Cahier de textes de l'année scolaire 2021-2022 / VANDERPLANCKE P-L / Lycée Maurice Ravel 64500 Saint-Jean-de-Luz
 HISTOIRE TERMINALES - Second et Troisième Trimestres : Bipolarisation et multiplication des acteurs jusqu'aux années 70 ; Crises du temps présent au delà

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Histoire
TERMINALES


Relations entre puissances et oppositions idéologiques depuis les années Trente 


Deuxième trimestre de l'année scolaire 2021-2022
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Les cours d'Histoire ont lieu en TG4 le Lundi de 10 h 20 à 12 h 10 (la Géographie est enseignée à cete classe le Mardi à 13 h 05)  et en TG1 les Lundi à 14 h et Jeudi à  9 h 10 (la Géographie est, pour cette division, enseignée le Vendredi à 14 h) ; une interversion est prévue après la moitié de l'année pour équilibrer les volumes des cours dispensés dans chacune des deux disciplines.






THÈME 2
Le monde bipolaire 1945-1979




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CHAPITRE III
La Guerre Froide,  des origines aux années 1970 : monolithisme et équilibre de la terreur,
émergence contrariée du Tiers Monde

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Reformulation et problématiques
vocabulaire : Guerre Froide, Tiers Monde

bornes chronologiques et nature du conflit, problématique des alignements, MAD, première et deuxième frappe, obstacles à l'émancipation des jeunes nations (monolithisme, "give and keep")

Pourquoi la Guerre Froide n'est-elle pas devenue une Guerre Chaude ? (modicité relative des enjeux puis destruction mutuelle assurée)



Lundi 3 janvier [10 h 20 - 11 h 15] TG4
ou [14 h - 14 h 55] TG1


1  – De la Libération à la Cristallisation des blocs : un nouvel ordre mondial 


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Film : Hiroshima vu par Lumni

Un nouvel ordre atomique fondé d'abord sur le monopole puis le duopole (synonyme de bipolarisation) malgré la prolifération. Blocs et superpuissances (à partir de 1957 pour l'URSS) subtitués au gouvernement concerté des puisssances anticipé par Roosevelt.



A - La difficile restauration de la morale : Nuremberg, Tokyo

Fondée en 1948, l'ONU n'est pas compétente pour solder le victoire des alliés (aucun traité de paix définitif n'est d'ailleurs signé avec l'Allemagne !) mais deux tribunaux sont établis pour juger les fauteurs de guerre. Or, même ce dernier moment d'unanimité n'est que "de façade" : l'Amérique estime de facto devoir gérer le problème japonais seule.

Voir une comparaison entre ces deux jugements fondateurs du Droit Pénal International dans votre Manuel  pp 120-121

Un contexte de vengeance et de haine, un procès suspect d'inéquité, des accusés imbus d'eux-mêmes mais plaidant
l'irresponsabilité : le procès de Nuremberg est difficile mais le jugement finalement prononcé a une vertu pédagogique certaine (le châtiment des 24 dignitaires nazis n'est pas homogène :  cette nuance satisfait l'opinion publique allemande, encline à trouver le jugement impartial ; le procès assure la publicité des crimes commis : l'opinion allemande admet leur existence et reconnaît la culpabilité du régime hitlérien). Pourtant, du point de vue du Droit, le fonctionnement du Tribunal n'est pas idéal. Mais il est l'ultime manifestation d'unanimité entre les 4 vainqueurs de la seconde guerre mondiale et obtient des résultats importants sur le plan moral comme sur le plan politique (imprescribilité du crime contre l'Humanité, reconnaissance du génocide).

Nuremberg permet à moyen terme la réconciliation en Europe, impossible en Asie, où les États-Unis ont prétendu juger avec dix autres nations les crimes de guerre du Japon, mais sans parvenir à convaincre de l'équité des verdicts prononcés ni empêcher que la réalité des crimes de guerre nippons ne soit niée par une fraction importante de l'opinion locale, dans un contexte où le Japon était occupé et administré par eux seuls ("proconsulat" de Mac Arthur). Tant la Chine que la Corée, et même la Russie, entretiennent encore aujoud'hui une certaine animosité à l'égard du Japon, leur voisin, lequel peine à reconnaître ses torts (excuses très tardives de l'empereur et du gouvernement,  maintien sur le trône pendant toute la période de Guerre Froide d'Hiro Hito dit depuis sa mort : empereur Showa) et à s'entendre avec les peuples de la région (notamment avec les Coréens, dont une importante minorité vit dans l'archipel japonais).




SEMAINE 1


Lundi 3 janvier [11 h 15 - 12 h 10] TG4 
ou Mardi 4 janvier [13 h 05 - 14 h] TG1 


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Film : Plus jamais la guerre ?

B -  L'espoir déçu d'une paix universelle : San Francisco et la "déchirure" irrémédiable de la Grande Alliance

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Voir la description du nouvel ordre international fondé en 1945 par votre Manuel pp 122-123


L'ONU ne fonctionne pas comme prévu en raison :
1° de la personalité du Président Harry Truman, choisi par défaut et méconnaissant les intentions profondes du Rooseveltisme - il a toutefois décidé de frapper le Japon en août 1945, puis au bout d'un délai de près de deux années, choisi d'écoute "les faucons" (tels que G Kennan) plutôt que "les colombes" (le sénateur Wallace) et décidé de lancer une croisade contre le communisme (Doctrine Truman de l'endiguement)
2° des dissensions entre les cinq membres permanents du conseil de sécurité, en désaccord sur le monopole atomique (Plan Baruch) comme sur la composition du "directoire" censé gouverner le monde (deux Chines concurrentes)

La proclamation de la RPC par Mao en 1949 est suivie en effet par une crise diplomatique, l'URSS pratiquant "la politique de la chaise vide" pour manifester sa réprobation de voir le gouvernement nationaliste chinois replié à Formose (Taiwan) occuper le siège de la Chine à l'ONU. Cette circonstance permet aux États-Unis d'intervenir avec leurs alliés dans la guerre de Corée avec l'appui d'un mandat des Nations Unies. C'est pratiquement l'unique fois où un agresseur est puni par l'organisation (avant la guerre contre l'Irak suite à l'invention du Koweit).



L'autonomie de l'administration onusienne et l'efficacité de ses organisations satellites (UNESCO, UNICEF, FAO, etc.) font débat. L'organisation repose sur une démocratie formelle (chaque état pesant le même poids dans l'AG : une voix) mais ne prend en pratique de mesures contraignantes (des résolutions) que dans le cadre du conseil de sécurité et fonctionne essentiellement grâce aux cotisations des États-Unis ; elle a par ailleurs subsitué depuis 1956 à la force armée censée punir le viol de la charte fondatrice (et employée une unique fois, en Corée) des "casques bleus" s'interposant seulement entre les belligérants. Les Nations Unies sont donc souvent jugées obsolètes au XXIème siècle, même si elles ont eu le mérite de poser des principes fondamentaux accordant des Droits aux individus et pas seulement aux états et aux populations (Déclaration Universelle de 1948). Ces droits sont toutefois contestés et, par ailleurs, les cinq grands ne sont plus vus comme forcément légitimes dans leur rôle, tandis que la guerre n'a pas été bannie.

Dès 1946, le thème du "rideau de fer" est agité par les diplomates anglo-saxons, qui fusionnent leurs zones d'occupation en Allemagne, et George Kennan rédige le fameux "télégramme 511" posant les bases de la doctrine de l'endiguement (Truman). L'alliance du temps de guerre se déchire progressivement.



