



Les règles de la représentation cartographique

 Les signes utilisés sur une carte sont appelés des figurés et leur association constitue un langage cartographique :
la signification de chaque figuré et leurs combinaisons varient en effet d'une carte à l'autre (un rond vert peut servir à localiser un Parc naturel ou tout autre chose). Il existe trois familles de figurés : la couleur, les figurés linéaires et les figurés ponctuels. Certains figurés sont destinés à couvrir de grandes parties du dessin : les couleurs ou les plages de figurés linéaires (hachurage) ou ponctuels (quadrillage).

La règle de spécificité signifie qu'il faut réserver à un figuré l'expression d'une information et une seule  (par exemple, si la couleur signifie l'altitude ou le type de milieux, elle ne peut être employée sur la même carte pour désigner une autre information). Il faut en effet que les informations de nature différentes soient superposables sur le dessin.

La règle de proportionnalité suppose que l'intensité d'un figuré varie proportionellement à l'intensité de la valeur
de l'information cartographiée. Par exemple, si une ville de 50 000 habitants est représentée par un rond, une ville de 100 000 habitants devraient l'être par un cercle identique mais deux fois plus large. Si des hachures obliques localisent une information, les mêmes hachures, plus serrées ou plus épaisses, indiqueront une intensification du phénomène décrit, aliors que des hachures différentes vont suggérer
l'existence d'un autre phénomène (d(ailleurs superposable aux premiers).

Le noir et le blanc ne sont pas des couleurs mais sont réservés en principe, s'agissant du noir, aux écritures (des toponymes assez nombreux sont souhaités, mais le bleu est parfois employé par exeption pour désigner des cours d'eau, lacs et mers) et s'agissant du blanc, au signalement d'une valeur nulle, voire à marquer l'absence d'information ou le hors-sujet.  Très exceptionnellement, on peut affecter un sens au blanc (par exemple : les neiges éternelles sur une carte d'altitude des massigfs montagneux).

Les couleurs doivent être utilisées dans un ordre logique, de la plus froide (le bleu foncé) à la plus chaude (le rouge). Le jaune évoque la neutralité (valeur de base des cartes de densité) et le violet est perçu comme pouvant être plus froid que le bleu ou plus chaud que le rouge. Les cartes de relief classiques attribuent à chaque couleur une profondeur ou une altitude permettant de reconaître leur ordre
"naturel".


retour au portail des Terminales

Voir le cours  le cours suivant


Mercredi 3 mai [8 h 15 - 9 h 10] TG 1
ou Jeudi 4 mai  [11 h 15 - 12 h 10] TG4

2. Des facteurs d'intégration (ou de mise à l'écart) multiples

A - La grande accessibilité, les capacités d'innovation et la disponibilité des capitaux caractérisant les îles de "l'archipel métropolitain mondial"

analyse des éléments visibles les plus faciles à commenter
Film : Liberty helicopters



Les "villes mondes" sont des métropoles exerçant leur influence sur tout l'espace mondialisé, de grande taille (au moins 8 millions d'habitants) et très cosmopolites (peuplées de citoyens venus de partout) ; elles forment un réseau (lignes aériennes, câbles internet, échanges de toute nature) au coeur du système.