L'ONU DURANT LA GUERRE FROIDE


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Semaine 3

Pas de cours en semaine 2 (isolement du professeur du 7 au 13/01)
Séance d'information par Mme la Conseillère d'Orientation  le 17, en TG4

Lundi 17 janvier [10 h 20 - 11 h 15] TG4
ou [14 h- 14 h 55 ] TG1

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C - Pactomanie états-unienne et premières crises de la Guerre Froide (Berlin, Corée, Cuba)
Carte des deux blocs,  page 142
Feuilletez les pages 126 à 131 du Livre

Les États-Unis mettent brutalement fin à la "grande alliance du temps de guerre". Truman, Président du hasard (A. Kaspi) finit par choisir de lancer en 1947 une véritable croisade contre le communisme, instrumentalisant le discours du "rideau de fer" formulé par Churchill, lequel discours montre le refus anglo-saxon d'avaliser le partage de l'Europe (pourtant acté par Roosevelt à Yalta et Postdam).



pactomanie : l'oeuvre du secrétaire d'état John Foster Dulles ; ses détracteurs voient sa politique comme dangereuse (crainte d'un engrengage)

assistance mutuelle ou réciproque : alliance défensive et non contraignante en principe

C1 - Des pactes d'assistance mutuelle fondateurs d'alliances plus ou moins durables mais "endiguant"  l'URSS

Le Pacte de Rio (TIAAR 1947) légitime les ingérences des États-Unis dans les affaires intérieures de ses voisins latino-américains et accentue leur propension à considérer non seulement les anciennes "républiques bananières" mais tout "l'hémisphère occidental" comme une "chasse gardée". Censée défendre la paix et promouvoir la démocratie, l'OEA couvre la répression conduite contre toutes les initiatives menaçant les intérêts états-uniens. Cuba quitte l'organisation dès 1959 ; le Venezuela en est aujourd'hui banni de facto (c'est le leader de l'opposition, auto-proclamé chef de l'état, qui y représente le pays).

Le Pacte de l'Atlantique Nord (Traité de Washington, 1949) réunit les États-Unis et le Canada aux pays d'Europe occidentale, les parties constituant une force armée commune (dont  notamment 300 000 soldats américains cantonnés en Europe) susceptible de se défendre  contre une agression soviétique. La France a quitté le commandement militaire intégré en 1966 mais y est retournée après 1991 alors que l'OTAN semblait avoir un moment perdu sa raison d'être (sans toutefois que soient rouvertes les bases américaines fermées définitivement dans les années 60) ; l'extension vers l'Est de l'alliance atlantique après la fin de la Guerre Froide (intégration d'anciens satellites de l'URSS) est source de tensions très vives avec la Russie de Poutine.



L'ANZUS est une alliance tripartite mise en place en 1951 et liant les États-Unis à l'Australie et à la Nouvelle-Zélande (puissances dénucléarisées jusqu'au revirement récent des Australiens sur ce sujet) renforçant la prétention de Washington de faire du Pacifique un "lac américain". Mise en sommeil à partir de 1984, l'alliance est remplacée par l'AUKUS en 2021 (pacte entre l'Australie, le Royaume-Uni et États-Unis, tourné contre la Chine et non plus la Russie et visant à doter l'Australie d'une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire).

L'OTASE est créée en 1954 pour protéger l'Asie du Sud-Est, par les États-Unis, également la Grande Bretagne et la France, puissances coloniales (Malaisie et Indochine) et le Pakistan, les Philippines et la Thaïlande. L'alliance paraît servir de prétexte à  l'implication des États-Unis dans la guerre du Vietnam mais est dissoute dès 1977.

Le Pacte de Bagdad est signé en 1955 pour rallier les états arabo-musulmans dans une organisation du Traité Central (CENTO) qui n'a jamais réellement fonctionné mais dont le nom et les objectifs confirment le but des États-Unis : endiguer le communisme en encerclant l'URSS (containment).




Téléchargez ici la fiche relative à la méthode de l'activité orale
(modèle diffusé en Spécialité, Première) :
cliquez pour télécharger le devoir Zéro



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Mardi 18 janvier [17 h - 17 h 55] TG4
cours improvisé, compte tenu de la panne internet paralysant le lycée, en lieu et place de la séance d'AP prévue au CDI
ou Jeudi 20 janvier [9 h 10 - 10 h 05 ] TG1

  C2 - Une politique mise en oeuvre par  Eisenhower, à la suite de Truman, inventeur des principaux outils de la Guerre Froide

Des pactes partout pour encercler l'URSS, sauf en Asie de l'Est, où des accords bilatéraux sont nécessaires, le Japon demeurant "infréquentable" pour beaucoup des puissances régionales : concrétement, l'oeuvre du secrétaire d'Etat du Président républicain Eisenhower, qui prétend refouler le communisme (doctrine dite du "roll back" qui, en réalité, s'inscrit dans la logique de l'endiguement établie par Truman). Mais l'automatisme contraignant de ces pactes est décrié, de même que leur responsabilité dans le déclenchement des crises (Dulles ayant omis de citer la Corée parmi les pays défendus par les États-Unis, il précipite l'intervention nord-coréenne contre le Sud, encouragée par Mao) ; la "théorie des dominos" développée par l'administration Eisenhower ne fait que prolonger la posture du containment.



L' outil intellectuel de la Guerre Froide est donc défini par Truman, qui décide après deux ans de réflexion de lancer "une croisade" contre le communisme, assimilé au Mal, mais la présente comme une stratégie défensive (doctrine du "containment" en 1947 : dévoilée au travers d'un discours au Congrès à propos de l'assistance à la Grèce et à la Turquie, menacée par le Communisme). Cette posture débouche sur une politique pragmatique mais très discutée de soutien aux dictatures quand elles s'opposent à la subversion. Truman crée aussi l'outil de renseignement nécessaire : la CIA, en 1946 (sous le nom, dans un premier temps, de Central Intelligence Group, juste après la dissolution de l'OSS) puis organise une gouvernance adaptée au contexte de guerre potentielle permanent : mise en place du NSC (conseil national de sécurité, forum décisionnel créé dès 1947, qui débouche plus tard sur la création d'un poste de conseiller à la sécurité nationale et concurrence de facto "le cabinet" formé des principaux membres du gouvernement, les premiers dans l'ordre de succession en cas de disparition du Président et du Vice-Président) et désignation de quatre ministres pour la guerre (un secrétaire à la défense plus un secrétaire par arme).

Une influence paradoxale du "petit homme du Missouri", méprisé par Roosevelt et peu informé des arcanes de sa diplomatie : il vitrifie le Japon en 1945, est réélu contre toute attente en 1948, sans doute grâce aux excès de la "chasse aux sorcières". Il s'agit d'une campagne de propagande et de persécution publique, organisée par le sénateur Mac Carthy, qui tente de débusquer partout des agents communistes, appuyée par la droite du Parti Républicain, incarnée notamment par le jeune Richard Nixon : ces militants  envisagent d'abolir la liberté syndicale et permettent paradoxalement la victoire de Truman, ferme face aux grévistes - il a réquisitionné des soldats pour faire rouler les trains et surmonté  la crise sociale liée à la reconversion de l'économie et à la fin du dirigisme du temps de guerre - mais défenseur des droits des salariés et de la légalité.


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Lundi 24 janvier [10 h 20 - 11 h 15] TG4
ou  [14 h - 14 h 55 ] TG1
Semaine 4

C3 - L'apprentissage progressif des attitudes appropriées dans le cadre du "Grand Schisme" décrit par R. Aron au moment de la mise en place du Plan Marshall en 1948 (paix impossible, guerre improbable)

Carte rappelant le contexte de la fin de la grande alliance
("Oncle Sam" est encore l'ami d'Oncle Joe, alias Joseph Staline)

voir en cliquant ici (fichier Word)

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Lundi 24 janvier [11 h 15 - 12 h 10] TG4
ou Jeudi 27 janvier  [9 h 10 - 10 h 05] TG1


2  – Les deux blocs face à l'émancipation des jeunes nations 

Carte de la décolonisation,  page 143
La limite Nord-Sud dessinée sur le planisphère est anachonique !



A - Bandoung et l'émergence du Tiers Monde ; la crise du Suez (années cinquante)

La conférence afro-asiatique réunie en 1955 en Indonésie est l'occasion de montrer la solidarité entre les nations décolonisées d'Asie et d'Afrique, qu'Alfred Sauvy assimile au "tiers état" opprimé avant la révolution française. Anticolonialistes, ces 29 pays et délégations de mouvements de libération patrmi lesquels le FLN algérien dénoncent le racisme et s'en prennent particulièrement à la France, alors en pleine en Afrique du Nord, réclament un nouvel ordre économique international (NOEI, qui pousse l'ONU à créer la CNUCED) mais posent des revendications fondées sur les valeurs mêmes de l'Occident, celles des  "Droits de l'Homme". 


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Soutien indéfectible d'Israël, les autorités françaises imaginent un complot pour rapprocher ce pays des Britanniques et faire tomber ensemble le régime de Nasser, le leader égyptien représentant alors le principal soutien international du FLN. Désireux de se prémunir des infiltrations de "terroristes Palestiniens", Israël est en effet invité à envahir le Sinaï. Dans un second temps, une expédition franco-britannique interviendrait sur le canal de Suez, prétendument pour "séparer les belligérants". L'opération permettrait d'éviter la nationalisation du canal, action lésant les intérêts de la France et de l'Angleterre, propriétaires du l'équipement, et décidée par Nasser pour se procurer des devises devant le refus des banques occidentales de financer ses projets de grands travaux (car l'Égypte, à peine débarassée de la présence militaire britannique depuis1954, refuse à d'accepter l'installation de bases militaires américaines sur son sol).



L'affaire (un complot noué par le gouvernement français, qui parvient à réconcilier Anglais et Israéliens) tourne au fiasco devant les réactions hostiles de l'opinion publique mondiale et des deux superpuisances. Londres et Paris retirent leurs troupes, Israël compte dorénavant davantage sur les États-Uniens que sur les Français et l'Égypte, quoique son gouvernement ne soit pas communiste, reçoit le soutien technique et financier des Soviétiques, plus pragmatiques dans leur approche du Tiers Monde que les Nord-Américains (qui refuseront de la même manière les nationalisations décidées par Fidel Castro, poussant "le lider maximo" à s'associer à l'URSS.  Cet épisode montre l'effacement des puissances européennes et permet à l'URSS de réprimer la révolution hongroise sans encourir rien de plus que des reproches verbaux).


Textes page 162

B - Seconde mort de Staline et ambiguités de la Coexistence pacifique (1956-1962)
Coexistence pacifique


La chaussure de Khrouchtev, un épisode des relations internationales
décrit ici par une télévision algérienne



Staline meurt en 1953 mais son décés ne provoque qu'un très vague dégel des relations internationale (mais des émeutes ouvrières anticommunistes en RDA !). C'est la condamnation des crimes de Staline devant le XXème congrès du PCUS par son successeur, Nikola  Krouchtchev qui, en 1956, constitue sa "seconde mort" et précipite la condamnation de son héritage (dictature, culte de la personnalité, terreur et refus de cohabiter avec l'Ouest sont dénoncés comme "des crimes"). Rapidement connue dans le "monde libre" par des "fuites" la critique du stalinisme dans "le discours secret" de Krouchtchev inquiète les dictateurs en place dans les pays frères, achevant de marginaliser Tito (déjà en froid avec Staline car suspect d'une trop grande autonomie : schisme "titiste") qui refuse de se réconcilier avec l'URSS et réagit en proposant (avec l'Inde et l'Égypte) de fédérer le Tiers Monde dans un mouvement des non alignés refusant le rejoindre l'un ou l'autre des deux camps de la Guerre Froide (conférence de Belgrade, 1961). Surtout, elle irrite Mao et le PCC, qui reproche à l'URSS son "révisionnisme" et préparent une rupture qui éclate au grand jour en 1960 (par le retrait inopiné de tous les techniciens Soviétiques). Quant à "Monsieur K". plutôt populaire à l'Ouest en dépit de ses colères fameuses (et souvent feintes, pour impressionner les autorités états-uniennes) il réussit à nouer des allliances avec des régimes non communistes (l'Égypte de Nasser, Cuba) et à séduire  une partie des non alignés mais ne parvient pas à obtenir une réponse américaine concrète à sa proposition de coexistence pacifique, alternant vainement politique d'ouverture (évacuation de l'Autriche en 1955) et provocations (Spoutnik en 1957, mur de Berlin en 1963). Il ne peut, surtout, améliorer significativement le niveau de vie de ses concitoyens malgré des coupes sombres dans le budget des armes conventionnelles ; il est finalement écarté brutalement par le Parti en 1964.




C - D'Alger à Hanoi, et de Suez à Budapest : la poursuite des tensions et des guerres indirectes
(années soixante)

  Quadrillée par l'armée française à partir de 1956, l'Algérie devient cependant indépendante en 1962, après la Maroc et la Tunisie, événements qui marquent le recul de l'influence occidentale en Méditerranée, au moment où l'Égypte se débarrasse de la présence militaire britannique et refuse l'installation de bases états-uniennes. Après la crise de Suez (qui montre aux opinions publiques que France et Grande-Bretagne sont surclassées par les superpuissances et qu'elle ont perdu l'influence qu'elles détenaient sur le monde arabe, et précipite le réalignement d'Israël, pays qui se détourne de Paris pour obtenir le soutien de Washington) et celle de Budapest, la crise des fusées (médiatisée par Kennedy pour contourner la difficulté posée par l'interruption totale du dialogue officiel avec l'URSS) fait prendre conscience à l'Est comme à l'Ouest des conséquences de "l'équilibre de la Terreur". Dès 1963, les relations au plus haut niveau sont rétablies et deviennent habituelles (téléphone rouge) sans que ni la course aux armements ni le conflit idéologique ne s'atténuent réellement : la période de "détente" s'ouvre dès lors ; elle implique une certaine connivence entre les deux grands (dénoncée par Michel Jobert) qui les incite à cocopérer en matière de non prolifération puis de désarmement mais a seulement pour conséquance concrète un éloignement du théâtre des opérations, diminuant le risque d'escalade. La péninsule indochinoise est l'un des champs de bataille de cette nouvelle phase de la Guerre Froide : le Vietnam du Sud, soutenu pendant deux décennies par les États-Unis, est progressivement déstabilisé puis conquis par le régime communiste du Nord.



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TRAVAIL PERSONNEL - TP 9H
Le film "Full Metal Jacket" comprend deux parties (la première raconte les "classes" des jeunes recrues, l'action se terminant par le suicide du soldat "Baleine", la seconde s'ouvre par la scène de la prostituée - extrait 1 ci-dessous - au cours de laquelle les soldats Guignol et Rafterman, journalistes à "Stars and Stripes", sont confrontés à des pick pockets).

1 à 3 phrases(au plus)  pour chaque réponse rédigée
Question 1 / Dites qui a réalisé le film ; en quelle année et dans quelle intention ? Question 2 / Précisez où et quand se déroule l'action (contexte) /
Question 3 Dites ce qu'est le journal "Stars and Stripes"/ Question 4 Expliquez l'attitude et le discours des protagonistes et dites ce qui, dans l'extrait n°1, permet de percevoir que l'on est au Vietnam /  Question 5 Expliquez l'attitude et le discours des protagonistes et dites ce qui, dans l'extrait n°2, tout ce qui peut expliquer le malaise du photographe.
(préparez vos réponses en vue d'une confrontation orale des points de vue)


Full Metal Jacket, extrait 1



Full Metal Jacket, extrait 2


A rédiger pour le 04/02 (TG4) ou le 11/02 (TG1) au plus tard - devoir facultatif


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Jeudi 3 février [9 h 10 - 10 h 05 ] TG1
ou Lundi 7 février
[10 h 20 - 11 h 15] TG4

Semaine 4
EXPOSÉ LE COUP DE PRAGUE TG1
Cours du 25 en TG4 sur une heure normalement dévolue à  l'AP
Pas de cours le 31 janvier en TG4 (Baccalauréat Blanc)

 – Détente et multipolarisation  (1963 -1975)


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rappels de vocabulaire et de chronologie
Le monde bipolaire 1945-1990 ; La Guerre Froide 1947-1989 ; Les phases de la Guerre Froide : première période très tendue (1947-1962) malgré la coexistence pacifique proposée - vainement - par Khrouchtchev (1956-1962) ; Détente (1963-1975) puis Guerre Fraîche (1975-1985)...