Ces grandes villes, dites encores "villes globales", disposent de technopoles (Saclay) et d'universités (Sorbonne) de réputation planétaire, de quartiers d'affaires (La Défense) et de la présence d'investisseurs importants (Paris a le même PNB que la Suisse entière). Elles hébergent des lieux de pouvoir (QG d'entreprises de pointe et/ou de FTN, siège de grands médias, d'OIG voire d'ONG, centres de commandement politiques et/ou militaires d'états puissants) et contribuent à intégrer l'espace régional qu'elles polarisent. Les principales sont : New York, Tokyo mais aussi Londres et Paris (seules en Europe, si l'on exclut Moscou et Istanbul, situées en dehors de l'UE) et des métropoles comme Los Angeles, Singapour, Shangai ou Mumbai.. La liste peut varier selon les géographes mais les classements privilégient encore les villes les plus touristiques et les mieux connectées (NYC, Londres et Paris) que l'essor des cités asiatiques menacent pourtant dans l'exercice de leur primat. Les mégapoles africaines ne sont pas encore (sauf l'exception de Johannesbourg - Gauteng) des métropoles planétaires reconnues mais elles devraient compter parmi les plus influentes au siècle prochain.
New York City, quoique n'étant la capitale, ni des États-Unis, ni de l'état de New York, est encore le première des villes-mondes. Siège de l'ONU, elle exerce des fonctions multiples : culturelles, économiques, financières.... Elle incarne la démocratie (ou au moins la Statue de la Liberté évoque-t-elle l'aura de la Révolution Atlantique) et le Melting Pot (Ellis Island) caractérisant les États-Unis.

B - Une intensification croissante des échanges commerciaux et des organisations régionales efficaces (stimulant la prospérité locale et la coopération, et devenues des acteurs importants des relations internationales mais fragilisées par la tentation du repli sur soi : protectionnismes et retour des frontières  à l'ère de la COVID 19)

Le libre-échange  : texte 1 page 139

De quoi s'agit-il ? Par Free Trade on n'entend pas forcément l'abolition de tous les droits de douane mais une tendance à la réduction des tarifs synonyme d'abandon du protectionnisme et de la volonté d'aboutir à long terme à la constitution d'un marché unique mondial.


Planisphère pp 128-129
Les résultats des zones de libre-échange (très nombreuses) sont objectivement excellents même si leur gouvernance apparaît délicate. Ce sont plutôt des motifs politiques qui donnent à croire en la fragilité du marché commun européen (Brexit) ou qui ont fait échouer l'UNASUR. L'Europe est loin d'être la seule organisation régionale favorable au libre commerce mais elle est la seule vraie entité politique transnationale : pratiquant le libre échange, constituant un marché commun aux normes et réglementations uniques, mais encore pratiquant des politiques communes issues du transfert de compétence, par les états membres, au profit de l'Union. 

Les résultats des zones de libre-échange sont objectivement excellents même si leur gouvernance apparaît délicate : ce sont plutôt des motifs politiques qui donnent à croire en la fragilité du marché commun européen (Brexit) ou qui ont fait échouer l'UNASUR. L'affirmation électorale et sociétale du Trumpisme a précipité par ailleurs un changement de posture des États-Unis (vélléïtés protectionnistes, hostilité assumée envers la Chine) dont on ne sait pas s'il sera durable mais qui risque d'ajouter voire de substituer au "pivot vers l'Asie" la tentation de démondialiser ou de refermer les frontières.



C - La pauvreté et la répulsivité persistante des "angles morts" : la cas de l'Afrique, continent en plein essor mais au développement très inégal
L' exemple du tourisme en Afrique : page 138



Les espaces délaissés par la mondialisation (non intégré) correspondent aux espaces marginaux décrits plus haut, dont l'économie est autarcique par choix (Corée du Nord ; voir Manuel pp 126-127) ou par force (états sous embargo des États-Unis, régions très enclavées faute d'infrastructures modernes et de sécurité - car elles ont administrées par des gouvernements défaillants).





retour au portail des Terminales
 
Vendredi 5 mai [16 h 05 - 17 h] TG 4
ou Jeudi 4 mai  [17 h - 17 h  55] TG 1

3. Des coopérations territoriales incomplétement efficaces, mais utiles pour apaiser les tensions voire prévenir les conflits

Vocabulaire : coopération territoriale

voir le cours suivant

Dysfonctionnements et résilience paradoxale des organisations régionales (le cas de l'UE, la plus intégrée de toutes les alliances continentales, un modèle pour les autres).

A - Des espaces plus souvent mis en concurrence par les autorités publiques  que rassemblés autour de projets communs
Une caricature altermondialiste, document 2 page 138

La mondialisation observée depuis 1945 est d'inspiration libérale et prône en conséquence le capitalisme et la concurrence non faussée, incitant les états à la dérégulation voire au sacrifice des services publics.



Dans ce contexte, la coopération territoriale n'implique pas forcément le renoncement au "dumping social"  et à d'autres pratiques
(lobbiying, investissements en matière d'infrastructures, exemptions fiscales) mises en oeuvre pour attirer notamment les IDE, au risque de créée rdes zones franches  ne créant qu'un effet d'aubaine limité dans le temps ("capitalisme de caravane"). Dans le cadre de l'UE, cette mise en concurrence doit respecter certaines limites (l'Irlande et d'autres territoires périphériques moins développés obtiennent des dérogations profitables : exemple du drainage des profits de la chaine Mac Do en Europe au bénéfice de la filiale irlandaise du groupe pour réaliser une optimisation fiscale).



B - Des organisations universelles et (régionales) dont la légitimité et les prétentions sont très contestées (notamment par les puissances ascendantes)

L'ONU et les grandes organisations de type OIG qui en dépendent (FMI, Banque Mondiale, UNESCO, FAO et UNICEF) sont affaiblies sinon discréditées par leur impuissance à régler deux problèmes attisant les critiques et concernant une gouvernance considérée comme inefficace et injuste car périmée (fondée sur les rapports de force existant en 1945).

 Les BRICS et beaucoup de puissances émergentes sont séduites par le "rêve chinois" et l'éventualité d'un nouvel ordre moins favorable aux intérêts occidentaux (désir d'en finir avec le monopole du dollar comme devise internationale, affaiblissement des principes fondant l'ONU, récusation du leadership des États-Unis et de leur prétention à étendre leur modèle et celui de l'Occident "global" alors qu'un axe russo-chinois s'y oppose et qu'un Sud "global" autonome et revanchard émerge).



Conclusion :

- Des organisations régionales et globales plutôt efficaces (stimulant la prospérité locale et la coopération, et devenues des acteurs importants des relations internationales)

mais fragilisées par la tentation du repli sur soi (protectionnismes et retour des frontières  à l'ère de la COVID 19) et de vives tensions dans un monde très fracturé?


Planisphère pp 128-129

 
- Une paix mondiale est menacée : l'appartenance de la Russie à l'OSCE et au Conseil de l'Europe n'a pas empêché cette nation (exclue du G7 en 2014) d'envahir militairement l'Ukraine en 2022 (après avoir annexé unilatéralement la Crimée huit ans plus tôt). Ce conflit présente des risques considérable au regard de la hauteur des enjeux pour les belligérants et leurs alliés (encore que la RPC se montre prudente et plus préoccupée de maintenir le statu quo concernant Taiwan et que les pays du Sud feignent de relativiser l'importance de cette guerre intra-européenne qui implique de plus en plus fortement - même si c'est indirectement - les pays de l'OTAN).






THÈME 3
Dynamiques territoriales : la France dans la mondialisation et en Europe, les régions françaises en Europe


retour au portail des Terminales

TG1: exposés le Mercredi 10 mai [8 h 15 - 9 h 10]

 Jeudi 11 mai  [14 h - 14 h  55]
 
Vendredi 12 mai [17 h - 17 h 55] TG1
ou
Mardi 30 mai [9 h 10 - 10 h 05] et
Jeudi 1er juin [9 h 10 - 10 h 05] TG4

Reformulation

voir le cours suivant

lancement :
une vidéo du 14 juillet


et une problématique
Le France est-elle encore une puissance mondiale ?
 