A - De nouvelles puissances mondiales émergent (et la "doctrine Nixon-Kissinger" définit après-coup les nouvelles orientations de la politique américaine



La doctrine Nixon, de facto appliquée en amont, n'est explicitée qu'en 1969 par le Président et son secrétaire d'état (Kissinger ne peut postuler à la magistrature suprême, en raison de sa naissance en Allemagne, mais est perçu à l'époque comme un politique visionnaire, qui parviendra à dégager son pays du bourbier vietnamien (accords de Paris en 1973).

Les caractéristiques de la doctrine Nixon sont :
- le réalisme. Il s'agit d'admettre que l'URSS existe et dialoguer avec elle (au fond, faire ce que Roosevelt avait entrepris mais que Truman et ses succeseurs ont remplacé par une croisade contre le Communisme) donc répondre avec un temps de retard à la posture adoptée par l'URSS depuis 56 (mais le téléphone rouge a été mis en plce dès 63)
-
la retenue. Il n'est pas question de non ingérence mais du souci constant de ne pas abuser des déboires éventuels de l'adversaire afin d'éviter de prendre un trop grand avantage à ses dépens et de rompre de manière risquée l'équilibre des forces (constaté sur  le plan de l'armement nucléaire)
- le maniement alternatif de deux moyens,  « la carotte et le bâton ». L'idée est de sanctionner si besoin les abus de l'adversaire mais de faire des concessions à l'autre à chaque fois qu'il adopte une posture conciliante (lui vendre ou non du blé, participer ou pas aux JO qu'il organise chez lui, le menacer ou non de s'appuyer sur la RPC, etc.) 
 -
le linkage. La position adoptée est celle d'un marchandage, en vertu duquel il faut exiger que tout geste d'apaisement soit  accompagné d'une contrepartie en un autre domaine, une faveur en appelant une autre, même si elle est éloignée dans l'espace ou sans aucun rapport logique. Ce pragmatisme est typique de l'esprit de la doctrine, inspirée par la Realpolitik et méfiante à l'égard du principe des grandes conférences prétendant résoudre tous les problèmes d'un coup


La doctrine Nixon tend à réduire plutôt qu'à élargir les engagements des États-Unis. Les grands mouvements diplomatiques doivent désormais remplacer le temps des croisades idéologiques - mais la "pacification" est très relative (un accord global sera trouvé en Europe, mais les deux camps exportent avec cynisme leur conflit dans le Tiers Monde, là où les enjeux sont plus faibles, donc les risques moins intenses).



La présentation de l'affaire du Watergate par le Président Richard Nixon
vue par la télévision française

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Nixon incarne pour l'opinion américaine le looser qui s'est embourbé au Vietnam et le menteur pris dans l'affaire du Watergate, menacé de destitution suite aux révélations d'un indicateur ("gorge profonde" en réalité un policier)  faites à la presse (le Wahington Post incarnation du quatrième pouvoir). Il est victime du  credibility gap : discrédit de la parole présidentielle après la révélation des écoutes dans le bureau ovale auprès d'une Amérique profonde encore puritaine, et sa démission (qui vise à anticiper l'aboutissement probable d'une procédure d'impeachment) est une victoire indirecte du Congrès, écrasé par la "présidence impériale" inaugurée par Roosevelt. En réalité, la politique étrangère de Nixon est pragmatique et prudente : il oeuvre en vue de se retirer du Vietnam, se rend en Chine en 1971 pour faire pression sur l'URSS et négocie avec cette dernière selon des principes explicités en 69 par son secrétaire d'état Henry Kissinger, prototype du politicien habile empêché de se présenter au poste suprême du fait de son lieu de naissance, étranger aux États-Unis. Cette doctrine est  le vrai substitut à "l'endiguement"défini par Truman (poursuivi de facto sous le nom de "refoulement' par Eisenhower tandis, que la riposte graduée ou flexible response imaginée par Kennedy et Schlessinger est un mode d'emploi de l'arme nucléaire  adapté à l'évolution des armements (et jugé plus opératoire que la doctrine des représailles massives).


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Lundi 7 février [11 h 15 - 12 h 10 ] TG4
ou
[14 h  - 14 h 55] TG1

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B - Le Moyen Orient s'embrase (le conflit israélo-arabe semblant dominer les autres querelles)

Un documentaire réalisé par une étudiante sur la Guerre de 1967

  une victoire totale pour Tsahal




Un conflit doublement asymétrique, opposant "sionisme" et "panarabisme".

Le conflit israélo-arabe a déjà été abordé en histoire (fondation du foyer national, proclamation de l'état Juif, guerre de 56) et même en Géographie (cours sur le Moyen-Orient en marge de la leçon sur le Golfe) notamment pour ce qui concerne les événements survenus à partir de 1979, date à aprtir de laquelle d'autres conflictualités s'imposent de plus en plus, alors que l'attention portée aux mauvaises relations entre l'état Juif et ses voisins arabes et la question palestinienne les occultent pour une part. La guerre des Six Jours est une humiliation pour "la rue arabe" et discrédite les mouvements laïcs et le leadership de Nasser (le rêve panarable d'une nation arabe rassemblée en un seul état au delà des confessions est remis en cause par une partie de l'opinion, séduite par le fondamentalisme musulman). L'agressivité israélienne est par ailleurs fortement critiquée par le général de Gaulle, la France adoptant une posture qu'elle veut équilibrée mais qu'on perçoit parfois comme pro-arabe. La revanche égyptienne de 1973 (guerre du kippour) - même si son succès militaire est relatif - permet le rapprochement opéré par Sadate, qui peut du coup normaliser ses relations avec Israël mais apparaît comme un traître à la cause palestinienne et est assassiné par des extrémistes.


C - La civilisation occidentale entre dans une très longue "crise" (1968) qui masque les difficultés soviétiques et fait des accords d'Helsinki (1975) un prétendu succès de Moscou

Les évènements de mai 68 en France, vus par Lumni

La fin des années 60 est marquée par une remise en cause radicale des valeurs et des comportements traditionnels dans les sociétés occidentales. La musique est débridée (vague des yé-yé en France) les cheveux sont longs mais les jupes courtes, tandis que les minorités revendiquent en faveur de l'Égalité (combat des Afro-américains pour les Droits Civiques, féminisme, tiers-mondisme) et semblent menacer les fondements de la société, notamment aux États-Unis, dont les élites redoutent que leur pays soit entré en déclin (Nixon doit renoncer à la convertibilité du dollar en or, l'activisme des Black Panthers et leur sympathie pour la doctrine communiste et le régime de Mao leur vaut de subir une répression féroce orchestrée par le FBI, Cassius Clay devient Mohammed Ali). Les générations issues du Baby Boom contestent les choix de leurs aînés (la société de consommation, la guerre du Vietnam) et même de leurs parents, invariablement  désignés comme "des vieux"  et rêvent d'une société plus libre (démocratisation de l'enseignement, mais aussi libération sexuelle et culture "underground" permissive, favorisant dangereusement le progrès des addictions). Les événements de mai 1968 (occupation de la Sorbonne, émeutes au Quartier Latin, manifestations) cristallisent, en France, l'émergence de nouvelles générations éprises de justice pour lesquelles "il est interdit d'interdire" et qui aspirent à une vie meilleure ("Sous les pavés, la plage"). Le mouvement du 22 mars naît dans les facultés parisiennes dans un contexte d'agitation estudiantine prégnante (non mixité de la Cité universitaire) mais il débouche rapidement sur une crise sociale (grève générale) puis politique (récupération par la Gauche, déplacement du général de Gaulle auprès de l'armée française en Allemagne). Le "retour à la normale" (par la voie des urnes) est un traumatisme pour les jeunes, mais ces derniers vont bientôt prendre le pouvoir et ne plus le lâcher (thèse d'Edgar Morin qui décrit la jeunesse non plus tant comme une catégorie générationnelle que comme un groupe social).



Un documentaire d'Arte (Helsinki 1975, la détente au sommet) - extrait   entre 8 : 35 et 10 : 01




Les accords d'Helsinki sont un succès apparent pour l'URSS et les démocraties populaires, qui obtiennent de l'Occident qu'il reconnaisse les frontières imposés par la force par Staline en 1945 et conditionnent leur adhésion à l'OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) à la réaffirmation du principe de non ingérence, lequel leur laisse en apparence "les mains libres".  La reconnaissance par l'Est des valeurs démocratiques semble une concession sans portée pratique et n'implique aucune bienveillance du camp socialiste à l'égard des démocraties bourgeoises (libérales) d'Amérique du Nord et d'Europe de l'Ouest. A court terme, cette conférence déplace définitivement les champs de bataille de la Guerre Froide vers des périphéries lointaines et semble "pacifier" relativement le vieux monde. Vécu comme un "marché de dupes" défavorable à l'Ouest, les accords précipitent la chute du système communiste en encourageant les dissidents de toute sorte à revendiquer contre les dictatures.

1975 marque l'apogée diplomatique de la Détente mais également, rétrospectivement, la fin de cette période particulière de la Guerre Froide, l'URSS adoptant une posture plus évidemment belliqueuse et impérialiste après cette date ; c'est néanmoins en 1979 que se produit la principale inflexion dans les relations internationales (avec la confirmation que le Moyen-Orient est perçu comme l'un des enjeux et des acteurs principaux).



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 Mardi 8 février [16 h 05 - 17 h] TG4
ou Jeudi 
9 février [9 h 10 - 10 h 05] TG1


CHAPITRE IV 
La France du "baby boom" et de la décolonisation : les ambiguités des Trente Glorieuses et de "l'apogée gaullien"


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reformulation et définition des bornes chronologiques
 Citation de Jean Fourastié : on peut appeler " glorieuses " les trente années pendant lesquelles le peuple français a été affranchi des grandes contraintes de la rareté millénaire, a triplé son niveau de vie et le pouvoir d'achat des salaires les plus faibles, a profondément transformé son genre de vie.



Lancement : deux images contradictoires de la femme (un catalogue de 1967, photographie de Noëlle Noblecourt, licienciée en 1964 par l'ORTF) ; la révélation des paradoxes du progrès de la "condition féminine"

v

diffusion d'une chronologie concernant l'émancipation progressive des Femmes : une période particuliérement favorable entre 1944 et 1979

VOIR AUSSI, SUR "LES JEUNES" : L'ARTICLE D'EDGAR MORIN APRES LE GRAND CONCERT IMPROVISE PAR
L'EMISSION "SALUT LES COPAINS !"
A PARIS EN 1963...
un texte déjà proposé comme sujet de Bacccalauréat !

1°  La Société

- 1A émancipation des Femmes

Libération sexuelle : des avancées indéniables (exigence du consentement, disposition de son corps) mais de nouvelles injonctions (du droit de séduire à l'obligation de plaire ; du sexe pour enfanter à l'incitation "révolutionnaire" au plaisir).

Accès au salariat : rémunération du travail féminin, largement ignoré jusque là (sauf dans le monde ouvrier) mais nouveau débat autour du "salaire d'appoint" révélateur de discriminations durables.

Obtention de droits concrets nouveaux (économiques, juridiques, etc.). Droit de vote octroyé seulement en 1944 (par Charles de Gaulle).

Proclamation formelle de la liberté des moeurs et du costume et divergences entre féministes

(du bikini au monokini).

Au total, trente ans de progrès spectaculaires de la condition féminine en France (apogée en 1975 : loi sur l'IVG présentée par Simone Veil). Mais cela ne signifie pas qu'il s'agisse de la suite d'un progrès linéaire depuis l'origine de l'Histoire (il y a eu des périodes où les Femmes étaient plus libres qu'au XIXème siècle ou dans la première moitité du XXème siècle) ni que le mouvement se soit poursuivi avec la même force ensuite (l'égalité salariale est, par exemple, demeurée un principe, bafoué en pratique).






"J'aime tes genoux" : un tube du chanteur Henry Salvador (1974)
(il s'agit de se rapprocher phonétiquement de la version d'origine en Anglais des États-Unis)




Une reprise parodique d'un titre américain au titre et au contenu bien différent : Shame (il est question de le honte que devrait
éprouver le compagnon de la chanteuse Shirley, s'il ne l'accompagne pas sur la scène pour danser)




un exemple de l'influence des musiques et des chanteurs afro-américains, parfois mieux reçus en Europe qu'aux États-Unis où une partie du public blanc
et des diffuseurs sont supectés de "ségrégationniste" malgré une exposition croissante des talents noirs par les médias audiovisuels (Grace Jones, Donna SUmmer, Prince... puis Michaël Jackson qui, dans les années 80, devient une star du disque grâce à ses clips et à leur succès sur MTV).

- 1B jeunisme

un effet du "Baby Boom" caractérisant cette époque et perceptible dans toutes les sociétés développées, lié au recul de la mortalité
et à une explosion des naissances (plus précoce et souvent plus durable en France que dans d'autres pays)


Un succès de Claude François (déjà nostalgique, en 1976, de l'année 62) : l'influence américaine
sur les générations du baby boom  (le disco et "le soul" de la Motown, les femmes, la diversité, le choc du Spoutnik et la mort de Marilyn)



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 Nota Bene : Claude Fançois a écrit en partie le tube "Comme d'habitude" qu'il lance, en France, en 1967, et qui devient un succès planétaire dans sa version américaine, grâce à Franck Sinatra ("My Way", une chanson encore jouée tout récemment lors des réunions publiques de la acmpagne de Donald Trump, lequel dansait par ailleurs à la fin de ses meetings en 2021 sur la musique du tube des Village People YMCA, co-écrit par les producteurs français du groupe et sorti en 1978, année de la mort accidentelle de Clo-Clo, un tube perçu comme emblématique par la communauté Gay. C'est là un exemple des interconnexions paradoxales caractérisant la culture "occidentale".


Les années 70 marquent un tournant : au disco succèdent d'autres modes (notamment : le punk) et l'optimisme voire la légéreté des yé-yés est oubliée (slogan :  "No future" des Sex Pistols qui moquent le vingt cinquième anniversaire du règne d'Elizabeth II en 1977, pessimisme de la comédie musicale franco-canadienne "Starmania" présentée en 1979 "si on vit pas maintenant, demain il sera trop tard"). L'Occident entre dans "la crise" (déboires économiques, tensions sociales, terrorisme). Mais cet état de contestation et de déséquilibre permanent semble rétrospectivement constitutif de la société moderne.

Les "jeunes" des années Soixante (celles et ceux qui "ont fait mai 68") demeurent longtemps un groupe homogène et formant une sorte de classe sociale, comme l'avait bien vu à l'époque E. Morin (en plus de constituer une classe d'âge) ; ils  pilotent la société pendant trois décennies.


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Mardi 8 février [17 h - 17 h 30] TG4 
 Vendredi 11 Février [14 h - 14 h 30] TG1



2° L'économie et la politique



- 2A une opulence qui laisse des regrets



La France connaît en 1975 son apogée industriel. Son économie est portée par une forte croissance et elle entre d'autre part dans la société de consommation.
On peut distinguer au moins deux phases, voire trois. La reconstruction (de la sortie de la guerre à 1955) l'essor industriel (1955-1975) marqué par un développement commercial - et une tertiarisation - sensible au delà de 1960. L'état-stratège joue un rôle clef dans cette période (encadrement du crédit, importance des commandes publiques et des firmes nationalisées

TD2HG / imaginez l'introduction d'une composition d'Histoire dont le sujet serait le titre de ce graphique (Question 5 à l'attentin des TG1, auxquels la question 4 n'est pas proposée - les TG4 choisissent librement entre les questions 4 OU 5). 