Elle est en tout cas une puissance moyenne, réputée pour exercer un Soft Power important
 
rappels de vocabulaire : puissance potentielle, puissance déployée, puissance douce et Hard power


d'après le site softpower30.com







CHAPITRE III
Le rayonnement de la France dans la mondialisation : une puissance moyenne mondiale fragilisée et incomplète



1. Un grand  acteur mondial ?




A - Un territoire immense mais éclaté et inégalement mis en valeur

un domaine continental moyen (grand à l'échelle de la seule Europe) mais une ZEE et des territoires ultramarins étendus, garantissant une présence mondiale, légitimant des intérêts globaux



B - Des atouts géopolitiques nombreux (diplomatie, défense... et sport)

160 ambassades, un siège au conseil de sécurité, une aire d'influence européenne et africaine ancienne, une armée indépendante et souvent déployée, des exportations d'armement notables, une force de frappe redoutable
Christophe Lemaître, M'Bappé, Muriel Hurtis ou Floria Guei les Bleus du Foot, du hand ou du Rugby : des athlètes et des équipes emblématiques.




C - Une économie développée et une influence culturelle maintenue

la 7ème puissance mondiale, un mode de vie et un modèle social enviés, une langue encore prestigieuse, "prise de guerre" des colonisés, très largement diffusée et enseignée (la seule qui le soit sur les cinq continents) des événements et des artistes célèbres, Paris
 film de l'OIF : le Français dans le monde
(E. Reclus et la "francophonie")

POUR LE 12 MAI TG1 : lisez le cours ci-dessus sur les trois principaux atouts dont dispose la France en tant que puisance mondiale et réféchissez aux limites de ces facteurs...


La France dans le monde au XXIème siècle
exposé par Mathys TG1 le 12 mai
Le fonds 8,5/10
Le sujet est clairement posé (La France, puissance moyenne mondiale ?) et une problématique est dégagée (y a-t-il déclin ou plus exactement un déclassement de la puissance française est-il prévisible ?) On peut regretter que la contextualisation soit incomplète (l'angle adopté est chronologique plutôt que spatial, alors que, s'agissant d'une question de Géographie, il faut d'abord se demander où les choses se passent ; à cet égard, une lacune révélatrice quand l'exposé évoque les dimensions du pays sans que soient précisées l'importance des domaines ultra-marins et de la ZEE). L'idée d'utiliser un document graphique et un seul est bonne (le commentaire pouvait en être plus précis) mais il n'y a guère que la désindustrialisation qui ne soit pas citée parmi les points faibles du pays au tournant du siècle alors que le déficit d'image signalé n'est pas argumenté..
La forme 8/10
La présentation manque d'un prologue mais l'exposé est bien ordonné et clair (évocation successive de la dépendance vis à vis de l'allié éats-unien puis du recul de l'influence française dans certains domaines-clefs). Le propos est un peu hâché car l'élève a tendance à lire son propos, la voix pourrait être un peu plus accentuée mais reste audible. La conclusion pourrait être affirmée avec plus de convictio tandis que le format est bien conforme à la norme prescrite.
NOTE GLOBALE 17 (bonus 0,5 pour être passé le premier)
reprise : le risque d'un découplage transatlantique (pivot vers l'Asie de l'Amérique) l'inconfort d'une posture adaptée à la géopolitique de la Guerre Froide davantage qu'au temps présent et l'ambivalence de l'image du pays (résilience face au terrorisme, montée de l'intolérance et des tensions mais maintien de la paix civile déjouant les pronostics les plus pessimistes).


retour au portail des Terminales

Pas de cours de Géographie le 17 mai en TG1 ni le 23 : exposés d'Histoire (2 heures)

Mardi 16 mai  [8 h 15 - 10 h  05] TG1
ou Jeudi 1er juin [10 h 20 - 11 h 15] TG4

voir le cours suivant

2. Le risque d'un déclassement lié au "déclin occidental"

L'influence commerciale des États-Unis et de la Chine à vingt ans d'intervalle (d'après "The Economist")