Mardi 8 Février [17 h 30 - 17 h 55] TG4
ou Vendredi 11 Février [14 h 30 - 14 h 55] TG1

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Travaux- Dirigés n°2 TD2HG
voir un apercu des consignes en TG4 en cliquant sur ce lien


Vacances d'Hiver (dites de Février)
du 11  au 28 février


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Lundi 28 février
[10 h 20 - 11 h 15 ] TG4
ou [14 h  - 14 h 55] TG1

vérification des moyennes trimestrielles et débat rapide sur la guerre en Ukraine
 

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- 2B des antagonismes idéologiques liés aux évolutions de la "société de consommation"

et au contexte international

reformulation
une problématique commune  à toutes les "sociétés modernes" (la société du XXIème siècle est qualifiée souvent de post-moderne ou fluide mais est à tout coup très différente)

le contexte est à peu près le même dans tous les pays dits "occidentaux" qui sont en même temps des métropoles coloniales

lutte des classes et débats sur le consumérisme (et ses effets surt l'environnement) dominent successivement la scène publique



1. L'émergence éphémère, à la libération, de trois grande forces partisanes prêtes au consensus

Un exposé sur le CNR en mode vidéo :


trois partis et une quatrième force transversale (le gaullisme) en 1945-47 :
un paysage politique spécifique et non durable

un résistancialisme qui inspire aux différents mouvements politiques des réformes convergentes, dessinées par le Conseil National de la Résistance




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Lundi 28 février [11 h 15 - 12 h 10 ] TG4
ou Jeudi 3 mars [9 h 10 - 10 h 05] TG1

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2. Un clivage droite-gauche encore masqué sous la IVème République malgré le contexte de décolonisation et de guerre froide et la vague contestataire incarnée par une grande partie de la jeunesse



Vocabulaire : la droite, la gauche (des notions relatives)

un mode de scrutin et des oppositions radicales qui conduisent les gauches et les droites modérées à gouverner ensemble sous la IVème république, une majorité et un chef de l'état prétendant se situer "au dessus" des partis au début d ela Vème république

des positions diverses face au  drame de la décolonisation

une "jeunesse" constestant l'autorité des aînés et revendiquant une libéralisation des moeurs plutôt que prenant partie dans les querelles politiciennes (l'exemple du féminisme)

Un contexte mondial difficile (La République des illusions, partie II)


extraits : introduction et 16 : 00 /  18 : 53




3. Les difficultés du mouvement Gaulliste, paradoxalement "sauvé" par les événements d'Algérie

l'appel au "sauveur de la patrie" : le Général de Gaulle pour lever l'hypothèque algérienne
(La République des illusions, partie I)


extraits : 00:00 / 01:19 puis 07 : 58 / 12 : 58

"Le général" a fondé la IVème République avant de démissionner de son poste de chef du gouvernement en 1946 ; il incarne à lui seul, pour l'opinion, la Résistance et la grandeur de la France ("retrouvée" à la Libération) malgré son opposition à la nouvelle constitution qui établit, pour lui, "le régime des partis".
 Charles de Gaulle crée paradoxalement un parti à sa dévotion en 1947 (le RPF) et gagne les municipales mais sa formation vivote entre 47 et 53, date à laquelle il décide de dissoudre le mouvement, entamant dès lors sa "traversée du désert" (en fait : une retraite littéraire à Colombey).
Le gaullisme, qui se veut transcendant la droite et la gauche, est donc un échec politique, tant que la crise algérienne ne fait pas de son fondateur un recours pour sauver le pays de la guerre civile (putsch des généraux d'Alger en mai 58, l'armée refusant la perspective d'un gouvernement qui négocierait avec le FLN).



4. La bipolarisation, conséquence (relativement imprévue) de la présidentialisation du régime

L'élection du chef de l'État par le peuple est imposée en 1962 par un référendum à la légalité du reste contestable (de Gaulle profite de l'émotion causé par l'attentat du Petit-Clamart pour l'imposer malgré l'hostilité du parlement). Dès 1965, on constate que le mode de scrutin crée deux camps (Droite contre Gauche) ce que François Mitterrand est l'un des seuls à avoir anticipé, circonstance qui lui permet d'être le candidat des gauches coalisées, de mettre le général de Gaulle en ballotage et de se faire connaître auprès de l'opinion .



TP10H - POUR LE 7 MARS

Vérifiez la prise de notes et cherchez la définition des régimes parlementaire et présidentiel, ainsi que les états les représentant le mieux.

Rédigez les réponses convenant aux cinq questions suivantes :
 D'après les extraits vidéo dans etxe alaia, 1°) quels grands principes le résistancialisme des années d'après-guerre impos-t-il de promouvoir aux différents partis ? 2°) qu'appelle-ton "résistancialisme" ? 3°) En quoi le PCF peut-il être décrit comme "le parti de l'étranger" en 1947 et pourquoi les grèves de la CGT sont-elles perçues comme une tentative de subversion par les autorités ? 4°) Quelle illusion les Français se font-ils sur eux-mêmes et sur la place de leur pays à la Libération ? En quoi cela fonde-t-il une espèce de dette morale envers de Gaulle ? 5°) Quels évènements survenus en 1945 annoncent la Guerre d'Algérie et comment juger leur répression ?

ATTENTION : TROIS PHRASES AU PLUS PAR RÉPONSE



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Vendredi 4 mars [14 h  - 14 h 55] TG1
ou Lundi 7 mars [10 h 20 - 11 h 15] TG4

exposés sur mai 68 et 1958

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- 2C Deux républiques très différentes

Travaux- Dirigés n°3 TD3HG






6°) Proposez un schéma représentant le régime présidentiel "pur" par déduction des schémas réalisés pour décrire la IVème et la Vème République

TG1 POUR LE 7 MARS : Terminez la production des schémas pour les restituer en même temps que les réponses aux questions TP10H



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Lundi 7 mars [11 h 15 - 12 h 10] TG4
ou [14 h - 14 h 55]  TG1

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3°  La difficile restauration de la puissance (évolutions institutionnelles et posture internationale de la France entre 1945 et 1979)

question préalable : un but atteint ou non ?
introduction : Libération, et Gouvernement Provisoire

les conditions de "la victoire" française sont telles qu'elles alimentent deux mythes : ceux du Résistancialisme et de la France "Quatrième Grand" ; d'où un contexte politique qui explique l'oeuvre sociale et économique du GPRF (sécurité sociale et état-providence, nationalisations : il s'agit de refonder la démocratie, donc d'assurer la liberté, l'égalité - donc la justice sociale - et la fraternité ou solidarité)



Le GPRF : un exécutif très long à émerger et à imposer que les lois et décisions de "l'État français" du Maréchal Pétain soient considérées comme "nulles et non avenues". Au départ, et quoique désireux de s'entourer d'un pouvoir collégial lui donnant des apparences "respectables" aux yeux des démocraties anglo-saxonnes, Charles de Gaulle, faute d'être rejoint par des personnalités de haut niveau, se contente de fonder à Londres un comité dirigeant la France Libre (devenue officiellement "France Combattante" en juillet 1942, après sa reconnaissance par tous les mouvements de Résistance comme seul organe représentatif). Une fois l'Algérie libérée par les alliés, et les Vichystes écartés du gouvernement du territoire,  il y constitue un comité français de libération nationale en juin 1943 (le CFLN : dont il n'est que le chef politique, le général Giraud, soutenu par Roosevelt, en demeurant le chef militaire jusqu'en 1944) et réunit une assemblée consultative afin de créer un embryon de vie parlementaire. Le GPRF n'est formé qu'en juin 1944, à la veille du débarquement, et n'est reconnu par les États-Unis qu'en octobre, après la Libération de Paris. Le GPRF, une fois installé à Paris, poursuit la guerre (envoyant un million de soldats réduire "les poches de l'Atlantique" et reconquérir l'Alsace avant d'envahir l'Allemagne du Sud) et rétablit l'ordre légal (envoi de commissaires de la République, incorporation dans l'armée des résistants - y compris ceux issus du PCF -  organisation d'une épuration légale, recours aux élections dès novembre 1945 (les femmes votent pour la première fois) et initiation d'une oeuvre de reconstruction (commissariat au plan).

 

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Mardi 8 mars [13 h 05 - 14 h] TG4
ou
Jeudi 10 mars [9 h  10 - 10 h 05] TG1


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- 3 A  La IVème, une république "des illusions" : l'échec irrémédiable de l'Union Française et l'instauration d'un climat politique globalement très instable

RAPPELS
La France croit être victorieuse et s'être libérée avec le concours de ses alliés, mais "presque seule" ; en réalité : elle déplore 600 000 morts, auxquels s'ajoutent 500 000 décès dus à la sous-alimentation et au manque d'hygiène, a perdu 80% de ses locomotives et 50% de ses wagons.

De 45 à 47 dominent à l'assemblée constituante trois partis de Gauche et du centre. Quoique réélu Président du gouvernement à l'unanimité, de Gaulle démissionne en janvier 1946  car il souhaite un régime plus présidentiel que ne le prévoit le projet préparé par les gauches (discours de Bayeux). En 1947, les communistes sont chassés du gouvernement car ils contestent la politique coloniale et sociale du socialiste Paul Ramadier. La CGT organise en réponse  un mouvement social de type insurrectionnel (trois millions de grévistes, des déraillements de train...).



Entre 1948 et 1958 se succèdent des gouvernements "du centre". A "la troisième force" (le mot est de Léon Blum) contituée par l'alliance SFIO-MRP-radicaux  succède le centre-droit (incarné avec bonhomie par Antoine Pinay en 1952, qui rétablit un temps "la confiance" en conduisant une politique libérale "classique" (recours à l'emprunt mais modération fiscale)  avant dêtre écarté par ses propres amis, jaloux de son succès mais incapables d'éviter le retournement de l'opinion (rôle de l'abbé Pierre pendant l'hiver 54) puis la Gauche modérée avec PMF en 1954 (lequel règle le conflit indochinois et jouit également d'une forte popularité grâce à ses causeries - radiophoniques - au coin du feu, à ses distributions de lait aux écoliers et à sa pacification de la Tunisie et du Maroc, auxquels l'indépendance est promise) puis en 56-57 avec Guy Mollet, qui exige de gouverner après le succès électoral du "Front Républicain" (une alliance qui défend le bilan de Mendès-France, détesté par le lobby du vin et écarté car suspect de modération à l'égard des indépendantistes Algériens voire coupable - pour certains -  d'avoir laissé le parlement enterrer le projet de CED : une armée européenne commune) et fait des réformes importantes (troisième semaine de congés payés, autonomie de l'Afrique subsaharienne, vignette finançant la politique en faveur des vieux, adhésion à la CEE) mais est  incapable de juguler la crise algérienne et se lance dans l'expédition (ratée) de Suez pour affaiblir Nasser.



Exercice : remédiation TP 10H




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Mardi 8 mars [16 h 05 - 17 h] TG4
ou Vendredi 11 mars
[9 h  10 - 10 h 05] TG1

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La décolonisation : le plus brûlant de tous les problèmes de l'après-guerre
FILM : AFRIQUE 50

Un documentaire de René Vautier filmé en 1950. Résistant dès l'âge de 17 ans, il en a alors 21 et est envoyé par la Ligue française de l’enseignement  pour montrer la mission éducative conduite dans les colonies. Le réalisateur s’aperçoit très vite de la dure réalité des colonies françaises et entreprend de la dénoncer. Mais son film (le premier au ton nettement anticolonialiste, en France) est censuré et interdit pendant 40 ans, et René Vautier est condamné à une peine de prison. Cet exemple explique pourquoi l'opinion publique française a peu conscience de la réalité matérielle de la vie des colonisés et ignore les exaction subies de la part d'administrateurs ou de militaires agissant souvent de leur propre initiative, sans contrôle. L'auteur dénonce les profits des sociétés capitalistes aytn investi en Afrique et esquisse une comparasion entre les méthodes colonialistes et celles des nazis ; dans la deucième partie du film, au ton plus militant (Vautier est communiste)  il montre qu'une lutte commune du Peuple Africain et du Peuple de France peut les libérer
 


L'enlisement et la défaite en Indochine, l'éclatement de l'Union Française, "le cancer algérrien" et la crise du 13 mai,  le renoncement rapide à créere "la communauté" et des conflits moins exposés en Afrique subasharienne mais des revendications tout aussi ancioennes qu'en Asie et au Moyen-Orient et une répression

La Guerre d'Indochine n'est pas censée devoir se produire quand elle éclate en 1946, compte-tenu de l'identité de vue des autorités françaises et des nationalistes indochinois (dont le chef est Hô Chi Minh) résolus à obtenir le départ des occupants Chinois et Britanniques et à ne pas maintenir le système colonial, les territoires d''Indochine devant devenir indépendants et rester simplement "associés" à l'Union Française mais sans en faire partie. La mort accidentelle du général Leclerc envoyé sur place à la tête d'un imposant corps expéditionnaire pour réparer l'humiliation subie après la conquête japonaise et les initiatives malheureuses de l'amiral Thierry d'Argenlieu (qui fait bombarder Haïphong) font de cette guerre le prototype des conflits échappant à la conduite des pouvoirs civils. Par ailleurs, la Guerre Froide change rapidement la nature du conflit. Dès 1947, il ne s'agit plus d'obtenir ou d'empêcher la décolonisation de l'Indochine mais de soutenir une jeune nation communiste (appuyée par la Chine de Mao dès 1949, et même plus tôt par l'URSS) ou de lui imposer un autre mode de gouvernement. Les efforts français pour promouvoir un Vietnam soumis à l'autorité de l'empereur annamite Bao Dai sont vains  et la défaite de Dien Bien Phu (un camp retranché dans une clairière au coeur des montagnes du Nord du Tonkin, que l'aviation états-unienne refuse de soulager en bombardant les positions de l'artillerie vietnamienne) détermine la France à rechercher la paix. Pierre Mendès-France obtient un accord en 1954 qui décide la division du Vietnam en deux états, avant une réunification différée, les Communistes n'occupant dans un premier temps que le tiers septentrional du pays, suite aux pressions de leurs alliés à Moscou et Pékin - qui redoutent, si Hô Chi Minh en demande davantage, de pousser l'Amérique à intervenir et à se substituer à la France. De fait, Washington entreprend aussitôt de se s'implanter au Sud Vietnam... prélude à une autre guerre qui ne s'achève vraiment qu'en 1975.

L'Union Française : sa mort est programmée dès 1954 ; PMF promet alors à la Tunisie et au Maroc une indépendance rapide, et il devient évident  que l'administration des colonies "à distance" par les instances de l'Union Française, toutes situées à Paris (un parlement et un gouvernement distinct du parlement et du gouvernement français, si le Président de l'Union et celui de la République sont la même personne) ne peut fonctionner correctement, alors que l'opinion française et la classe politique sont hostiles à la mise en oeuvre d'un système fédéra et d'une assimilation qui ferait des sujets (les colonisés) les maîtres du corps civique (de par leur nombre). La loi-cadre Defferre pose dès 1956 le principe de l'autonomie des colonies (un objectif déjà proclamé par la conférence de Brazzaville en 1944, réunion des gouverneurs français sous l'égide du général de Gaulle) et la Communauté prétendument fondée par la Constitution de 1958 (sur le modèle du Commonwealth) pour remplacer l'Union Française, est rapidement liquidée par l'action conjointe des leaders Africains, avec l'assentiment du Président français ; les autorités françaises la considèrent officiellement comme caduque dès 1961.