A - Des performances commerciales et un endettement problématiques

une balance commerciale de longtemps déficitaire (depuis le début du XXIème siècle) que les excédents procurés par les exportations de services ne compensent plus, des entreprises moyennes peu nombreuses, des grands groupes fragiles (exposés à des OPA inamicales) et une dette publique (conséquences du budgets en déficit depuis les années 80) qui n'inquiète pas encore les spéculateurs mais s'alourdit (91% du PIB) alors que les entreprises manquent d'agileté et que l'innovation est trop peu soutenue par les Banques et l'État (jeunes pousses)



B - Un prestige entamé ?

un recul inéluctable de la langue française dans les grandes institutions internationales (contrôle aérien et Eurovision, ONU, UE, CIO) ou l'enseignement supérieur, des savoir-faire qui se perdent (artisanat, mode, recherche) des écoles et des universités mal classées et des "grandes écoles" presque totalement invisibles dans la compétition internationale, une image abîmée par les querelles sur la laïcité, les violences récurrentes et la montée de forces politiques xénophobes, une crise du leadership (recul d'influence dans l'Union Européenne ?) voire de la démocratie (affaire DSK, condamnation de Sarkozy, échec au moins apparent du quinquennat de F. Hollande, etc.)



C - Mais un patrimoine exceptionnel et des alliances stratégiques

C1 L'atlantisme, un choix résolu et durable malgré les nombreux sujets de fâcherie avec les États-Unis

Des images rares (exercice "Chesapeake" 2018) par CBS

Military Watch :


C2 "Real Friends" : l'ancrage occidental, constant depuis l'affirmation de l'Entente Cordiale



C3 L' un des artisans les plus déterminés de la construction européenne mais une Nation reconnue pour son esprit d'indépendance et dont l'histoire est judicieusemen valorisée

C4 Un peuple perçu comme particulièrement résilient face à l'amplification récente du Terrorisme

cherchez en ligne : des images d'Euronews le 13 janvier 2015
et un film de l'AFP sur Les Français vus par les étrangers

 


retour au portail des Terminales

pas de cours mais exposés le 23 mai en TG1

Mercredi 24 mai  [8 h 15 - 10 h  05] TG1
ou Vendredi 2 juin [10 h 20 - 11 h 15] TG4

voir le cours suivant


CHAPITRE IV
Les dynamiques européennes dans l'espace mondialisé

reformulation (Europe et Union, dynamiques internes et externes), problématisation (forces et limites, fragilité et déclassement)
Carte page 194

 
1. Un géant économique mais un nain politique ?

A - Le "centre" ou "l'un des centres" du système-monde


L'Europe est sans doute le continent le plus développé et le plus riche, et l'espace économique européen (l'UE plus des pays tiers appliquant les règles de l'UE, tels que la Norvège et la Suisse), et cela même sans le Royaume-Uni, dispute encore le premier rang à la Chine en terme de PIB.

L'UE est classé parmi les trois plus grandes entités dominant la production globale : l'Inde, quatrième, est bien loin du podium. Mais l'UE n'est pas un état et sa part dans le commerce international peut sembler surestimée de par la prise en compte des flux entre les pays la composant. Néanmoins, l'intégration européenne a stimulé ces échanges comme nulle autre part ailleurs aucune OIG ne l'a fait.



L'UE est exportatrice nette d'IDE malgré sa propre attractivité en la matière (les investissements directs sont une façon de délocaliser différente de l'externalisation, cette dernière impliquant le recours à des sous-traitants : les FTN d'origine française y ont particulièrement recours, préférant transférer depuis 1975 - apogée industriel du pays - leurs capacités de production  vers des territoires étrangers).
Les blancs sur la carte ne signalent pas des puissances mineures (Mexique ou Australie sont, par exemple,  des nations riches et commerçantes) mais des partenaires faiblement associés aux puissances européennes : on notera la marginalisation de l'Afrique parmi les clients et fournisseurs de l'Europe  (la France, pays de l'Union traditionnellement plus impliquée sur ce continent, semble devoir en être évincé au profit des BRICS) malgré le potentiel de croissance énorme du continent.