Le cancer algérien : une guerre typique des méthodes "des guerres de libération nationale", menée par le FLN dans un contexte unique (l'Algérie n'est pas à proprement parler une colonie, sa population est composite, ses institutions sont curieuses et les élections pratiquées sous le régime français sont systématiquement truquées ). Un conflit qui a des allures de guerre civile (pour les Français comme pour les Algériens), une guerre sale (terrorisme ou résistance, torture ou renseignement, etc.) et qui a des conséquences politiques en France même (crise du 13 mai 1958 et recours au général de Gaulle, pourtant enclin "à lever l'hypothèque" au plus vite, après avoir esquissé quelques réformes - plan de Constantine, promesse du collège unique assurant l'égalité politique entre Français et Français musulmans - et constitution très autoritaire dessinée pour le temps de guerre, encore qu'il ne se soit jamais agi officiellement d'autres choses que d'opérations de maintien de la paix).  Une victoire militaire apparente (bataille d'Alger, rejet de l'ALN vers les confins marocains et tunisiens) mais un désastre politique (les accords d'Évian ne mettent pas fin aux violences - tant celles de l'OAS qui pratique la tactique de la terre brûlée et essaie d'assassiner de Gaulle que celles du FLN qui couvre des enlèvements et le meurtre de civils, liquide les supplétifs comme aussi ses concurrents politiques, et l'exode massif des Algériens citoyens français dépasse toutes les prévisions). Des rapatriés d'Algérie (Pieds Noirs) et des "harkis" traumatisés et inégalement bien intégrés après 1962, un racisme durable séparant les communautés.

Des insurrections et revendications en Afrique subsaharienne aussi précoces qu'ailleurs mais moins connues (Cameroun, Madagascar, etc.) et un abandon rapide du Levant (d'où la France est presque expulsée dès 1945 sous la pression de Londres).





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Mardi 8 mars [17 h  - 17 h 55 ] TG4
ou Lundi 14 mars [14 h - 14 h 55] TG1

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 - 3 B La planification, l'engagement européen et l'atlantisme de la IVème République : un prix à payer pour réussir la reconstruction économique, et un héritage politique durablement conservé

Le plan français : indicatif mais quinquennal, comme en URSS, est conservé jusqu'à la fin du XXème siècle et réactivé par Macron (au profit de Bayrou, chargé de cette mission de coordination). Un élément typique du dirigisme des gouvernements, lesquels ne renoncent que tardivement à intervenir dans l'économie (fin du contrôle des prix en 1980 mais privatisations retardées par l'arrivée au pouvoir de la Gauche, Mitterrand pratiquant un nouveau train de nationalisations en 1981, toutefois remises en cause sous la cohabitation (Chirac et Balladur en 1986) . Un désengagement de l'état (devenu stratège et non plus acteur) qui accélère la désindustrialisation du pays mais est imposé à la France par les orientations très libérales de l'UE.

L'alliance militaire avec les États-Unis n'est jamais remise en cause malgré une politique d'indépendance originale (force de frappe autonome, aéronefs et navires made in France, évacuation des bases américaines obtenue en 1966). Quoique souvent très critiques de certaines postures états-uniennes et conscients que les intérêts français et européens peuvent être différents de ceux de leur allié d'outre-atlantique, les gouvernements français - modérés, socialistes ou gaullistes - restent fidèles à l'alliance atlantique (mais ils  ont boudé pendant 30 ans son commandement intégré et su profité de la Guerre Froide pour tenir un discours original malgré leur affiliation à l'un des deux blocs : aujourd'hui encore, cette posture originale est profitable - un Français préside, par exemple, le FMI). Les crises politiques peuvent cependant brouiller la relation transtlantique (opposition française à la guerre en Irak sous la présidence de Jacques Chirac, sabotage du "contrat du siècle" conclu entre la France et l'Australie par l'alliance AUKUS mis en oeuvre tout récemment par Joe Biden, etc.).

La reconstruction profite initialement des compétences de Jean Monnet mais plus encore de l'importance des prêts et dons du Plan Marshall. Si Washington poursuit des buts non désintéressés, le consentement du contribuable américain à cette aide financière au profit de l'Europe occidentale est remarquable (la France en bénéficie tout spécialement). De Gaulle surprend en maintenant l'adhésion de la France à la construction européenne (comme il a conservé l'alliance avec les États-Unis dont il avait pourtant critiqué, dans l'opposition le caractère systématique) ; mais il obtient un droit de véto en Europe (compromis de Luxembourg) et fait pression pour obtenir de la communauté qu'elle finance la modernisation de la filière agricole (PAC) tout en s'opposant à l'entrée du Royaume-Uni dans la CEE (fondée en 1957). Ses successeurs conservent tous la volonté de rester dans l'Europe et l'ambition d'en être l'un des leaders (le rapprochement franco-allemand est censé créer une dynamique mais, dans les faits, la France se reire seule, en 1966, du commandement intégré de l'OTAN, et élargissements et approfondissements d ela CEE se succèdent au fil de crises plus ou moins vite surmontées tandis que le projet d'une Europe-puissance indépendante n'est guère partagée par les partenaires de la France, tous membres du bloc occidental et privilégiant le développement du libre échange à tout autre objectif supranational).



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Lundi 14 mars [10 h 20 - 12 h 10] TG4
ou Jeudi 7 avril [9 h 10 - 10 h 05] TG1

Devoir-Surveillé d'Histoire-Géographie n°3
DS 3HG (en salle Larramendy)

rappel : pour réviser la méthode du commentaire et de la dissertation, qui sont les exercices
adaptés à un  format d'épreuve de deux heures, ou les contenus attendus, que vous devez présenter dans votre introduction en les déduisant du libellé exact de la consigne, utilisez ce cahier de textes interactif 
mais aussi la médiathèque :


TG4 une analyse critique de document(s) OU une une dissertation

et des questions de cours sur la dernière leçon de Géographie (bonus)

SUJET 1 COMMENTAIRE (analyse critique)
 Les années Soixante en France : l'émergence d'une nouvelle culture dans le conteste des 30 Glorieuses
(accéder au document en remontant plus haut sur cette page, cliquer sur le lien inséré  dans le cahier de textes des 8 et 9 février)
SUJET 2 DISSERTATION (composition)
Les grandes mutations sociétales, économiques et politiques des "Trente Glorieuses" en France
SUJET 3 DISSERTATION (composition)
Le redressement de la puissance française entre 1945 et 1969

TG1 une analyse de document(s) OU une composition
Choisissez librement l'un des sujets proposés
les sujets seront mis en ligne le 3 avril


arrêt des notes le 11 mars



Mardi 15 mars
[13 h  05 - 14 h] TG4
ou Jeudi 17 mars [10 h 20 - 11 h 15] TG4

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- 3 C La Vème République de la "politique de Grandeur" de Charles de Gaulle au "changement dans la continuité" de Georges Pompidou : une modernisation spectaculaire et une influence retrouvée sur la scène  mondiale, des orientations pesant sur la liberté de manoeuvre des successeurs du gaullisme

exposé : la Constitution de la Vème République TG4

un homme providentiel, une action politique durable, des problèmes de société et de gouvernance non une transition délicate : VGE




THÈMES 3 et 4
Les crises des année 60-70 ; Le Temps Présent
voir cours
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rappel T1 / Thème 1 : 29 heures en TG4, 24 H en TG1

dont 2 h 30 d'évaluation
(et 2 h d'atelier Erasmus+ plus 3 H d'approfondissements en TG4)
intégrant l'introduction du thème II (1945-1949)

Trimestre 2 / Thème 2 : 18 heures
dont 1 h 30 d'évaluation

CUMUL avant le troisième trimestre
47 heures en TG4
42 heures en TG1
y compris les devoirs d'Histoire et Géographie réalisés pendant les heures dévolus au cours d'Histoire


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vdp 2021