retour au portail des Terminales

Jeudi 25 mai  [14 h - 14 h  55] TG1
ou Mardi 6 juin [8 h 15 - 9 h 10] TG4

voir le cours suivant

B - La première puissance commerciale
Réponses aux questions de la page 194

Certains freins à moyen-long terme (notamment le fait que le marché est "mature" : peu de perspective de croissance, vu la stabilité attendue des effectifs et le niveau déjà élevé de moyennisation des sociétés donc du volume de consommation) peuvent décourager les investisseurs mais garantissent à court terme l'influence des Européens, qui demeurent parmi les tout premier clients sur le marché mondial (c'est le cas de la France, très grand importateur, du reste strucutrrellement déficitaire : les chiffres du mois, et de l'année écoulée, sont les pires jamais publiés).

Les atouts européens sont : les capacités exportatrices maintenues de l'Allemagne, qui a préservé ses emplois et compétences industrielles (productions à haute valeur ajoutée, machines-outils, automobiles, exportations importantes vers les puissances émergentes) mais aussi ses High Techs et ses capacités d'innovation.

Elle a aussi l'opportunité de définir des stratégies communes : par exemple la "politique dite de résilience" esquissée aujourd'hui, après les crises de la pandémie et la guerre en Ukraine. Il s'agirait, plutôt que de renoncer au bénéfice de la mondialisation, de définir trois objectifs. La relocalisation ciblée de certaines productions, pour limiter la dépendance stratégique du continent, la diversification des approvisionnements, si tant est qu'elle soit toujours possible,  et toujours dans la même intention.. enfin et surtout l'innovation (transitions).




C - Un nain politique sans stratégie d'avenir lisible ?
Voir dans le manuel : le paragraphe C page 196


L'UE semble un géant économique mais c'est un nain sur la scène ionnternaitonale, au sens où elle exerce peu d'influence politique et/ou dipomatique : le Président de Conseil européen est peu connu, de même que les organes et personnes chargées de la PESC sont peu écoutés. La commission et sa présidente voient d'autre part leur autorité contestée par les souverainistes. Plusieurs états membres aspirent pourtant au rôle de puissance moyenne mondiale.

La stratégie européenne est peu lisible :
- d'une part, parce que l'UE peine à se définir en tant que "communauté de destin" ; le débat consistant à choisir entre l'ambition de forger un état supranational ou une confédération de puissances indépendantes coopérant librement n'a pas été tranché !
- d'autre part parce que l'UE a besoin des États-Unis pour assurer sa déense dans le cadre de l'OTAN. Ipso facto, elle se place sous l'influence sinon la subordination par rapport aux États-Unis. Seules la France et le Royaume-Uni sont assurées d'être consultées s'agissant d'enjeux nucléaires.





retour au portail des Terminales

voir le cours suivant

Vendredi 26 mai  [17 h - 17 h 55] TG1
ou
Mardi 6 juin [9 h 10 - 10 h 05] TG4


2. Des territoires divers et inégalement ouverts et prospères (fragmentation nationale, clivage centre-périphéries, déprises régionales)


explication du titre (reformulation)
Des politiques régionales volontaristes mais en pleine redéfinition



CARTE DES DISPARITÉS DANS L'ESPACE EUROPÉEN

Révisez en ouvrant (à partir d'ici) la carte :


Mercredi 7 juin [9 h 10 - 10 h 05] TG1 ou
Jeudi 8 juin [10 h 20 - 11 h 15] TG4
TG4 Production graphique



Jeudi 8 juin
[10 h 20 - 12 h 10] TG4 ou
Jeudi 8 juin [14 h - 14 h 55] TG4 et Vendredi 9 juin [16 h 05 - 17 h]
commentaire du film
"Le monde selon Xi Yin Ping"

FIN DES COURS DE GÉOGRAPHIE
ET DE L'ANNÉE SCOLAIRE

 
 VOIR AUSSI  
 LE COURS D'HISTOIRE

retour au portail des Terminales
vdp 2023